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Les Chinois auraient-ils découvert l'Amérique 70 ans avant Christophe Colomb ? C'est la thèse de plusieurs intellectuels, pas seulement chinois.
En 2001, un certain Liu Gang, avocat d'affaires, découvre chez un antiquaire une carte datant de 1418 qui prouverait, par la précision des contours, que les expéditions chinoises, à l'époque de Jeanne d'Arc, avaient déjà fait le tour du monde.
Cette thèse surprenante est d'ailleurs confortée par Gavin Menzies, auteur du livre « 1421 : The year China discovered the world » paru en 2003.
On avait oublié que les Chinois avaient été un grand peuple de marins, au temps des premières dynasties Ming, et qu'ils avaient été capables de planter des millions d'arbres pour la construction de vaisseaux gigantesques ( des jonques de 140 mètres de long, soit 5 fois la longueur des caravelles de Marco Polo, de 7 à 9 mats et emportant jusqu'à 20.000 personnes ), vaisseaux leur autorisant d'instaurer un système de tributs financiers sur tous les pays d'Orient avec qui ils faisaient du commerce pour les maintenir ainsi sous leur joug.
C'est le grand Amiral de la flotte Zheng He qui organisa une série de 7 expéditions pacifiques entre 1405 et 1433 lesquelles, partant de Nankin, touchèrent les côtes de la Cochinchine, de Ceylan, d'Ormuz et d'Arabie jusqu'à l'Afrique de l'Est.
Que certains vaisseaux se soient égarés, ou mieux aient décidé de poursuivre « au-delà des mers » les expéditions prévues est encore sujet à caution, même si les publications chinoises du XV°siècle montreraient une connaissance des vents et courants d'Ouest en Est de l'océan Pacifique qu'on explique mal s'ils n'avaient pas eux-mêmes traversé l'Atlantique.
Que l'on glorifie aujourd'hui Zheng He est-il étranger avec la soif de retrouver une grandeur passée, au moment où la Chine « s'éveille » et se prépare pour accueillir les Jeux Olympiques ?
Christophe Colomb peut encore dormir tranquille un moment. Quoique ?
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Deux ans après le saut de puce du brésilien Santos-Dumont à Bagatelle et neuf ans après celui de l'« avion » de Clément Ader à Satory, le Français Henri Farman, issu d'une famille britannique installée à Paris, champion cycliste et automobiliste, passionné par l'aviation naissante, réussit l'exploit, ce 13 Janvier 1908, d'effectuer une boucle d'un kilomètre sur l'Aéroclub de France à Issy les Moulineaux, avec un "avion" acheté aux frères Voisins.
Plus que la distance parcourue, l'extraordinaire ( en 1908 ) est d'avoir réalisé, si minime soit-il, un vol aller-retour. Il ne sait pas que les frères Wright, en Caroline du Nord, avaient déjà fait de même en 1905 sur leur biplan Flyer.
Qu'importe, l'outil est en passe d'être maîtrisé, la conquête de l'air s'ouvre véritablement à l'homme.
Quelques mois plus tard, alors qu'il est en tournée aux Etats-Unis, Farman invente le mot « aileron » pour désigner les volets disposés en bout d'aile des avions.
Puis, en Octobre de la même année, toujours sur un Voisin, il effectue le premier voyage « de ville à ville » entre Bouy et Reims ( 27 Km seulement mais un exploit à l'époque ).
Dès lors, plus rien ne va arrêter l'aviation de par le monde. Roland Garros, Louis Blériot, Glenn Curtis et son hydravion, Adrienne Bolland dans les Andes, Charles Lindbergh sur l'Atlantique, Costes et Bellonte, Jean Mermoz, Saint-Exupéry et l'Aéropostale. Que de noms évocateurs d'un appel du large, tel Icare ou Léonard de Vinci !
Sans parler des constructeurs associés à cette belle et grande aventure du plus lourd que l'air, du Zeppelin au Concorde. Sans elle, on ne verrait pas le monde comme le voit Yann Arthus-Bertrand par exemple. Que vive l'aviation !
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Le 12 Janvier 1976, à Wallingford en Angleterre, meurt Agatha Christie, l'un des écrivains les plus connus au monde si l'on considère le nombre de langues dans lesquelles son œuvre a été traduite, plus d'une centaine, et l'importance des tirages de ses ouvrages. De ses 84 romans, recueils de nouvelles ou pièces de théâtre, ce sont les romans policiers qui ont le plus étonné.
