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Par Papyves1 le 9 Octobre 2010 à 23:58
Jeune étudiant en médecine dans les années 1950, Ernesto Rafael Guevara de la Serna, dit « le Che », voyage au travers de l’Amérique latine et observe la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population de ces Etats. Aidé par ses études du marxisme, il se convainc alors que seule une révolution peut changer les inégalités des conditions socio-économiques.
L’ayant rencontré à Mexico, avec son frère Raul, il rejoint Fidel Castro et son « mouvement du 26 Juillet » en lutte contre le dictateur cubain Batista. Il restera deux ans au sein de la guérilla cubaine, orchestrant lui-même, à la tête d’un tribunal révolutionnaire, une terrible purge dans les milieux militaires et politiques. Occupant plusieurs postes importants pour le compte de Cuba, il écrit quelques ouvrages sur l’extension de la révolution par la guérilla, rêvant même de créer d’autres Vietnams. Ce qu’il tentera d’ailleurs de mettre en pratique en s’exilant en 1965 en Afrique ( mais sa tentative au Congo Léopoldville échouera ) et en Bolivie où il tente à nouveau sa chance avec quelques Européens épris de révolution dont le Français Régis Debray.
C’est là que son aventure prendra fin.
Arrêté en Avril 1967, le communiste Régis Debray, futur conseiller du président Mitterrand, aurait craqué sous la torture et dévoilé, à la CIA, la présence du « Comandante Ramon », comme on nommait le Che, en Bolivie. Aleida, la fille du Che, aurait affirmé à la presse argentine que Régis Debray avait « parlé plus que nécessaire » pendant son arrestation.
Traqué par les forces gouvernementales boliviennes, on ne lui laisse qu’une voie de sortie, soigneusement observée par des militaires déguisés en paysans. Au matin du 08 Octobre 1967, Ernesto Che Guevara et une dizaine de guérilleros sont encerclés par l’armée bolivienne à quelques kilomètres de La Higuera, petit village de Bolivie situé dans la précordillère des Andes.
Le 09 Octobre, le Che est exécuté.
Comme il avait été atteint de plusieurs balles, les militaires boliviens, aidés d’officiers américains et d’agents de la CIA, ont transporté le corps ensanglanté par hélicoptère puis par véhicule Chevrolet jusqu’à l’hôpital de Vallegrande afin que la dépouille soit préparée et rendue présentable aux médias du monde entier. Le Che était, en effet, déjà devenu une icône de son vivant. Ce surnom de Che lui vient d’ailleurs du fait qu’il ponctuait ses phrases d’un « che » ( homme en argentin ) comme les Français méridionaux le font d’un « con » vidé de son sens.
La célèbre photo de Alberto Korda prise en 1960 est ainsi devenue l’emblème de la révolution pour tous les dissidents de la planète.
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Par Papyves1 le 7 Octobre 2009 à 10:44
Et le 07 Octobre, Vercingétorix dut se résoudre à capituler.
Pourtant, tout s’était déroulé comme il l’avait prévu jusqu’alors, en cette année 52 avant notre ère : César était tombé dans le piège que le chef Arverne lui avait tendu et la colonne interminable de cohortes armées, à pied ou à cheval, de chariots tirés par des bœufs venait de s’arrêter au pied de cette falaise bordée de gorges infranchissables, en haut de laquelle des milliers de Gaulois l’attendaient, sur l’oppidum entourant l’Alésia des Mandubiens.
Car, en vérité, César est en grande difficulté depuis que l’insurrection gauloise s’est quasiment généralisée à toute la Gaule. Il est aux abois et, après la déculottée subie à Gergovie ( près de Clermont-Ferrand ), il bat en retraite.
