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    Les provinces formant actuellement les Pays-Bas ( on a tort de parler globalement de « Hollande » qui n'est qu'une région, d'ailleurs divisée en deux provinces, des Pays-bas ) furent progressivement rassemblées, par mariage, achat et surtout conquêtes, par les ducs de Bourgogne, les Habsbourg autrichiens, les Espagnols sous Charles Quint et les Français à l'époque de Napoléon.

    La déclaration de guerre de la France à l'Empereur d'Autriche François II, le 20 Avril 1792, fait des Pays-Bas autrichiens ( ceux du Sud ), un théâtre d'opérations, car ceux-ci étaient revenus aux Habsbourg d'Autriche. Ils en seront libérés par la victoire de Fleurus, le 25 Juin 1794, remportée par Jourdan sur les Autrichiens qui les chasse définitivement des Pays-Bas.

    Au Nord, dans les Provinces-Unies, des patriotes, attachés à la cause de la révolution française, en appellent à l'intervention de la France. Pichegru y répondra et, après Amsterdam, s'emparera même, le 21 Janvier 1795, de la flotte hollandaise bloquée par la mer gelée au Helder, à la suite d'un mémorable raid de cavalerie. On n'avait jamais vu des cavaliers prendre d'assaut des navires.

    Il faut donc conclure le traité franco-néerlandais de La Haye, le 16 Mai 1795, par lequel la nouvelle République batave abandonne à la France la Flandre zélandaise, Venlo et Maastricht et doit verser une indemnité de 100 millions de florins, tout en acceptant l'occupation du pays par 25.000 hommes. Le « stathouder », Lieutenant-général, des Provinces-Unies, Guillaume V d'Orange-Nassau se réfugie en Angleterre. Le 1er Octobre, est proclamée l'annexion des Pays-Bas autrichiens et de l'évêché de Liège à la France. Le pays est divisé en 9 départements.

    En Juin 1806, la République batave est érigée en Royaume et se voit dotée d'une constitution. Le nouveau roi de Hollande, Louis Bonaparte et son épouse, Hortense de Beauharnais, font leur entrée à La Haye le 23 Juin.

    Les limites actuelles des Pays-Bas furent fixées au XIX° siècle.

    Il est remarquable de se souvenir que les Provinces-Unies connurent, au XVII° siècle, un apogée intellectuel, artistique et économique et constituèrent un Empire colonial, sur toutes les mers, avec des possessions en Indonésie, au Cap et à Ceylan notamment. De l'Empire colonial néerlandais, il ne reste plus que les 12 provinces continentales et les 2 territoires insulaires d'Aruba et des Antilles néerlandaises, lesquelles vont constituer des communes à statut particulier.

    Aujourd'hui, dans cette démocratie parlementaire, bien qu'Amsterdam soit la capitale officielle du Royaume, c'est La Haye qui est la plus connue car elle abrite, outre le siège du gouvernement et des ambassades, de nombreuses organisations internationales, notamment à caractère juridique. Par ce fait, ce petit pays européen a conservé une grande influence dans le monde. Comme on dit, là-bas : « God Zij Met Ons » (Dieu avec nous).

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    La guerre de Sept ans, qui a vu la France s'opposer à l'Angleterre, l'Espagne et le Portugal, s'achève tristement par le Traité de Paris, en Février 1763. Le duc Etienne de Choiseul, Premier ministre du roi Louis XV ne peut que signer la quasi-disparition du premier Empire colonial français. La France va ainsi céder, à l'Angleterre, ce qui lui reste de l'immense Louisiane, sur la rive gauche du Mississipi, la Nouvelle France ( futur Québec ), sauf Saint-Pierre et Miquelon et ses possessions indiennes, en ne conservant que 5 comptoirs.

    Après ce désastreux traité de Paris, les Anglais sont présents sur tous les continents et menacent même d'étendre leur emprise sur la Méditerranée où ils possèdent déjà Gibraltar et Minorque, repris justement aux Français en 1763. Choiseul veut redonner au roi une île en Méditerranée, sorte de base stratégique pour éviter l'encerclement anglais.

