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    Le 05 Octobre 1728, un enfant naît au foyer de Françoise de Charanton et de son époux, Louis d'Eon (ou Déon) de Beaumont. Apparemment, c'est un garçon mais on lui donne 4 prénoms masculins et 3 prénoms féminins. L'enfant est, en effet, baptisé Charles, Geneviève, Louise, Auguste, César, Andrée, Timothée. Le mystère du « Chevalier d'Eon » est né.

    Le jeune Charles-Geneviève quitte rapidement Tonnerre pour Paris où il sera diplômé de droit en 1749 puis avocat au Parlement. Dans le même temps, il apprend l'escrime et devient bon cavalier. Remarqué par Louis XV, après ses écrits « Considérations historiques et politiques », il est nommé Censeur royal pour l'histoire et les belles lettres. Le roi l'embrigade aussi dans ses services de diplomatie parallèle (le « Secret du Roi ») et, au vu de ses talents, lui confie une première mission délicate : approcher la Tsarine Elisabeth 1ère pour obtenir une alliance avec la Russie. Pour gagner sa confiance, le chevalier se travestit et devient Mademoiselle Lya de Beaumont. C'est ainsi qu'il deviendra « la lectrice » de la Tsarine.

    Les succès diplomatiques qu'il obtient, pendant deux ans dans toute l'Europe, lui valent un brevet de Capitaine de Dragons qu'il mettra en pratique au combat jusqu'à recevoir la Croix du Saint-Esprit. On oublie alors que les cours d'Europe l'ont vu autant habillé en homme qu'en femme. Seul un homme peut si bien se battre.

    Envoyé à Londres, pour le compte de Louis XV, ne freinant pas son goût pour le travestissement, il devient l'objet de quolibets et de paris sur son sexe ou son genre (gender in english). Le roi de France lui demande alors, en 1774, de mettre un terme à ces rumeurs et de dire, lui-même, ce qu'il est. Eon de Beaumont se proclame de sexe « féminin » et le roi lui enjoint, moyennant une rente, de conserver les habits qui seyent à sa condition de femme. Mademoiselle d'Eon s'exécute et on ne la verra plus qu'en femme pendant de nombreuses années. Cependant, cette condition l'éloigne de l'armée, des affaires politiques et de la diplomatie. Morte d'ennui, elle supplie Louis XV de lui autoriser à nouveau les habits d'homme, en vain. Après la mort du roi, elle tente encore sa chance auprès du nouveau roi Louis XVI, sous son uniforme de Capitaine des Dragons mais le roi suit les consignes de son prédécesseur. Pas question.

    De dépit, Mlle d'Eon de Beaumont repart pour Londres en 1785 où, résignée, elle mènera une vie de lady anglaise, auprès de Mrs Cole qui l'a recueillie. Le 21 Mai 1810, Charles-Geneviève, ex-chevalier d'Eon, meurt, oubliée de tous, dans la misère car sa rente lui avait été retirée, à son retour à Londres. Lors de la toilette funéraire, le médecin et les quelques personnes présentes s'aperçoivent que la vieille dame était, en fait, ...un homme ! On appelle d'autres médecins qui confirment. C'est qu'elle « en avait » la bougresse ! Mais la légende poursuivra sa route au travers des siècles et des continents.

    Aujourd'hui, on ne ferait pas tant de bruit autour d'un travesti, qui ne devait pas être ni hermaphrodite ni transsexuel d'ailleurs. On sourirait gentiment en l'appelant Drag Queen ou d'un autre nom coloré. Mylène Farmer le filmerait dans son clip « Sans contrefaçon » et on l'inviterait à la prochaine Gay Pride.

    Le Chevalier d'Eon, 49 ans habillé en homme et 33 ans en femme, est enterré dans le Middlesex. Si, si, le « Middlesex » ....tout un symbole !

