• Le 21 Janvier, c'est aussi la mort de Lénine. Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine ( car il habitait avec sa militante de femme Kroupskaia au bord de la Léna ), meurt dans sa maison de Gorki, en 1924, à l'âge de 53 ans. Le maître d'oeuvre de la révolution bolchevique ( qui veut dire majoritaire en russe ) était paralysé depuis un an et demi et avait dû renoncer peu à peu à l'exercice du pouvoir. Mais il avait eu le temps d'installer la dictature de son parti.
    Ayant pu préparer sa prise de pouvoir depuis ses lieux d'exil, en Suisse d'abord ( d'où il revient triomphalement grâce à l'aide des allemands ) puis en Finlande d'où il fomente, avec l'aide de Trotski, le coup d'état du 06 Novembre 1917 ( appelé «  Révolution d'Octobre » car lue dans le calendrier Julien de l'ancienne Russie ), Lénine met aussitôt en place les instruments de sa dictature du prolétariat pour « débarrasser la terre russe de tous les insectes nuisibles », inspirée des principes marxistes. La terreur de masse est alors une longue descente aux enfers, guerre civile ( les Rouges bolcheviques contre les Blancs tsaristes ), famines, camps de travail, exécutions sommaires. En 1919, il crée l'Internationale Communiste mais l'Europe ne suit pas. Face à la misère qui ronge l'Union ( l'URSS est fondée en 1922 ), il initie encore la NEP ( nouvelle politique économique ) qui insuffle un peu de liberté dans l'économie et la société russes. Mais la désillusion est au rendez-vous.
    En 1924, pendant la maladie de leur chef, les hiérarques communistes se disputent la succession. C'est finalement l'opportuniste Staline qui l'emporte grâce à sa position clé au secrétariat général du parti. Saint-Pétersbourg devient Leningrad ( jusqu'en 1991 ).pour lui rendre hommage et les monuments à sa gloire vont fleurir, contre sa volonté. Il est devenu un mythe.

    votre commentaire
  • Le 21 janvier 1793, à 38 ans, le roi Louis XVI est guillotiné sur la Place de la Révolution, devenue Place de la Concorde en 1795. Le 14 janvier, la Convention nouvellement élue, emmenée par Robespierre, déclare le roi de France dit « Louis Capet », coupable de trahison. Pour le peuple de Paris, la fuite avortée à Varennes en est la preuve formelle. Depuis son emprisonnement aux Tuileries avec sa famille en Août 1792, il est clair que la royauté est vaincue. Le 17 Janvier, la peine de mort est prononcée, le 21, la tête tombe.
    Pendant que le bourreau Sanson lui met les sangles dans le dos, le roi de France s'écrie : « Peuple, je meurs innocent, je pardonne à mes ennemis, je désire que ma mort soit...» Un roulement de tambour couvre ses dernières paroles. Le couperet tombe. Il est 10 heures 22. Le bourreau présente alors la tête de Louis XVI au peuple, cependant que s'élève un immense cri : " Vive la Nation ! vive la République ! "

    A une voix près, peut-être celle de Philippe d'Orléans, dit Philippe-Egalité, cousin du roi, celui-ci aurait sans doute bénéficié du sursis. Deux mois auparavant, en Novembre 1792, la découverte opportune d'un coffre dans les appartements royaux avait mis à jour la correspondance secrète entre Louis XVI et Mirabeau, confirmant que le roi complotait, avec le duc de Brunswick, contre le gouvernement élu par l'Assemblée Législative. Cette  révélation pèsera lourd dans le procès à venir, malgré  le soutien des « Girondins ».

    On connaît la suite et la terreur qu'imposa Maximilien de Robespierre au nom des « Montagnards ». Le 16 Octobre 1793, Marie-Antoinette, épouse du roi déchu, sera à son tour guillotinée en place publique.

    Aujourd'hui, on entend encore parfois en politique, certains s'exclamer : «  il ne suffit pas de dire que des têtes vont tomber, encore faut-il dire lesquelles ». Fort heureusement, c'est un effet de style. Ne tombent que les masques. Faut-il en conclure que la politique s'humanise ? Pas sûr.