Avant que les peuples gaulois qu’il avait ralliés à sa cause ( Eduens notamment ) ne basculent aussi dans la révolte, il entreprend de rejoindre la « Province romaine », au Sud du Rhône, pour reconstituer son armée et notamment sa cavalerie. Il veut surtout mettre à l’abri le formidable butin de guerre amassé pendant la campagne depuis 59. La route la plus directe et la plus sûre vers Genève et les Allobroges alliés, depuis Langres où il a rassemblé le gros des Légions ( sitôt que Labiénus a pu le rejoindre avec ce qu’il reste du raid infructueux sur Lutèce – Paris - ), traverse le Jura et passe par Pontailler ( entre Dijon et Besançon ), Tavaux ( Dôle ), Poligny, Champagnole, Alésia puis Nyon.
Refusant d’affronter les Romains en combat frontal, où ceux-ci excellaient, Vercingétorix, sorti vainqueur de la réunion des chefs à Bibracte ( Morvan ), avait privilégié une stratégie de harcèlement systématique et de terre brûlée pour empêcher les légions de César de se ravitailler sur l’habitant, en vivres et fourrage. L’Imperator pouvait observer les incendies des citadelles et des bourgades qu’il avait l’intention de traverser et il pouvait ainsi se rendre compte que la révolte contre sa présence s’était bel et bien généralisée.
Face à l’oppidum d’Alésia, César comprend que cette place forte ne peut pas être prise « autrement que par un siège », comme il le dit dans ses Commentaires de la Guerre des Gaules, car le contournement est impossible et l’ordre de faire demi-tour impensable à annoncer à des légions déjà démoralisées. Les Gaulois sont bien là, il le sait depuis la surprise de la première attaque de cavalerie dans la plaine de Crotenay ( à 15 km d’Alésia ), attaque qu’il retourna cependant à son avantage grâce aux cavaliers germains qu’il avait fait requérir en toute hâte. Il entame alors l’édification d’un système de fortifications et de valorisation des obstacles du terrain pour encager les Gaulois et les affamer sur leur plateau. Ce sera la « contrevallation », enceinte majeure qui enserre au plus près l’oppidum, sur 16 km, dans les secteurs sans falaise. César est passé maître dans cet exercice de fortifications de siège.
De son côté, Vercingétorix a rassemblé du bétail, engrangé un mois de céréales pour les combattants et de foin pour les chevaux, au cas où les prairies seraient rapidement rasées par ceux-ci. C’est bien la preuve qu’il ne s’est pas laissé enfermer mais avait prémédité la bataille à cet endroit qui est la capitale religieuse de toute la Celtique. Quel symbole s’il l’emporte ! D’autant qu’il a l’avantage numérique avec ses 80.000 hommes face aux 72.000 légionnaires de César.
Pendant que les romains s’affairent à édifier la contrevallation, le chef Arverne tente une sortie avec ses cavaliers qu’il a rassemblés sur un grand terre-plein à l’abri d’une « maceria » de protection. Mais ce sont à nouveau les cavaliers germains qui vont semer la panique dans les rangs gaulois, lesquels refluent en désordre vers le camp. Dès lors, Vercingétorix décide de se séparer de ses propres cavaliers ( autant de bouches en moins à nourrir ) et leur donne comme mission de lever dans chaque tribu, en Gaule, un contingent de guerriers qui constitueront « l’armée de secours ». Pris dans un étau entre celle-ci et les assiégés, le Proconsul devra bien céder.
Lorsqu’il apprend ( vraisemblablement par des prisonniers ) qu’une armée de secours est en préparation dans son dos, César ordonne l’érection d’une seconde enceinte, de 20 km, à l’arrière de ses propres troupes pour se protéger contre la venue de ces renforts. Ce sera la « circonvallation », elle aussi renforcée de fossés, « d’agger » de terre et de pièges sous forme de trous coniques camouflés par des branchages et contenant des branches acérées ou des pieux épointés.
De toute la Gaule, ou presque, convergent en Septembre 52, les renforts attendus par Vercingétorix dont le total, selon César, atteindra 254.000 hommes et 8.000 cavaliers. Une telle masse ne se rassemble pas facilement ni rapidement et les jours passèrent sur l’oppidum sans qu’on ne les visse poindre à l’horizon. Les vivres s’amenuisant dangereusement, le retard de cette armée de secours devenait critique car, de son côté, César renforçait ses fortifications et les étendait en profondeur. Lorsqu’enfin les renforts arrivèrent, sous les clameurs, des attaques gauloises furent lancées de tous côtés, notamment par Vercassivellaun, cousin arverne de Vercingétorix, qui investit la moitié du camp nord romain mais le franchissement des fortifications consomme beaucoup d’hommes et d’énergie.
