•  

    La vraie formule, telle qu'écrite par Albert.

     


    votre commentaire
  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Depuis Isaac Newton, nous savions que l'énergie d'une particule provient de sa vitesse et se manifeste sous forme d'énergie cinétique. En gros, plus une voiture roule vite, plus le trou est gros dans le mur où elle se projette. Avec Albert Einstein, on découvre en 1905 que la voiture, même à l'arrêt, possède une énergie liée à sa masse, à l'égal de l'énergie potentielle ou l'énergie cinétique. C'est la fameuse formule E = mc2 dans laquelle E est l'énergie en Joules, m est la masse en Kilos et c la vitesse de la lumière dans le vide. Einstein démontre, dans le cadre de la relativité restreinte, qu'on peut donc extraire des quantités considérables d'énergie ou de chaleur à partir de la masse de la matière, lors de collisions par exemple. Il suffit d'augmenter énormément sa vitesse.

    Albert Einstein est né à Ulm, Allemagne, le 14 Mars (journée de Pi) 1879 mais fera des études en Suisse dont il demandera la nationalité. Sa passion pour les mathématiques le mènera jusqu'au prix Nobel de physique, sur l'effet photoélectrique et le mouvement brownien en 1921, après avoir publié les théories de la relativité restreinte (1905) puis générale (1916), contribué largement au développement de la mécanique quantique ( en confirmant l'hypothèse des quanta de Max Planck ) et de la cosmologie ( étude de l'univers ).

    Après un rapide passage en Prusse, il déménage à Berlin, milite pour le pacifisme et sera nommé Président de la Ligue des Droits de l'homme en 1928. Dans une Allemagne où monte le Nazisme, sa condition de juif l'oblige à s'expatrier. Ce sera alors la période Institute for Advanced Study à Princeton aux Etats-Unis où il peut poursuivre ses recherches. Il obtient la nationalité américaine en 1940 et reçoit les titres de docteur honoris causa de 14 universités. Anti-militariste et n'oubliant pas ses idées pacifiques, il demande cependant au Président Roosevelt de faire accélérer les recherches nucléaires du programme Manhattan pour contrer les avancées de l'Allemagne nazie dans ce domaine mais il sera douloureusement attristé d'apprendre l'utilisation de la bombe atomique à Hiroshima et à Nagasaki.

    Comme on le devine en regardant la photo d'Arthur Sasse, très connue, où il tire la langue au photographe, Einstein n'était pas un triste physicien mais avait, au contraire, beaucoup d'humour. Plusieurs de ses maximes sont restées célèbres : « Il n'existe que deux choses infinies : l'univers et la bêtise humaine ... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue » ou celle-ci : « Je ne dors pas longtemps, mais je dors vite », ou encore : « Avec la gloire, je deviens de plus en plus stupide, ce qui, je le reconnais, est un phénomène très courant ». Allez, une dernière : « Stupidity is doing the same thing, over and over again, expecting a different result » et, pour équilibrer, une autre en allemand : « Gott würfelt nicht » ( Dieu ne joue pas aux dés ).

    Albert Einstein meurt, à 76 ans, le 18 Avril 1955 à Princeton d'une rupture d'anévrisme. Ses cendres seront éparpillées secrètement, selon ses souhaits, ... sauf son cerveau que le médecin légiste aura préservé pour en faire l'autopsie. Comme s'il suffisait de gratter la peinture d'une icône pour découvrir le visage de Dieu !

    <o:p> </o:p>

    4 commentaires
  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    « Plutôt mourir debout que vivre à genoux ». Cette belle maxime survivra à son auteur de la révolution mexicaine du début du siècle.

    Métis indien, Emiliano Zapata est né en 1879 dans un village de l'Etat du Morelos, au Sud du Mexique d'un père métayer, petit propriétaire qui élève et dresse les chevaux. Sa famille s'est battue contre l'Espagne et contre l'intervention française à l'époque de Camerone. Elu Président du Comité de défense de son village, il s'oppose alors aux exactions des grands planteurs. Il ressent profondément les injustices dont sont victimes les peones ( paysans pauvres ) obligés de travailler dans les haciendas, ces grandes plantations qui produisent massivement de la canne à sucre et sont soutenues par le dictateur Porfirio Diaz.