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    Tous les élèves, en classe, savent que Christophe Colomb a découvert l'Amérique. Mais, lui, mourra le 20 Mai 1506 sans jamais l'avoir su. Voici pourquoi :

    Bien que les historiens se disputent sur sa nation d'origine, en le qualifiant tantôt de Catalan ou de Portugais, de Provençal ou de Corse, tantôt d'Italien ou de Juif espagnol, ils semblent s'accorder pour le faire naître à Gênes vers 1451. Gênes, à cette époque, est effectivement totalement tournée vers les activités maritimes, pour lesquelles il se passionne dès le plus jeune âge.

    Cristoforo Colombo ( Cristobal Colon, en espagnol ) a lu Ptolémée certifiant que la terre était ronde, et les récits de Marco Polo, et il rêve d'atteindre les « Indes » et ses épices par le « Ponant », l'Ouest. L'occasion lui en est donnée quand les Turcs bloquent, en 1476, les passages terrestres vers l'Orient. Il décide donc qu'il voguera plein Ouest sur la « mer Océane », ( l'Atlantique, totalement inconnu ). Le robuste gouvernail d'étambot sur les nouvelles caravelles portugaises, l'astrolabe perfectionné par les Arabes, de nouvelles cartes marines et, bien sûr, la boussole, autorisent de grandes traversées.

    Après plusieurs échecs de cour royale en cour royale, il réussit à persuader les Espagnols ( en fait, Aragon et Castille ) de financer l'armement de sa première expédition. D'après ses calculs, les Indes ne sont qu'à 6.000 miles. Il se trompe et le voyage semble bien long aux équipages qui se mutinent mais, fort heureusement, Colomb bute sur des îles peuplées « d'indiens » nus. Il vient d'effectuer la découverte du « nouveau monde » qu'il persistera à nommer, toute sa vie, les Indes ou la Chine. Nous sommes le 12 Octobre 1492 et ses 3 caravelles mouillent devant l'île de San Salvador, aux Bahamas, après 35 jours interminables. Puis ce sera Haïti, Cuba et, plus tard, Trinidad et les côtes du Vénézuéla au débouché de l'Orénoque, une nouvelle île selon lui alors qu'il a découvert les « Amériques », nom qu'on leur donnera après « Amerigo » Vespucci.

    Colomb lancera 4 expéditions de ce type, d'inégale ampleur, quant au nombre de navires et de matelots, au gré de la confiance qu'on lui accorde ( celle-ci se mesure en poids d'or rapporté ) et, justement, les 500 esclaves indiens qu'il ramène, pour preuve de sa bonne foi, sont considérés comme des « sujets » et non des esclaves, par la reine Isabel. Il tombe alors en disgrâce, est enchaîné en cale sèche pour le trajet retour, alors que les contrats signés jusqu'alors l'ont fait « Amiral de la mer Océane » et « Vice-roi des Indes occidentales », riche de toutes les terres et trésors découverts dans cette mer des Caraïbes.

    Abandonné de tous, sauf de ses frères, Christophe Colomb meurt à Valladolid, en 1506, dans l'indifférence générale, alors qu'il avait donné à l'Espagne les plus grands territoires. Quand enfin on s'apercevra de l'importance de cette découverte, sa dépouille sera revendiquée, pour être honorée. C'est ainsi que Colomb voyagera encore, dans son cercueil, jusqu'à Séville puis Saint Domingue, La Havane et à nouveau Séville. Il avait tenu à être inhumé avec les fers qui lui enserraient les chevilles pendant sa disgrâce. On n'a jamais vu un mort voyager autant. Sacré Colomb, va !

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    Après une chute de cheval, la santé de Jackie Kennedy Onassis décline et elle s'éteint à 64 ans, le 19 Mai 1994, le jour où son père John Bouvier, qu'elle adorait, aurait eu 103 ans.

    Jacqueline Lee Bouvier est née en Juillet 1929 à Southampton, sur Long Island dans l'Etat de New York. Un grand-père Bouvier était parti de Provence, en France, en 1815, après avoir servi dans l'armée de Napoléon Bonaparte, tandis que la mère Norton Lee était issue d'une famille ayant quitté l'Irlande en 1840.