Les attaques dans la plaine étant infructueuses, Vercingétorix décide de faire la jonction avec son cousin en escaladant les abrupts qui dominent le camp nord.
A suivre ci-dessous :
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Par Papyves1 le 7 Octobre 2009 à 10:33
Suite ....
Cependant, depuis son poste d’observation, César rappelle ses légions de flanc et au sud de l’oppidum pour les engager aux points qu’il sent défaillants. Puis il se porte lui-même, tout drapé de rouge, au devant de la bataille, galvanisant ses légionnaires harassés, ordonnant à Labienus et à ses cavaliers un mouvement de contournement pour prendre les gaulois à revers.
L’arrivée de ces cavaliers et de cohortes neuves dans le dos des gaulois déjà épuisés entraîne alors un sauve-qui-peut que ne manquent pas d’observer les combattants restés sur les hauteurs de la citadelle. On croit que l’armée de secours va s’élancer, vu sa supériorité numérique mais elle ne bouge pas, pire elle s’enfuit sans combattre, sans doute gangrénée par les chefs Eduens jaloux du prestige de Vercingétorix. Le repli des forces au contact est alors ordonné par Vercingétorix qui ne peut que constater l’échec de ses attaques successives. Le formidable complexe fortifié par César et la passivité de l’armée de secours ont eu raison de la détermination des gaulois assiégés.
Caius Julius César l’a échappé belle, son triomphe n’en sera que plus grand lorsqu’il exposera le fier chef Gaulois derrière un char dans les rues de Rome avant de le faire étrangler dans sa cellule en 46 avant JC.
Vercingétorix n’est donc pas ce petit chef imbécile et prétentieux qui s’est laissé enfermer sur le monticule dérisoire qu’est le Mont Auxois mais plutôt un grand stratège dont la tactique de harcèlement et d’embuscades systématiques contre les légions romaines en mouvement avait conduit le grand César à organiser la retraite de ses troupes en empruntant le seul itinéraire laissé libre par le Gaulois sur la route de Genève, itinéraire menant au cul-de-sac devant Alésia.
Il est regrettable de constater que les plus grands noms de l’archéologie française continuent à soutenir mordicus une thèse indéfendable. Rien, mais absolument rien, à Alise Sainte Reine ne corrobore les écrits de César, confirmés par ceux de Plutarque, Florus, Don Cassius, Diodore de Sicile, etc .
Certes, on peut y trouver des vestiges gallo-romains ( mais où n’en trouve-t-on pas ? ) mais rien datant de 52 avant JC. Le Mont Auxois ( qui n’est pas en Séquanie, dommage ) n’est pas un obstacle militaire et César eut pu le contourner aisément. Il est trop exiguë pour contenir les 80.000 combattants, les 10.000 cavaliers et les milliers d’habitants de la cité ( Urbs ) avec leurs propres troupeaux. Du reste, ni les fossés et les murets, ni les monts et les vallées ne sont positionnées au bon endroit, c’est à dire au pied ou au pouce près, comme a eu soin de le préciser César dans le « De Bello Gallico » .
En revanche, tout mais absolument tout, concorde sur le plateau oppidum jurassien de Chaux des Crotenay, à la fois les surfaces, les distances, les hauteurs, les vestiges militaires et religieux.
Rendons grâce à l’inventeur du site, le Professeur André Berthier et dénonçons l’imposture perpétrée à Alise depuis Napoléon III ( comme le fait si bien Danièle Porte dans son livre chez Carnot ).
Voir, à ce sujet, le site Alésia ci-contre dans mes favoris.