    3 commentaires
  • Le 20 Janvier 1942, quinze hauts responsables nazis et des officiers SS se réunissent à Wannsee, près de Berlin, sous la présidence de Reinhardt Heydrich, chef des services secrets, afin de débattre de la « solution finale » c'est-à-dire l'extermination systématique de tous les Européens israélites ou considérés comme tels. La pire des clauses annoncées dans le programme nazi défini à Munich ( et déjà visible dans « Mein Kampf » ) se voyait concrétisée.
    Lors de cette conférence, il est décidé que les Juifs d'Europe ( mais aussi tsiganes, communistes et homosexuels ), en état de travailler seront transférés dans des camps de travaux forcés et que ceux qui en seraient incapables seront éliminés purement et simplement. C'est en Pologne que commence ce génocide qui verra périr plus de six millions d'entre eux.
    La SS, garde d'élite, considéra bientôt que les méthodes mobiles d'extermination, principalement par arme à feu et camions à gaz ( comme à Chelmno ), étaient insuffisantes et psychologiquement difficiles pour ...les assassins. On leur préféra l'élimination de masse dans des camps de concentration puis d'extermination tels que Treblinka, Belzec, Auschwitz-Birkenau, Buchenwald, Dachau, Mauthausen, Ravensbrück, etc....
    Sinistre liste dont on voudrait oublier les noms comme on voudrait oublier ceux de Himmler, Goering, Eichmann, Goebbels ...et Hitler ! De toute l'Europe occupée, partiront des convois bondés à destination des camps d'extermination systématique.
    Lorsque les soldats russes pénètrent dans le camp d'Auschwitz, le 27 Janvier 1945, ils découvrent avec horreur des fours crématoires encore brûlants de cendres humaines et les chambres à gaz où les déportés, nus, entraient «  pour prendre une douche ».
    Il est regrettable de constater que, même en zone occupée, une administration aux ordres et des fonctionnaires zélés comme Bousquet ou Papon, participeront à cette honte organisée.
    Décidemment, l'homme est capable des pires choses comme des meilleures. Aucune période de l'histoire n'y échappe, voyez la Saint Barthélemy et le 11 Septembre.
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    2 commentaires
  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>  </o:p><o:p>Les frères Jules et Edmond de Goncourt avaient toujours eu le grand projet de fonder une académie littéraire. Lorsque le dernier frère, Edmond, meurt en 1896, ce projet est consigné dans son testament :</o:p><o:p>

    «  Je nomme pour exécuteur testamentaire mon ami Alphonse Daudet, à charge pour lui de constituer, dans l'année de mon décès, à perpétuité, une société littéraire » Son vœu ne sera réalisé que le 19 Janvier 1902 par la création de l'Académie Goncourt puis la remise du premier prix en Décembre 1903.

    Le prix Goncourt est attribué presque exclusivement à un roman. C'est le prix français le plus prestigieux, bien que très symbolique ( dix euros ) mais la notoriété promise au lauréat est une récompense très convoitée. Parmi les lauréats, citons : Georges Duhamel, Marcel Proust, Maurice Genevois, André Malraux, Henri Troyat, Simone de Beauvoir, Romain Gary, Marguerite Duras.

    Ce prix ne peut être décerné qu'une fois à un même écrivain, à une exception près : l'imposture littéraire de Romain Gary qui l'a reçu en 1956 puis en 1975, sous le pseudonyme d'Emile Ajar.

    Aujourd'hui, les dix membres bénévoles de l'Académie se réunissent chaque premier Mardi du mois au premier étage du célèbre restaurant Drouant, depuis le 31 Octobre 1914. Le nom du lauréat est proclamé début Novembre.

    Le nouvel élu prend, chez Drouant, le couvert de celui qu'il remplace, avec la fourchette et le couteau en vermeil gravés aux noms des détenteurs successifs. Le dernier en date est Bernard Pivot, le président François Nourissier.

    Notons aussi que le prix Goncourt est indissociable, depuis 1926, du prix Renaudot dont le résultat est annoncé simultanément.

    </o:p>

    2 commentaires
  • Au cours d'un troisième voyage, le 18 Janvier 1778, James Cook, explorateur et grand navigateur anglo-écossais, découvre les îles Hawaii. Il les baptise alors les "îles Sandwich".
    Situées au sud du Tropique du Cancer, au N.E. de l'Australie et de la Nouvelle Zélande, elles regroupent huit grandes îles volcaniques et montagneuses.

    Baignant très tôt dans le milieu marin, engagé dans la Royal Navy, Cook participa à la guerre de Sept ans avec la Grande-Bretagne et notamment au siège de la ville de Québec en 1759, démontrant alors un talent certain pour la topographie et la cartographie, ce qui permit au Général Wolfe, au vu de sa carte de l'embouchure du Saint-Laurent, de lancer son attaque décisive sur les Plaines d'Abraham.

    Envoyé dans le Pacifique pour découvrir une hypothétique «  Terra Australis », l'explorateur enfin reconnu passe le cap Horn, atteint Tahiti, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie en 1769 / 70, dessinant le détail des côtes, rencontrant des aborigènes et remplissant des carnets de notes. Au retour, il croise encore Tonga, l'île de Pâques, Vanuatu et la Nouvelle Calédonie mais point de mythique Terra Australis.

    C'est lors d'une troisième expédition qui le mènera du détroit de Béring aux îles Kerguelen ( soit de haut en bas de la planisphère ) qu'il fut le premier européen à accoster aux îles Hawaï en Janvier 1778.

    Malheureusement, c'est sur ces mêmes îles qu'il sera battu à mort par des indigènes en colère en Février 1779.

    Parmi les conseils et enseignements de ces voyages, outre la connaissance de terres lointaines, Cook et ses officiers en second validèrent leurs idées sur l'alimentation pour éviter le scorbut, ainsi que l'usage d'« écorce du Pérou », un équivalent de la quinine.

    Aujourd'hui, cet archipel est le 50ième  Etat des Etats-Unis et regorge d'une pluralité de cultures avec une dominante polynésienne, chinoise et japonaise.
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    1 commentaire