    Jacky aura une sœur cadette, Caroline, née en 1933, et sera une très bonne écuyère, comme sa mère. Passionnée aussi par les études, elle fréquente la Sorbonne à Paris et l'université de Grenoble jusqu'en 1949. Après un bref retour à Washington DC, elle entraîne à nouveau sa sœur en Europe et y écrit son premier livre. De ses voyages et études, il lui restera la maîtrise des langues française, espagnole et italienne, ce qui s'avérera très utile par la suite.

    En 1951, elle commence à travailler comme journaliste pour le Washington Times-Herald, en faisant des sondages d'opinions. Elle rencontre ainsi de nombreuses personnalités et fait la connaissance de la star montante du Parti démocrate, un certain John Fitzgerald Kennedy, de 12 ans son aîné. Malgré les réticences de ses parents, apeurés d'entrer dans la classe dirigeante, Jacqueline Bouvier épouse le sénateur John.F.Kennedy, le 12 Septembre 1953, à Newport dans le Rhodes Island. Deux enfants naîtront de leur union, Caroline en 1957 et J.F.K. Junior en 1960 qui disparaîtra dans un accident d'avion en 1999.

    En Novembre 1960, Kennedy gagne l'élection présidentielle contre Nixon et devient le 35° Président des Etats-Unis. Désormais, « Jackie » est la plus jeune Première dame des USA, auprès de « Jack », son époux. Délaissant les ors du pouvoir, et sûrement influencée par sa culture française, elle se consacre à l'embellissement de la Maison Blanche et de ses jardins qui en avaient besoin, porte avec élégance des créations de mode Chanel, Givenchy ou Dior. Tout en préservant ses enfants, elle se prête aux interviews. Lors d'une visite à Paris, on attribue cette phrase à Kennedy : « Je suis l'homme qui accompagne Jackie Kennedy et j'ai adoré ».

    Apprenant que la belle et sulfureuse Marilyn Monroe doit chanter pour le Président, lors de son 45° anniversaire, Jackie décide de ne pas y assister et échappera donc au célèbre « Happy birthday, Mister President » qui lancera une rumeur.

    Après une escapade en Grèce, sur le yacht Christina du riche armateur Onassis, elle rejoint son mari pour la tournée préélectorale, en vue de sa réélection. Alors que la voiture présidentielle, décapotée pour saluer la foule, traverse la ville de Dallas, au Texas, le 22 Novembre 1963, plusieurs coups de feu claquent et le Président s'écroule. La robe en sang, Jackie panique et tente de sortir de la voiture par l'arrière. Elle se ressaisira et organisera les obsèques.

    Après la mort de J.F.K, qui sera enterré au cimetière national d'Arlington, le vice-président Lyndon Baines Johnson prêtera serment. Lors des funérailles, on se souvient du petit John Junior, 3 ans, faisant le salut militaire devant le cercueil de son père.

    Dans les années qui suivent, Jackie Kennedy porte le deuil et ne se montre que rarement en public, hormis quelques cérémonies officielles puis elle épouse, en 1968, le milliardaire grec Aristote Onassis qui décédera, lui aussi 7 ans plus tard de maladie. Jackie quitte alors l'Europe et retourne définitivement à New York City où elle se consacre à la littérature et s'intéresse à l'urbanisme.

    N'ayant jamais abdiqué son rôle de mère attentive, assumant magnifiquement ses nouvelles fonctions, Jackie est restée digne et élégante toute sa vie, malgré les épreuves, veuve deux fois de maris un brin coureurs, perte de deux enfants en bas âge et animosité à peine voilée de sa belle-mère, Rose Kennedy. La classe !

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    Comment régler, en urgence, une crise qui se situe à 6.000 km de la métropole dans laquelle des milliers de ressortissants européens sont en danger de mort immédiat ? C'est ce que la France, et le 2°Régiment Etranger Parachutiste en particulier, ont réussi en 1978, à Kolwezi.

