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    Chers amis, je dois faire une pause dans l'émission de mes bulletins journaliers.

    Mais cette parenthèse sera courte.

    Alors, patience et merci pour votre fidélité.

    En attendant, voici une photo de la France, l'Italie et les Pays-Bas, qui se demandent ce qu'a ce ballon de particulier pour qu'ils aient été, tous les trois, éliminés de l'Euro 2008 de Foot.<o:p> </o:p>

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    Finalement vaincus, en 1918, par une coalition plus puissante qu'eux, les forts Prussiens et autres fiers Bavarois qui s'élancèrent à la conquête de la France en 1914, durent signer, contre leur gré, le Traité de Versailles du 28 Juin 1919, après de longues années de guerre de tranchées où les deux jeunesses se sont mutuellement anéanties. Les Français, qu'ils avaient assommés à Sedan en 1870, pouvaient prendre, grâce à l'oncle Sam, une revanche d'estime.

    Le Traité avait été préparé par les vainqueurs, Américains, Anglais et Français, du 18 Janvier au 20 Juin 1919, en fonction des intérêts que chacun voulait retirer de cette nouvelle donne géopolitique. « L'Allemagne doit payer » fut le leitmotiv de ces 6 mois de palabres délicats au cours desquels l'appétit colonial des uns le disputait au désir de revanche des autres. Et pour bien montrer de quel côté étaient les vainqueurs, on fit effectivement payer durement l'addition à l'Allemagne qui devra s'acquitter de « réparations de guerre », c'est-à-dire d'une lourde amende et sera amputée d'une partie de ses territoires. La France récupère l'Alsace-Lorraine. Les trois Empires, allemand, austro-hongrois et ottoman sont démantelés. De nouveaux Etats sont créés, tels que la Pologne renaissante qui récupère l'accès au couloir de Dantzig, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie. Ainsi morcelée, l'Europe centrale est de nouveau sous contrôle des « Grandes puissances » ou supposées telles. De plus, les colonies allemandes sont partagées entre le Royaume-Uni, la France et le Japon pendant que le Proche-Orient passe sous mandat français ou anglais, avec la bénédiction de la Société des Nations ( ancêtre de l'ONU ) que l'on crée à cette occasion. L'armée allemande ( en partie confisquée ) est strictement limitée en volume de moyens et la rive gauche du Rhin, y compris Köln, Koblenz et Mainz, est démilitarisée et occupée. La Sarre est sous administration internationale pour 15 ans. Plusieurs sanctions commerciales et des livraisons en nature complètent ces mesures draconiennes.

    Le lieu choisi pour la signature, la Galerie des Glaces du Château de Versailles, n'est pas innocent. Il permet de laver l'affront fait lors de la proclamation de l'Empire allemand, le 18 Janvier 1871. La date est aussi symbolique car le 28 Juin est l'anniversaire de l'assassinat de l'Archiduc autrichien François-Ferdinand à Sarajevo, geste qui a servi de détonateur pour le déclenchement de la guerre mondiale. Bien sûr, ni Llyod George l'Anglais, ni Woodrow Wilson l'Américain, et encore moins Georges Clemenceau le Français n'avaient convié les représentants allemands à cette conférence où les Russes étaient également absents pour punition d'avoir quitté la guerre en 1917. Clemenceau insiste pour de lourdes indemnités afin de financer la reconstruction en France ( de fait, celles-ci se monteront à 132 milliards de Marks-or ). Les Anglais ont soin de ne pas favoriser, en diminuant trop l'influence allemande, la prééminence française. Les Américains, enfin, dont la voix compte à la hauteur de leur effort considérable pour la victoire, cherchent à ménager l'Allemagne pour éviter la résurgence de l'esprit revanchard.

    Wilson ne croit pas si bien dire car, pour les Allemands, ces dispositions sont un « Diktat » infamant qu'ils ne peuvent accepter. « der Vertrag ist unannehmbar », irrecevable. Tenus pour « seuls responsables des dommages de guerre », ceux-ci ont le sentiment d'une profonde injustice. Malgré les efforts entrepris, l'Allemagne de Weimar ne peut pas répondre à l'oukase global, dans les délais imposés. Aussi, la France et la Belgique envahissent-elles la Ruhr, en 1923, ce qui aggrave le ressentiment populaire. Les plans US Dawes puis Young tenteront bien d'aplanir les difficultés et d'échelonner les paiements sur le long terme mais sans réel impact sur l'économie ni sur le moral.