N'hésitant pas à s'écarter des sentiers battus, ayant appris l'usage des drogues pendant la deuxième guerre mondiale où elle était infirmière, ayant suivi et appris de son mari archéologue, elle donne à son lecteur un nombre d'indices suffisant pour résoudre l'énigme.
Créatrice du fameux détective belge Hercule Poirot, lui-même aidé de la surannée Miss Marple qui dénoue les énigmes le temps d'un tricot, bien calée dans son fauteuil, tasse de thé à la main, elle captive à ce point le lecteur par ses intrigues et la façon dont elle construit ses énigmes qu'il est impossible à celui-ci de ne pas se prendre au jeu de ces machinations adroites et tenter, ce qu'elle suscite sournoisement, de deviner le coupable avant la fin du livre, parmi tous les personnages potentiellement suspects.
Nombre de ses romans seront adaptés au cinéma ou à la télévision comme « Mort sur le Nil », « Dix petits nègres » ou « Le crime de l'Orient-Express » dans lequel joue Peter Ustinov.
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p> Quelle destinée pour cette petite orpheline qui aura même la prémonition de sa propre mort et fera mourir son personnage principal, Hercule Poirot, dans son dernier livre « Poirot quitte la scène ». Le capitaine Hastings, son fidèle assistant, n'en revient pas.Elle reste incontestablement la mère du roman policier. Chapeau Agathe !
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Le 11 janvier 49 avant Jésus Christ, Jules César franchit le Rubicon à la tête de la XIII° Légion. Petit fleuve côtier d'Italie centrale qui se jette dans l'Adriatique, le Rubicon sépare la Gaule cisalpine du territoire administré en direct par les magistrats romains. La loi de Rome interdit à quiconque de franchir ce fleuve avec une armée, sauf autorisation expresse du Sénat. En traversant sans autorisation le Rubicon avec ses troupes, Caius Julius César viole donc cette loi. Il lance ainsi un défi au Sénat qui dirige la République et prononce en Grec le fameux mot : « Anerrifthô Kubos» ( que soit jeté le dé ), devenu ensuite en latin : "Alea iacta est" ( le sort en est jeté ).
Dix ans auparavant, en 59 av J.C, le fin stratège César, ambitieux et brillant, devient Consul de Rome mais ses visions modernes de la politique ne plaisent pas au Sénat qui l'envoie en Gaule mater les Barbares, pensant ainsi enterrer son influence. Bien au contraire, c'est couvert de gloire qu'il réapparaît en 49 av J.C après avoir repoussé les frontières romaines jusqu'au Rhin et à l'Atlantique.
Fort de cette gloire, il peut ainsi se permettre de franchir le Rubicon à la barbe du Sénat et défaire Pompée qui l'avait remplacé à Rome. D'Imperator, il se fait ensuite nommer Dictateur à vie jusqu'à sa perte en Mars 44 où il tombera sous les coups de conjurés dont son fils Brutus ( toi aussi, mon fils ? ).
L'épée en moins, on peut trouver, de part le monde aujourd'hui, des similitudes dans la détermination sans faille à conquérir le pouvoir. Mais rendons à César ce qui appartient à César, plus que celui d'Alexandre ou de Napoléon, c'est bien son nom qui est associé à l'image du conquérant, à tel point qu'il a donné naissance aux titres de Kaiser et de Tsar. On le retrouve aussi sur le Roi de Carreau. Curieux, non ?
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Le 10 Janvier 1929 naît Tintin, le jeune reporter belge. En fait, le personnage de Tintin apparaît pour la première fois ce jour là, avec Milou le chien futé qui l'accompagne, dans le quotidien belge « Le Petit Vingtième ». Le succès est immédiat. Hergé en est le créateur bien sûr, de son vrai nom Georges Rémi ( RG en initiales ), qui nous aura fait rêver à tant d'aventures extraordinaires. Le premier album, publié en 1930 à 5000 exemplaires seulement, envoie le héros au Pays des Soviets puis viendront Tintin au Congo ( qui subira une attaque en règle en 2007 pour racisme ), Tintin en Amérique, les cigares du Pharaon, le Lotus bleu, l'oreille cassée, l'île noire, etc ...
Dans les tout premiers albums édités, Hergé affiche ses préjugés et des stéréotypes sur les pays et civilisations qu'il dépeint mais l'époque le permettait. Aujourd'hui, il serait sans doute plus prudent. Ne boudons pas notre plaisir, quel régal que ces aventures vives, drôles, sans violence, avec un dessin très simple mais expressif, bien loin des albums tarabiscotés de nos kiosques actuels.
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