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Par Papyves1 le 4 Septembre 2008 à 03:04<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>
C'est le 04 Septembre 1965, dans l'hôpital qu'il a créé, que meurt Albert Schweitzer qui fut tout à la fois musicien, philosophe, théologien et surtout médecin.
Né à Kaysersberg en 1875, dans une Alsace devenue allemande après la défaite de Sedan, Albert passe son enfance à Gunsbach, près de Colmar, où son père, pasteur protestant, l'initie à la musique. Dès l'âge de 09 ans, il joue de l'orgue à la paroisse du village. Faisant ses études en allemand, il n'en dévore pas moins les livres en français de la bibliothèque de son père. Après avoir obtenu son baccalauréat à Mulhouse, en 1893, et terminé son service militaire, il suit des études de théologie et de philosophie à Strasbourg. Une thèse sur Kant en philo suivie d'une autre en théologie l'orientent tout droit vers une carrière brillante au séminaire protestant où il pratique l'orgue avec passion et à la faculté de théologie de Strasbourg où il est professeur.
Pourtant, il s'interroge et cherche un autre sens à sa vie. La musique l'attire, il devient un virtuose de l'orgue et publie de nombreux ouvrages dont le « Jean-Sébastien Bach, musicien poète » en 1905. Mais sa vocation humanitaire naîtra le jour où il lui est donné de lire le rapport mensuel d'une association missionnaire de Paris qui se plaint du manque de médecins en Afrique équatoriale française. C'est décidé, il sera médecin.
Sept ans de travail solitaire entrecoupés de prêches à Saint Nicolas et le voilà diplômé de médecine tropicale. Avec Hélène, une allemande institutrice de famille juive, qu'il a épousée en 1912, il part de Bordeaux le Vendredi Saint 1913 et, après plusieurs jours de bateau, de pistes et de pirogues, débarque à Lambaréné (Gabon d'aujourd'hui) sur le fleuve Ogooué. Tout est à faire et à inventer, avec rien. Les quelques économies amassées avec l'argent des concerts en France, sont passés dans le voyage et le matériel, sans oublier le piano. Un simple poulailler sera l'embryon du futur hôpital qui se construit petit à petit.
Lorsqu'éclate la guerre en Europe, en 1914, le Gabon est colonie française et ces deux Allemands, citoyens du Reich, sont renvoyés en France où ils seront consignés de caserne en camp d'internement, de Bordeaux à Saint-Rémy de Provence. Pendant son incarcération, il écrit « Kulturphilosophie » en 1923, étude dans laquelle il amorce les prémisses du concept de « Respect de la vie » qu'il développera ensuite dans « La civilisation et l'éthique ».
De retour seul à Lambaréné en 1924, il doit reconstruire l'hôpital qui a été dévasté. Mais ses tournées musicales pour rassembler des fonds, la notoriété subite qu'il obtient grâce à son ami Einstein qui lui vaut la page de couverture de Time Life, lui donnent le coup de pouce espéré. En 1954, il inaugure le « Village Lumière » où il peut accueillir 200 lépreux et leurs familles. Des médecins, suisses ou français, le rejoignent ainsi que des infirmières. Lambaréné sort de l'anonymat et de la misère. A chaque retour en Europe, il donne des conférences et organise des récitals d'orgue pour récolter les fonds nécessaires au fonctionnement et à l'agrandissement de l'hôpital.
Ce n'est que tardivement que ce bienfaiteur solitaire sera récompensé et reconnu. Prix Goethe de la ville de Francfort, titulaire de nombreux prix et chaires académiques, il ne recevra le Prix Nobel de la Paix qu'à 78 ans, en 1953. Quatre ans plus tard, inquiet face à la menace nucléaire, il sort de sa réserve politique et lance un « appel à l'humanité » sur Radio Oslo pour faire cesser les essais de bombes atomiques.
En 1959, il effectue son 14ème et dernier voyage à Lambaréné où il décède le 04 Septembre 1965. C'est là-bas qu'il repose, comme il l'avait toujours souhaité. Il n'est pas exagéré de dire qu'il fut le premier « Médecin sans frontière », pionnier d'une longue lignée. Bravo Albert.