    L'intervention interarmées française, appelée « Léopard  ou Bonite », dans la région minière du Shaba ( ex Katanga, au Zaïre, devenu République Démocratique du Congo ) a été déclenchée, après demande d'aide du Président Mobutu, pour faire face à une situation d'urgence où la population européenne était en train de se faire massacrer. Il fallait rétablir l'ordre et la sécurité dans Kolwezi, au profit de 3.000 européens, essentiellement Belges et Français, face à quelques centaines de « Katangais » fous furieux et qui avaient déjà tué des dizaines d'Européens. Ces héritiers des « Tigres katangais », au nombre de 4.000, sont en lutte contre le Président Mobutu, avec l'aide de mercenaires cubains venus d'Angola, pro soviétique. Regroupés au sein du FNLC (Front National de Libération du Congo), ils sont partisans de la sécession du Shaba, riche région minière du Sud-Est du Zaïre, où se trouvent cuivre, cobalt, uranium, radium et même diamants. Au moment où le Président Mobutu fait appel à la communauté internationale, ils ont déjà repoussé les inexpérimentées troupes zaïroises, parachutées à leur rencontre et ils s'en prennent aux Européens qu'ils massacrent.

    La situation est suffisamment grave et urgente pour que le Président Giscard d'Estaing accepte de donner le feu vert à une intervention militaire et humanitaire. L'opération aéroportée, proposée par les Français, est initialement refusée par les Belges ( le Zaïre est issu du Congo belge ) qui la trouvent trop compliquée et risquée, surtout du fait des distances. Il faut 08 heures de vol de Solenzara jusqu'à Kinshasa et, une fois dans la capitale du Zaïre, il reste 1.350 kilomètres à parcourir, soit 03 heures de vol, pour atteindre Kolwezi, ville de 100.000 habitants très dispersés.

    On décide d'un largage en deux vagues, très rapprochées, de 405 et 250 parachutistes, à bord de 4 avions C130 Hercules zaïrois et 2 C160 Transall français en provenance de N'Djamena et Libreville, ce qui créera l'effet de surprise suffisant. Le 2°REP de Calvi, en « alerte Guépard » est désigné pour la mission.

    Les compagnies embarquent, le 17 Mai, en DC 8 et Boeing 707, depuis la Corse vers l'Afrique, sans les parachutes qui seront fournis à l'arrivée par les Américains. Le Jeudi 18 Mai 1978 à 03 h 00 du matin, le dernier briefing a lieu sur l'aéroport de Kinshasa, en présence de l'Ambassadeur de France, M André Ross et de l'Attaché de défense, le colonel Yves Gras.

    A 14 h 30, le 19 Mai, la première vague, 3 compagnies du 2° REP, est larguée à moins de 250 mètres d'altitude pour coiffer rapidement l'objectif qui se situe à 500 mètres. Un para tombe à l'écart dans une rue où il sera lynché et 6 autres sont blessés dès le poser. Les civils pris en otage sont terrés dans des caves ou des greniers et ne peuvent sortir, sous peine d'être abattus. Il faut faire vite et les sections progressent rapidement, en bon ordre, découvrant des cadavres gisant depuis les jours précédents. La Marseillaise, entendue sur la gauche, permet de délivrer 30 otages dans la prison de Manika, avant que les Katangais ne les exécutent. Une colonne rebelle avec un blindé est disloquée par les tirs d'armes anti-chars.

    A la tombée de la nuit, qui arrive vite en Afrique, les hommes du Colonel Philippe Erulin ont réussi à occuper l'ancienne ville européenne mais les rebelles sont regroupés dans la ville indigène, au Sud. Toute la nuit, ceux-ci vont tenter des embuscades et des opérations de harcèlement qui seront déjouées.