    Or, voici que la République de Gênes demande, une fois de plus, le soutien des français pour s'opposer à une révolte en Corse, île qui se trouve sous domination de Gênes depuis 1284. C'est l'occasion qu'attendait le ministre Choiseul pour envoyer des troupes sur l'île, sans déclencher de guerre, et aux frais des Génois. Au lieu de mater la révolte, Choiseul cantonne les milliers de troupes dans les ports et les forteresses et joue les médiateurs entre la Corse et la République de Gênes.

    La dette ainsi accumulée pendant plusieurs années deviendra trop lourde pour la République ligure qui devra céder « provisoirement » ses droits de souveraineté sur l'île, par le traité de Versailles, le 15 Mai 1768. Accord provisoire, en effet, car le territoire lui serait rendu après le paiement d'une rente annuelle de 200.000 livres, pendant 4 ans. Gênes, ruinée, sera incapable de rembourser ces frais exorbitants.

    La Corse restera à la France. Mais, depuis 1755, les Corses s'étaient choisi un chef, en la personne de Pasquale Paoli, qui ne voulait être ni Gênois ni Français, mais prônait l'indépendance et avait même écrit une Constitution. Après le traité de Versailles, qui s'est décidé sans lui, Paoli appelle le peuple aux armes. Le roi envoie une expédition en Août 1769, sous la conduite du marquis de Chauvelin, insuffisante pour venir à bout de la résistance corse qui s'illustre à Borgu. Choiseul renvoie alors une nouvelle expédition, de 20.000 hommes cette fois, dont des volontaires corses, qui débarque le 09 Avril, avec le comte de Vaux, Dumouriez et Mirabeau. Le 09 Mai, les troupes de Paoli sont défaites à Ponte-nuovo et lui-même se réfugie en Angleterre, un mois plus tard. Le 23 Juin 1769, une Consulta prête serment de fidélité au roi de France.

    Ce morceau de France est maintenant bien arrimé à la métropole et ce ne sont pas les attentats périodiques des nouveaux indépendantistes qui entameront le profond sentiment patriotique de ses habitants. Ceux-ci peuvent être fiers de leur « île de beauté ».

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    Le conflit israélo-palestinien ( on pourrait dire l'opposition Juifs-Arabes ) est trop ancien et trop complexe pour qu'on puisse le résumer en quelques phrases. Je voudrais juste rappeler ici l'anniversaire du 14 Mai 1948 où les Juifs ont proclamé l'Etat indépendant d'Israël, à l'Ouest de Jérusalem et du Jourdain, entraînant ainsi l'hostilité et même la haine des pays arabes voisins et l'engrenage successif dans des guerres d'occupation, des attentats ou des Intifadas populaires dont on ne voit pas l'issue, aujourd'hui encore. C'est David Ben Gourion, chef du mouvement sioniste, qui déclare la création et l'indépendance de ce nouvel Etat.

    Historiquement, la grande Palestine correspond au très ancien royaume d'Israël, créé par Moïse après la fuite d'Egypte du peuple Hébreu vers le pays de Canaan ( terre promise ). Mais elle comprend, dés l'origine aussi, une population musulmane nombreuse qui s'estime sur son propre sol, de plein droit. En 1948, la Palestine est encore sous protectorat anglais mais ceux-ci ont d'autres soucis, après la grande guerre, et transfèrent leur autorité à l'ONU.

    Bien avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale et l'horreur des chambres à gaz où l'extermination d'un peuple entier avait été programmé, les Juifs d'Europe et de Russie s'expatriaient déjà vers la Palestine, de façon clandestine, pour échapper aux contrôles des Anglais qui voulaient en limiter le nombre, afin de faciliter l'imbrication avec les autochtones musulmans. Le Conseil de sécurité de l'ONU décide, en Novembre 1947, de partager ce territoire en deux pour offrir une place, à titre de réparation, aux survivants des camps d'extermination nazis. Pourtant, les Anglais feront tout leur possible pour limiter le retour de cette diaspora juive et des navires seront même refoulés, à l'approche d'Haïfa. On connaît l'épisode de l'Exodus, par exemple. De leur côté, bien évidemment, les pays arabes n'acceptent pas cette résolution et cette implantation forcée. On ne pouvait pas rêver d'une situation plus explosive. Dès cette date de Mai 1948, les affrontements vont commencer et se poursuivre, malgré quelques trêves plus ou moins longues et quelques tentatives d'accords multiples, jusqu'à aujourd'hui.