    On ne s'étonne plus, dès lors, qu'un homme puis tout un parti politique fanatisé derrière lui, accède au pouvoir, en 1933, en revendiquant le non paiement des indemnités et le recouvrement de l'intégrité et de la dignité nationale. Hitler va accompagner la vague de colère qui montait des länder, en l'incorporant dans son programme. Redonnant espoir et fierté à des Allemands humiliés, s'appuyant sur son talent oratoire autant que sur des succès réels en politique étrangère et des réalisations sociales fort appréciées en période de récession, il va s'imposer comme le chantre d'un renouveau du nationalisme allemand qui explique son ascension fulgurante au poste de Chancelier du Reich. L'anschluss de l'Autriche apparaîtra ainsi aux Allemands comme une concrétisation logique du besoin « d'espace vital » dont parle le Führer. Le ressentiment, fort aussi en Italie qui attendait la réalisation des promesses sur l'Istrie, la Dalmatie et le Trentin, mènera, de façon parallèle, au fascisme de Mussolini.

    Le déclenchement de la seconde guerre mondiale n'est donc pas seulement l'œuvre d'un fou mégalomane mais c'est aussi le résultat prévisible d'un traité inique et du désir d'un peuple, rabaissé plus que de raison, à recouvrer sa dignité. Les militaires savent qu'on ne doit jamais acculer un adversaire traqué sans lui laisser une petite porte de sortie, sinon le désespoir décuple ses forces et il devient imprévisible.

    ( Photo : George, Orlando, Clemenceau, Wilson ).
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    Les Russes et les Tsars successifs ont toujours été fiers de leur marine de guerre. Mais après la défaite de Tsushima contre les « macaques » de la flotte japonaise, au printemps 1905, les officiers de la marine tsariste ont beaucoup plus de mal à se faire respecter. Déjà, en Janvier à Saint-Pétersbourg, Nicolas II avait accepté une sanglante répression, en faisant tirer sur la foule massée devant le Palais d'Hiver et qui défilait pacifiquement pour réclamer de meilleures conditions de travail et la terre aux paysans. Ces quelques centaines de morts du « Dimanche rouge » vont échauffer les esprits. Les oppositions au régime tsariste, y compris révolutionnaires, sont bien relayées dans la population.

    Sur le tout nouveau cuirassé Potemkine, en rade d'Odessa sur la Mer noire, l'ambiance est morose d'autant que la nourriture est infecte. Les officiers choisissent les meilleurs morceaux et laissent à l'équipage les restes, souvent avariés. Le refus de l'un d'entre eux de manger ce type de nourriture va entraîner, le 27 Juin 1905, sa mort d'abord puis une escalade de la violence, orchestrée en mutinerie par les meneurs. Les marins mutins prennent le contrôle du navire en jetant certains officiers, dont le commandant Golikov, par-dessus bord. Arborant le drapeau rouge de la Révolution, le Potemkine est ensuite acclamé par la foule massée sur le port qui croit à un ralliement politique aux idées révolutionnaires.

    Partout, en effet, les Soviets ( réunions d'ouvriers ou soldats ) étaient en lutte. Les funérailles, à Odessa, du marin tué lors de la mutinerie, Vakoulenchouk, se transformèrent en manifestation à caractère politique. Les manifestants étaient massés sur l'immense escalier Richelieu qui relie le port au centre ville lorsque la cavalerie à pied ouvrit le feu, provoquant une vaste panique. La confrontation meurtrière est immortalisée dans le film muet du réalisateur soviétique Sergueï Eisenstein en 1925, appelé simplement « Le cuirassé Potemkine » avec, notamment, la scène du bébé dévalant, seul dans son landau, l'escalier pentu et les fusils pointés ensuite sur la mère. Le Potemkine ripostera par un tir de deux obus, en direction du quartier général, qui ne feront guère de dégâts.