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Par Papyves1 le 1 Septembre 2008 à 02:35<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>
Prétentieux qui voudrait résumer la vie de Louis XIV en une page alors que ce grand Monarque fut roi pendant 72 ans. Certes, il ne régna vraiment que 54 ans car la reine mère Anne d'Autriche assuma la régence pendant son adolescence, avec l'aide du cardinal Mazarin qui fut un bon précepteur pour le jeune roi. A la mort du cardinal, qui ne sera pas remplacé comme Premier Ministre, en 1661, Louis annonce qu'il tient seul, désormais, les rênes du royaume. Il ne les lâchera plus, limogeant d'emblée le surintendant des finances, Fouquet. Le ton d'un règne sans partage est donné. La « fronde » du parlement et de la haute noblesse a renforcé sa détermination.
Intelligent et énergique, Louis XIV choisit personnellement ses ministres. Colbert lui procure l'argent dont il a besoin, Le Tellier et Louvois lui donnent une excellente armée et de Lionne lui ménage de précieuses alliances. Il peut ainsi user de son prestige sur tout le continent.
Ayant choisi lui-même le soleil comme emblème, le « Roi Soleil » ne démérite pas son nom, malgré un orgueil démesuré car il aura porté la France à son apogée, grâce à des conquêtes territoriales, protégées par la « ceinture de fer » des citadelles de Vauban, grâce au soutien de nombreux artistes et hommes de lettres, comme Madame de Sévigné, Corneille, Racine, Molière, La Fontaine ou Lully, Mansard et Le Nôtre, grâce à l'édification ou la décoration de palais somptueux, comme Versailles, les Invalides, le Val de Grâce, Marly.
Le mode de vie de l'aristocratie, rassemblée à la cour de Versailles où il faut se montrer, les représentations festives ou artistiques, ainsi que le faste architectural et la mode vestimentaire, séduisent toutes les élites d'Europe qui se mettent à parler français. Avec 20 millions d'habitants, la France est alors le pays le plus peuplé et le plus prospère d'Europe.
Louis XIV aura été grand aussi par le nombre de ses conquêtes féminines. Amoureux de Marie Mancini, il est forcé, après le traité des Pyrénées en 1659, d'épouser la fille du roi d'Espagne, Marie-Thérèse d'Autriche mais il se console, dès 1667, dans les bras de Madame de Montespan qui lui donne 8 enfants. L'affaire des poisons, en 1680, lui permet de donner ses faveurs à Madame de Maintenon. On ne compte pas le nombre des belles qui se couchèrent dans le lit royal.
Mais il aura aussi ruiné le pays en constructions fastueuses et par d'innombrables querelles avec les nations voisines, nées de ses maladresses comme vouloir « révoquer l'Edit de Nantes », en 1685, par lequel Henri IV avait accordé l'absolution aux Protestants, relançant ainsi une guerre avec les alliés de l'Angleterre,
Le déclin s'amorça en 1689 quand l'armée française fut battue par Guillaume d'Orange puis subit des revers en Espagne. L'augmentation des impôts, la « capitation » et le « dixième », couplée à de mauvaises récoltes répétées, à la famine, contribuèrent à l'effondrement d'un régime absolu incarné par un monarque sûr de sa légitimité. « l'Etat, c'est moi » aurait été l'une de ses formules.
La mort du Dauphin en 1711 puis celle du Duc de Bourgogne, petit-fils du roi, affecteront profondément Louis XIV qui s'éteint le 1er Septembre 1715, atteint par la gangrène, à 77 ans. C'est finalement son arrière-petit-fils, le Duc d'Anjou, qui hérite d'un royaume aux bords de la faillite.
Né à Saint-Germain en Laye, mort à Versailles, Louis-Dieudonné (ainsi dénommé car il avait été désiré pendant plus de 20 années par Louis XIII et Anne d'Autriche), sera enterré à la basilique de Saint-Denis. Le soleil aura rayonné sur le pays pendant plus d'un demi-siècle, éclairant le monde. Bien joué, Louis !
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