    Reportée au lendemain matin, 20 Mai, la deuxième vague de légionnaires, larguée sur l'Ouest de la ville, prendra l'ennemi à revers. Elle arrivera en même temps que la 15° Wing, parachutistes belges, en provenance de Kamina, largués sur l'aéroport à 5 kilomètres au Sud. Les premiers européens seront évacués dès 12 h 00 vers Lubumbashi où est organisé un pont aérien. Dans l'après-midi, le 2°REP s'empare de la zone minière Gecamines à Metal-Shaba, au Nord, tenue par 200 rebelles.

    Le bilan de l'opération est éloquent : seulement 5 morts et 20 blessés pour le régiment, 1 Belge et 1 commando marocain tués, contre 250 Katangais et 500 Zaïrois tués chez les rebelles, 1.000 armes de tous types récupérées, 2.000 Européens évacués après avoir vu 130 des leurs massacrés.

    Après le départ des légionnaires et des Belges, une Force africaine composée d'éléments du Maroc, du Gabon, de Côte-d'Ivoire, du Sénégal et du Togo, équipée par la France et transportée par les Américains jusqu'à Lubumbashi, prend le relais au Shaba. Le calme ne reviendra que lentement.

    La France a montré qu'elle n'abandonne pas ses ressortissants à l'étranger. La Légion a fait honneur à sa réputation. Voir la vidéo :

    http://www.youtube.com/watch?v=-04Tl3SvxIU&feature=related

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    La côte Est du Canada ( mot qui vient de kanata = village en Iroquois ), fut découverte, on le sait, en cherchant une route vers les Indes et la Chine. Après Jacques Cartier, envoyé par François Ier, en 1534, pour y trouver des « terres neuves », et Samuel de Champlain, l'infatigable explorateur et le fondateur de Québec en 1608, les pêcheurs de morues furent les visiteurs les plus réguliers du golfe du Saint-Laurent puis des trappeurs vinrent, attirés par la fourrure.

    En remontant le fleuve, en 1535, Jacques Cartier arrive à la bourgade de Hochelaga où il échange des cadeaux avec les indiens. Il gravit la montagne adjacente et, frappé par le panorama, la désigne « Mont Royal », nom qui restera sous la forme « réal ».

    Un siècle plus tard, en 1639, Jérôme Le Royer de la Dauversière crée à Paris, la « Société Notre-Dame de Montréal » pour la conversion religieuse des « sauvages » de la Nouvelle France. La société désigne l'officier champenois Paul de Chomedey, Sieur de Maisonneuve, pour mener l'expédition. Celle-ci débarque, le 17 Mai 1642, avec une cinquantaine de colons français dont une femme, Jeanne Mance, qui construira le premier hôpital de la colonie et y restera jusqu'à sa mort. L'endroit choisi pour y fonder la colonie de Ville-Marie ( futur Montréal ) est le même que celui que Samuel de Champlain avait remarqué, en 1611, et qu'il avait nommé « l'île Sainte Hélène » en l'honneur de sa femme. Maisonneuve travaillera à la construction de fortifications, de puits et d'édifices divers.

    Mais l'installation n'est pas de tout repos car les attaques des amérindiens « Iroquois », installés depuis 100 siècles dans la vallée du Saint-Laurent, sont nombreuses ( heureusement, ils ont peur des chiens qu'ils ne connaissent pas ) et se poursuivront jusqu'à la « Grande Paix » signée en 1701. Ville-Marie, plus tard nommée Mont-réal, reste une entreprise fragile qui ne prendra son essor que quand le commerce remplacera la ferveur religieuse.

    Montréal sera dirigée par des gouverneurs représentant le roi de France, de 1642 jusqu'à 1760 puis par ceux que la Couronne d'Angleterre nommera, après la conquête victorieuse des Anglais. C'est avec eux que la ville va se développer, grâce au commerce de la fourrure notamment. Progressivement, elle se coupe en deux : à l'Est, les francophones et à l'Ouest, les anglophones mais, généreuse, elle accueille toujours de nouveaux migrants de tous pays qui participent à sa prospérité.

    Puisque la Loi 22 a fait du français la langue officielle du Québec, il nous est si agréable d'entendre, ici en Europe, cette belle parole « Je me souviens ». Merci, cousins !

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