    L'armée impériale envoya des renforts cosaques à Odessa pour réprimer la révolte, ce qui fut fait violemment et deux escadrons de la Flotte de la Mer du Nord furent positionnés au large de l'île Tendra pour bloquer le Potemkine. Celui-ci, toujours flanqué du torpilleur n° 267, tint tête à la flotte et s'engagea à pleine vapeur vers le centre de la formation pour franchir le barrage. Aucun des deux escadrons ne voulut ouvrir le feu et un autre cuirassé rejoignit même les insurgés qui purent poursuivre leur navigation vers Constantza en Roumanie. Les Roumains cependant, ne leur permirent pas de se ravitailler et les mutins durent se rendre. La plupart d'entre eux seront fusillés. Pourtant, la mutinerie du Potemkine eut une forte influence sur le processus de noyautage de l'armée et de la flotte russes par les révolutionnaires de Lénine.

    Bien qu'il ait du accorder une Constitution à la suite d'une grève générale, Nicolas II ne s'avoua pas vaincu et repris insidieusement les commandes jusqu'à ce que la seconde révolution, celle d'Octobre ( Novembre 1917 ) ne l'oblige à abdiquer en faveur des Bolcheviques. Les marins feront d'ailleurs encore parler d'eux ( voir l'épisode du Kronstadt ) en 1921.

    Comme pour la Révolution française, quelques années auparavant, le motif de la grogne populaire, avant d'être politique, était parti d'un mécontentement social, « du pain ou le gourdin ! » que les dirigeants, des deux côtés, avaient été incapables de comprendre et de juguler. On dit que l'histoire ne se répète jamais à l'identique mais il est des Présidents actuels qui devraient relire l'histoire de leur pays, ne croyez-vous pas ?

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    Au temps de la première République qui a suivi la Révolution française, la France est encore la première puissance militaire d'Europe. Face à elle, une coalition autour de l'Autriche rassemble les forces de la Prusse, la Russie, la Hollande et l'Angleterre. Souhaitant faire acquérir, à la France, une frontière naturelle avec le Rhin, la Convention nationale ordonne la conquête de la Belgique. C'est l'armée française des Ardennes, aux ordres du général Jourdan, qui en est chargée, en 1794. Cela ne se fera pas sans heurts et la victoire de Moreau à Tourcoing est vite suivie par des revers que le Comité de Salut Public, avec Le Bas et St-Just, ne comprend pas.

    Le Comte Jean-Baptiste Jourdan, héros de Jemmapes et de Wattignies, futur Maréchal d'Empire, s'empare de la ville de Charleroi après l'avoir encerclée et intensément bombardée. Pour lever le siège de la ville, les alliés se présentent, le 26 Juin 1794, sur cinq colonnes, en arc de cercle jusqu'à la Sambre sur laquelle Charleroi est adossée. Les Français déployés de part et d'autre de la ville, avaient eu le temps de construire des retranchements liés par des redoutes qui abriteront l'artillerie.

    Les Austro-Hollandais, aux ordres du prince allemand de Saxe-Cobourg, veulent contenir les Français au-delà de la Sambre et parviennent, à plusieurs reprises, à réduire les têtes de pont en cours d'installation. A l'Ouest, le général Montaigu, attaqué par la colonne autrichienne du général Latour, est repoussé dans les bois mais Kléber contre attaque avec une charge de cavalerie et repousse, à son tour, les Autrichiens. Marceau, à l'Est, est enfoncé lui aussi par le général Beaulieu et doit repasser la rivière. Il ne doit son retour sur sa position défensive qu'à l'arrivée de Lefebvre et Championnet qui ont été prévenus de la situation critique grâce aux renseignements fournis par le capitaine Coutelle, embarqué à bord d'un ballon sphérique d'observation, survolant le champ de bataille et observateur privilégié ( pour la première fois ) des mouvements de l'ennemi. Ce qui regalvanise les troupes. Au centre, en lisières Nord de Charleroi, Jourdan, aidé de Morlot, a autant de mal à repousser les attaques des coalisés et doit faire donner ses réserves.

    Mais globalement, le dispositif en arc de cercle resserré en avant de la ville tient le coup malgré les salves de l'artillerie autrichienne. «  Point de retraite aujourd'hui ! ». Ce sont même les alliés qui craignent d'être débordés à chaque contre attaque et se replient vers le Nord, pour reconstituer l'unité de leurs forces éparses. Ils ne comprendront qu'en fin de journée que la ville est tombée entre les mains de Jourdan et, lorsque Beaulieu l'apprendra à Cobourg, celui-ci décidera alors une retraite générale en direction de Bruxelles.

    Après cette victoire, l'armée de Jourdan, qui perdra quand même 6.000 hommes dans la journée, sur les 89.000 engagés, prendra le nom de « Sambre et Meuse » car les deux cours d'eau se rejoignent à l'Est du champ de bataille de Fleurus. Les Austro-Hollandais avouèrent une perte de 10.000 hommes dont 3.000 prisonniers, sur un total de 52.000 soldats. Ce grand succès répandit, dans la France républicaine, une ivresse générale.

    Le lendemain, l'armée de Sambre et Meuse partit vers Namur, campa dans le village de Fleurus ( qui donnera son nom à la bataille ) et bousculera une nouvelle fois l'ennemi au lieu-dit « les Quatre Bras », 10 kilomètres plus au Nord, avant de trouver la voie libre vers Bruxelles qui sera prise le 10 Juillet, puis Anvers, le 27 Juillet. Les coalisés abandonnent la Belgique et repartent en Allemagne sauf le corps expéditionnaire anglais qui est rembarqué.

    La position respective des deux armées, en croissant, pendant la bataille inspira, au général Jomini, la judicieuse réflexion suivante : «  C'était deux demi-cercles concentriques, celui de Jourdan étant interne avec le plus petit diamètre et, nécessairement, plus de force que celui des alliés dont les extrémités ne pouvaient se soutenir ni même communiquer entre elles qu'en faisant le tour de la circonférence ...  ». Concentration des efforts, dira Foch, plus tard. Judicieux, en effet.

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    La découverte de gisements d'or dans les collines noires du Dakota du Sud, en 1874, avait attiré un grand nombre de prospecteurs blancs sur les territoires des amérindiens Sioux. Pour préserver leurs terres sacrées, ceux-ci se rassemblèrent, avec d'autres tribus, sous le commandement de leurs chefs Sitting Bull, Crazy Horse et Pizi Gall, pour les en chasser par la force.

    En 1876, après l'échec de plusieurs ultimatums, l'armée américaine veut frapper un grand coup et dépêche le général Alfred H. Terry au Sud-Est du Montana ( Nord des USA ) où ils ont été repérés, avec une troupe chargée de libérer les terres convoitées. Le 7° Régiment de cavalerie du Lieutenant-colonel George A. Custer, fort de 655 hommes, est envoyé en avant-garde pour jauger de leur nombre. Le 25 Juin 1876, les éclaireurs de Custer localisent le camp des Sioux à proximité de la rivière Little Bighorn mais comme le dispositif indien est étalé le long de la rivière, ils ne soupçonnent pas qu'il y a là au moins 3.000 combattants Cheyenne, Hung-Papas et Sioux avec leurs familles.

    Custer pense que l'effet de surprise joue en sa faveur et décide d'attaquer, sans attendre les troupes du Général Terry. Pour cela, il divise ses forces en 3 groupes. Le premier, avec les 140 hommes du Major (commandant) Marcus Reno, fera diversion par une attaque frontale, en venant du Sud, pendant que le deuxième, avec Custer lui-même et 217 hommes, contournera le campement par les hauteurs à l'Est de la rivière et attaquera de flanc. Le troisième, confié au Capitaine Benteen et ses 255 hommes suivra au centre, le long de la vallée, pour empêcher toute infiltration sur les arrières de Custer. C'est lui qui conserve la réserve de munitions. Le plan est bon mais ne sera pas appliqué par tous.