    Pendant que, dans le Sud du pays, Emiliano Zapata recrute des bandes révolutionnaires à base de paysans, un autre guérillero, Pancho Villa, soulève les paysans du Nord, au cri de « Tierra y Libertad », terre et liberté. En Novembre 1911, un ancien propriétaire terrien qui avait aussi promis la restitution des terres aux peones, Francisco Madero, accède à la présidence mais refuse d'appliquer cette mesure, une fois élu. Il tente même d'acheter Zapata qui le repousse et présente, au contraire au gouvernement, le Plan de Ayala qui propose, maladroitement écrit, des réformes agraires radicales en faveur des petits paysans. « Editez-le, ainsi tout le monde saura que Zapata est fou » dira Madero.

    Après presque trois ans de guérilla, en Février 1913, Madero est assassiné par le général Huerta qui s'est retourné contre son chef et se fait désigner Président. L'opposition s'organise autour de Zapata, Pancho Villa et du Gouverneur Carranza, face à une armée gouvernementale qui fait régner la terreur. Certains intellectuels de Mexico rejoignent Zapata dont la renommée grandit. Mais aucun accord n'est trouvé pour désigner un chef suprême, objectif de Carranza, et unir ces trois forces révolutionnaires. En décembre 1914, les deux armées de libération de Zapata, l'« Attila du Sud » et de Villa, le « Centaure du Nord » investissent Mexico, les deux chefs se font photographier dans le Palais Présidentiel mais, n'étant pas faits pour la politique, ils quittent bientôt la ville pour que leurs troupes reprennent les travaux des champs.

    Carranza en profite. Sous prétexte de pacification, il lance depuis Veracruz des actions violentes pour isoler Zapata dans sa région de Morelos. Mais Zapata reste toujours incontrôlable et dangereux.

    Déçu par le comportement de son ancien compagnon Carranza qui oublie ses promesses, Zapata, illettré, lui fait écrire une lettre de reproches qui sera sa perte. Voyant qu'il est désormais menaçant pour lui-même, et décidé à l'éliminer, Carranza tend un piège à son « ami » Zapata en le conviant à l'invitation d'un colonel rallié à sa cause. En arrivant dans l'hacienda où doit se dérouler la fête, le 10 Avril 1919, le général révolutionnaire de 39 ans est immédiatement abattu par les soldats de l'armée fédérale.

    Son exemple sera repris, après 1995, par le Subcomandante Insurgente Marcos qui défendra les droits des indigènes du Chiapas, en se référant du Zapatisme. Consécration !

    <o:p> </o:p>

    2 commentaires
  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Fort de son prestige de conquérant des Gaules, Caïus Julius César a franchi le Rubicon ( voir mon billet du 11 Janvier ) et s'est installé en maître à Rome. Nommé dictateur à vie, il n'a de cesse de combattre ses ennemis tout en modernisant l'administration de l'empire par de grandes réformes et chantiers. Mais, au sommet du pouvoir à 55 ans, il rêve encore d'un titre royal plus universel et songe à se faire consacrer fils d'Amon l'Egyptien ou l'égal des rois grecs. Les sénateurs, dont beaucoup craignent, à juste titre, pour l'avenir des institutions républicaines, vont se liguer en complot pour l'en empêcher.

    La prochaine réunion solennelle du Sénat romain, qui doit avoir lieu, sous le « portique de Pompée », le jour des « Ides de Mars » soit le 15 Mars 44 avant JC, leur offre une occasion en or. Soixante sénateurs environ, dirigés par Gaius Cassius et les deux Brutus, forment le groupe des conspirateurs. L'un d'entre eux, feignant la colère lors du refus de sa requête, s'agrippe à la toge de César. A ce signal, tous se précipitent le poignard à la main et, selon le récit de l'historien Suétone, le frappent de 23 coups de lames.