    Un jour, lointain sûrement, Juifs et Arabes feront vraiment la Paix, au sein de frontières respectées par tous. Mais, il restera le problème de Jérusalem que chacun revendique comme une capitale, où se trouvent les lieux Saints des deux communautés.

    Alors, Toi mon Dieu, Toi Allah, il faut vraiment nous aider, cette fois, pour en finir avec ce conflit et que chacun puisse venir prier, calmement, sur cette « Terre sainte ».

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    L'archevêque polonais de Cracovie, Karol Wojtyla, né le 18 Juin 1920, est devenu le 264ème Pape de la communauté religieuse catholique, en Octobre 1978, à 58 ans. Premier Pape non Italien depuis le Hollandais Adrien VI. C'est donc sous son nouveau nom de baptême, Jean-Paul II, qu'il traverse, l'air joyeux, la foule colorée et fervente de la place Saint-Pierre à Rome, dans sa jeep blanche, ce Mercredi 13 Mai 1981 avant les traditionnelles audiences du Mercredi.

    Soudain, un homme surgit, un pistolet Browning à la main, et tire à quatre reprises sur le souverain Pontife. Il s'agit d'un jeune musulman originaire de Turquie, Mehmet Ali Agça, 23 ans, accompagné vraisemblablement de Oral Celik chargé, quant à lui, de faire exploser aussitôt après l'agression, une bombe pour créer la panique et leur permettre de s'enfuir.

    Jean-Paul II, atteint de trois balles qui ont touché l'abdomen, la main gauche et le bras droit, s'écroule sur le siège de la jeep. Aussitôt, les hommes d'église et gardes du corps qui l'entourent, ouvrent un passage express dans la foule vers la polyclinique Gemelli où il sera opéré. Ali Agça est arrêté mais Oral Celik peut s'enfuir, sans avoir actionné sa bombe. De bonne constitution, le souverain Pontife sera, cependant, sauvé in extremis d'un mauvais virus, consécutif à l'opération à l'abdomen qui durera 6 heures, et quittera la clinique le 14 Août pour célébrer l'Assomption, dès le lendemain, devant 50.000 fidèles.

    Pourquoi Ali Agça voulait-il tuer le Pape ? On ne l'apprendra pas clairement de sa bouche, tant il aura changé de versions sur le mobile de son acte, annonçant avoir agi seul, en tant que « second messie » ou pour le compte des Palestiniens puis sous la pression des services secrets bulgares, aidés par les Russes ou encore avec la complicité de prélats du Vatican. « Sans l'aide de prêtres et de cardinaux, je n'aurais pas pu commettre cet acte » déclare-t-il dans La Repubblica. «  Le diable se trouve à l'intérieur du Vatican ». On ne le croit pas et il échoue en prison.

    Politiquement, plusieurs nations ont tenté de « récupérer » l'attentat contre le Pape en accusant leur partie adverse. Les services secrets italiens Sismi mettent en cause l'Union Soviétique critiquant son soutien à Solidarnosc, puis abusés par la presse américaine, les Italiens semblent voir la marque du KGB bulgare, occasionnant l'arrestation de Serguei Antonov, un fonctionnaire bulgare, en 1982, qui ne sera innocenté qu'après un long procès. Enfin, on y vit une manipulation de la CIA ou du Gladio, réseau « stay-behind » de l'OTAN.

    Comme on n'apprend rien du meurtrier, lui-même, on cherche et on découvre que Mehmet Ali a passé une jeunesse turbulente de voyou des rues, s'est entraîné en Syrie aux tactiques terroristes, a étudié les sciences économiques, à l'université d'Istanbul, là où il fréquente l'extrême droite nationaliste dont il deviendra l'un des membres fanatisés, au sein des redoutables « Loups gris ». On découvre aussi qu'il s'est évadé de la prison turque de Kartal où il devait purger une peine pour plusieurs attaques à mains armées, dans les années 1970 et qu'il est même accusé de meurtre, en 1979, sur la personne du journaliste Abdi Ipekci, rédacteur en chef du quotidien turc Milliyet.

    Le Président italien, Carlos Azeglio Ciampi, le gracie le 13 Juin 2000, après 19 ans passés derrière les barreaux, à Rome puis à Ancône, mais il n'est pas libre pour autant car la Turquie l'incarcère aussitôt, pour le meurtre du journaliste. D'ailleurs, s'il sort un jour, il devra aussi faire son service militaire, auquel il avait échappé en étant déserteur ;

    Depuis son lit d'hôpital, Jean-Paul II lui avait déjà pardonné publiquement : « je prie pour le frère qui m'a frappé et auquel j'ai sincèrement pardonné ». Pour la Noël 1983, il lui avait même rendu visite dans sa prison mais on ne saura rien de cette entrevue privée entre les deux hommes.

    On ne saura donc pas ce qui est passé dans la tête de cet illuminé, aux déclarations délirantes, faux aliéné mental mais sûrement vrai manipulateur, en tous les cas, froid meurtrier. Les similitudes sont étonnamment grandes avec les circonstances de l'assassinat du Président John Fridgerald Kennedy, en 1963. Pour lui, non plus, nous ne savons pas encore les vrais motifs du geste meurtrier de Lee Harvey Oswald.

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    Le Maréchal Joszef Klemens Pilsudski, mort le 12 Mai 1935 à Varsovie, est un personnage assez controversé, au parcours atypique : leader du Parti socialiste polonais, Chef d'Etat, Premier ministre puis dictateur.

    Polonais de famille noble de Lituanie, il a étudié le droit à Vilnius avant de militer, au travers de son journal « Robotnik » (l'ouvrier), pour la cause nationaliste et de se passionner pour « l'art de la guerre » à la lecture de Karl von Clausewitz. C'est ainsi qu'on le retrouve à la tête d'une brigade polonaise au sein de l'armée austro-hongroise au début de la première guerre mondiale. Après l'armistice de Novembre 1918, il proclame la République à Varsovie et instaure le suffrage universel pour l'élection de la Diète constituante qui le confirme dans ses fonctions de Chef de l'Etat (1918 à 1922). Patriote, il oeuvre, ensuite, pour que la Pologne, dépecée par la Russie, l'Autriche et la Prusse, recouvre son indépendance et sa souveraineté parlementaire.

    Il devient immensément populaire lorsqu'il repousse l'Armée rouge, sur la Vistule, en Août 1920. Il a sans doute évité, ainsi, le déferlement bolchevique et spartakiste sur l'Ouest de l'Europe et déjoué la possible collusion germano-russe contre la Pologne. Le traité de Riga, en Lettonie, signé le 18 Mars 1921, avec les représentants du gouvernement bolchevique, permet à la Pologne de repousser les limites de la frontière orientale. Fait Maréchal après la victoire, Pilsudski est resté le chef des forces armées polonaises jusqu'à sa mort.

    Il avait, à partir de 1920, une vision d'Etat fédéral avec des « cantons », Pologne, Lituanie, Biélorussie et Ukraine. Une sorte de grande fédération d'Europe centrale, allant de la Roumanie à la Lettonie. Mais celle-ci portait atteinte aux intérêts allemands et russes et inquiétait Français et Anglais. Elle ne se fit pas.

    Retiré de la vie publique en 1923, il y revient le 12 Mai 1926, grâce à l'Armée qu'il avait contribué à reformer, par un coup d'Etat qu'on dit plébiscité par la nation. Il est nommé Premier ministre avec les pleins pouvoirs. Prenant très tôt conscience du péril nazi, ne voulant pas laisser la Pologne retomber sous le joug des bolcheviques ( futurs communistes ), il instaure un Etat fort et tente de consolider l'unité du pays. Traité de dictateur, qui aurait copié Staline, Mussolini et Hitler, il fut plutôt un « despote éclairé » qui mit fin aux lois de discrimination contre les juifs, tenta de prévenir les démocraties occidentales du danger de laisser grossir le nazisme, et dut signer des traités de non-agression avec l'Allemagne et l'URSS, avant de se tourner finalement vers le vieil allié français et la puissante Angleterre.

    Cette figure emblématique, qui garda le pouvoir jusqu'à sa mort en 1935, symbolise la Pologne de cette période, patriote et fière.

    Depuis sa mort, le 12 Mai 1935, onze ans jour pour jour après le coup d'Etat de 1926, son corps repose en la cathédrale de Cracovie et son cœur près de sa mère à Vilnius.

    Finalement, fut-il dictateur ou sauveur ? La polémique court toujours.

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