    Le major Reno attaque de front comme prévu, à 15 heures, mais les Sioux, d'abord surpris, réagissent plus vite qu'il ne le pensait et Reno stoppe son offensive sur place. Les indiens en profitent pour le harceler et Reno, en plein découvert, doit battre en retraite jusqu'à la lisière d'un bois où il s'embusque. Soudain, le scout indien Bloody Knife, près du major, reçoit une balle en pleine tête et de la cervelle éclabousse Reno. Celui-ci entre dans un état de transe panique, lance des ordres incohérents puis saute sur son cheval pour se replier ou s'enfuir, suivi par quelques fidèles. Après un moment d'hésitation, ses hommes font de même mais, sans ordres, ne laissent pas d'arrière-garde et ce sont les Sioux qui remontent la colonne et tuent une quarantaine de soldats fuyards dont certains se noient dans la Little Bighorn. Les éclaireurs indiens rejoignent leurs frères. Reno se rétablit sur une colline, derrière Benteen où il fait face à une faible résistance. Car les indiens, voyant les troupes de Reno se replier, reportent le gros de leurs forces sur les premiers éléments de Custer qui viennent de se manifester.

    Custer a d'abord pensé capturer les femmes et les enfants qui s'enfuient pour les utiliser comme otages et amener les Sioux à se rendre. Mais Crazy Horse et Two Moons se présentent à lui avec une troupe importante et Custer est en infériorité numérique, d'autant qu'il a distrait la section Keogh qui doit le couvrir face à la rivière que traverse un groupe d'indiens menaçants. Il fait porter un ordre à Benteen «  Come on, big village, be quick. Bring packs » pour que celui-ci lui vienne en aide rapidement, avec ses hommes et des munitions. Mais Benteen n'a jamais porté Custer dans son cœur et feint de comprendre qu'il n'y a pas urgence. Il se hâte donc lentement. Le bruit de la bataille où est engagé Custer leur vient distinctement aux oreilles et, dans ce cas, la consigne veut qu'on « marche au canon » le plus vite possible. Benteen et Reno ne se pressent pas. Excédé, à 16 h 50, l'un de leurs subordonnés, le capitaine Weir s'élance seul avec sa compagnie au devant de Custer qu'il pressent en mauvaise posture. Benteen et Reno finissent par le suivre, sans conviction et c'est de loin qu'ils assistent, à 18 h, au massacre du dernier carré de Custer, « Custer's last stand », retranché derrière les chevaux abattus, au flanc d'une colline herbeuse. Comme les indiens les harcèlent à nouveau, les deux chefs courageux, avec les 2/3 du régiment, font demi-tour et abandonnent Custer à son sort. Celui-ci, avec le peu d'hommes qu'il lui reste, résiste de son mieux, fait sonner le clairon pour appeler des renforts et fait même l'admiration des chefs indiens qui tenaient, jusqu'alors, les tuniques bleues pour des pleutres. Touché à la hanche, le colonel Custer agonisera près de ses hommes jusqu'à ce qu'un guerrier lui loge une balle dans la tête pour abréger ses souffrances.

    La bravoure de Custer, ( il sera nommé Général ) qui avait été observé par les indiens en train d'haranguer ses troupes sur son cheval, lui vaudra de ne pas être scalpé. Le reste du régiment, retranché au Sud du campement, dut encore subir les attaques des Sioux motivés par leur première victoire. Ce n'est que le 27 Juin au matin que les troupes fraîches du Général Terry viendront les relever. Le 7° de cavalerie laisse 263 hommes et 38 blessés, les indiens près de 200 morts dont le chef Cheyenne Lame White Man.

    Benteen et Reno furent longtemps considérés comme des héros qui avaient préservé la vie du gros du régiment. C'est Custer, dirent-ils devant la commission d'enquête en 1879, qui avait désobéi et s'était mis tout seul dans cette mauvaise posture. Eux-mêmes avaient tout tenté, au triple gallot, pour lui venir en aide mais en vain.

    Couards et menteurs, ils ne seront démasqués que tardivement par des historiens zélés, tel David Cornut, en 2006. Pour ma part, je ferai mienne cette citation du Général de cavalerie Thomas Rosser : « Je préfèrerais, en tant que soldat, mourir avec Custer plutôt que de rester sur la colline des survivants avec Benteen et Reno, en n'ayant pas fait mon devoir ».

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