    Parmi les assaillants figure Marcus Brutus, jeune sénateur qui se trouve être le fils de Servilia, la maîtresse de César et en qui il a placé toute sa confiance. En le voyant, César lance en grec ( la langue de l'élite romaine ) : « καὶ σὺ τέκνον » que les chroniqueurs latins traduiront par « Tu quoque, mi fili », Toi aussi, mon fils !. Les comploteurs s'enfuient en laissant le Premier Consul perdre tout son sang au pied de la statue de Pompée, son ancien rival. Ce sont ses esclaves qui le porteront hors de la curie ( bâtiment du forum où se réunit le Sénat ). Son corps ne sera pas jeté dans le Tibre, comme avaient songé les assassins, mais incinéré en place publique, le 20 Mars, ainsi que le veut la tradition.
    Quant à la république que voulaient défendre les conjurés, elle ne résistera pas longtemps aux ambitions du petit-neveu de Jules César, Octave qui se fera nommer Empereur Auguste. Il faudra attendre encore une quinzaine d'années, pendant lesquelles les guerres civiles reprirent, avant que ne s'installe la « Pax Romana ».
    César n'avait pas écouté les avertissements de son entourage : « Méfie-toi des Ides de Mars ». Il aurait du, ce furent plus que des giboulées !
    <o:p> </o:p>

    votre commentaire
  • Aboutissement d'un long processus de réflexion depuis son retour au pouvoir, la décision que prend le Général de Gaulle, le 07 Mars 1966, de retirer la France de la structure militaire intégrée de l'OTAN fait l'effet d'une bombe aux Etats-Unis. Dans la courte lettre qu'il adresse, en effet, à son homologue Lyndon Johnson, il affirme sa volonté de voir la France être maître de son destin et assumer, seule, l'emploi de sa propre dissuasion. Les termes sont clairs : (...) La France se propose de recouvrer sur son territoire l'entier exercice de sa souveraineté, actuellement entamé par la présence permanente d'éléments militaires alliés ou par l'utilisation habituelle qui est faite de son ciel, de cesser sa participation aux commandements « intégrés » et de ne plus mettre de forces à la disposition de l'OTAN. (...)

    Il demande également aux américains d'évacuer leurs bases situées sur le territoire français, notamment à Fontainebleau, Châteauroux et dans l'Est de la France. 28.000 militaires américains partiront en quelques mois.

    Les Anglo-saxons n'auraient pas du être surpris à ce point car, dès 1958, le général de Gaulle avait fait parvenir au général Eisenhower, Président des Etats-Unis, et à Harold Macmillan, Premier ministre britannique, un mémorandum dans lequel il évoquait déjà le sujet et réclamait une direction tripartite de l'Alliance ( qui sera refusée ). Du coup, dès 1959, nos forces navales de Méditerranée sont soustraites du commandement de l'OTAN, les armes nucléaires étrangères sont priées de quitter le territoire puis ce sera le lancement d'un programme nucléaire indépendant, concrétisé par l'explosion de la première bombe atomique française dans le désert du Sahara en 1960.

    De Gaulle note que l'Amérique s'engage, malgré la guerre froide, dans des conflits lointains, comme le Vietnam, qui risquent d'entraîner la France, par le système de l'alliance, dans des guerres qu'elle ne souhaite pas. Si la France reste solidaire de ses alliés ( elle le montrera par le soutien au Président Kennedy dans la crise de Cuba ), elle « ne peut évidemment pas laisser son propre destin et même sa propre vie à la discrétion des autres ». Pas d'intégration et d'engagement automatiques mais souveraineté nationale.

    La France est toujours restée isolée sur ce principe et les autres pays européens sont restés très pro-atlantistes jusqu'à nos jours. Finalement, en Décembre 1995, la France proposait de réintégrer le Comité militaire ( réunissant les chefs d'état-major des armées ) et le Conseil des ministres de l'OTAN, avec le fol espoir d'influer sur la réforme de l'organisation, réforme nécessaire après la fin de l'Union Soviétique. En vain. Paul-Marie de la Gorce titrait même, dans Le Monde diplomatique, sur « le retour honteux de la France dans l'OTAN ».

    Aujourd'hui, en pleine écriture du Livre Blanc, le Président Nicolas Sarkozy souhaite que la France prenne « toute sa place » au sein de l'Alliance. Est-ce à dire qu'il faut demander à être pleinement « intégrés » à la structure militaire, en perdant ainsi ( n'est-ce pas Monsieur de Villepin ? ) sa crédibilité de « non-alignés », ce qu'a toujours refusé de Gaulle ? Ce retour va-t-il profiter à l'Europe de la Défense ? L'OTAN acceptera-t-elle de céder des postes stratégiques aux Français, comme celui de Naples qu'ils avaient maladroitement demandé en 1996 ? Autant de questions qui nous engagent tous, nous les Européens.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique