• Une île de Pâques au Chili.

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    Au moyen âge, partis des îles Marquises, les Polynésiens naviguent déjà, en catamarans, sur tout l'océan pacifique. Ils découvrent alors, vers 500 après J.C, une île volcanique triangulaire, où il fait en permanence 20°celsius, isolée à 4.000 km environ de toute autre terre, Chili à l'Est, Tahiti à l'Ouest, Galápagos au Nord et Antarctique au Sud. Ils créent ainsi la civilisation des « Rapa-Nui » dont il ne reste que la langue.

    Cet éperon rocheux de la dorsale orientale du Pacifique Sud fut nommée « île de Pâques », le 06 Avril 1722, par le capitaine hollandais qui la croisa par hasard, un dimanche de Pâques, avec ses trois navires de la Société commerciale des Indes. Avant lui, un pirate du nom de Edward Davis l'aperçut en 1687 mais ne daigna pas y débarquer. Ce ne fut pas le cas de l'espagnol Felipe de Haedo qui, croyant être le premier, annexa l'île pour le compte de la couronne espagnole en 1770, sous le nom de « île de San Carlo ». L'Anglais James Cook, lui-même, l'explora sans enthousiasme en 1774 et enfin le Comte français J.F.G. de La Pérouse en dessina les contours pour Louis XVI. Aujourd'hui, l'île de Pâques, qui a perdu sa végétation, est sous juridiction chilienne et les descendants des premiers Rapa-Nui sont incapables de déchiffrer l'écriture « rongo-rongo » sur tablettes de bois, unique au monde.

    A son apogée, l'île abrita quelques 10.000 habitants au XVII° siècle mais ce nombre chuta jusqu'à 111 en 1877, presque l'extinction, du fait des pénuries alimentaires, de la déforestation, de la déportation massive de travailleurs vers les mines du Pérou, de l'élevage intensif des moutons et des maladies importées par ceux qui pouvaient revenir au pays. Aujourd'hui, les Pascuans sont environ 4.000 à majorité chilienne et leur patrimoine est protégé par l'UNESCO.

    Depuis que la NASA a agrandi l'aérodrome de Mataveri pour d'éventuels atterrissages d'urgence de la navette spatiale, les gros porteurs déversent des flots de touristes curieux. Ce qui frappe le visiteur, ce sont ces mystérieuses statues de pierre représentant des alignements de personnages, tournant le dos à la mer et coiffés d'un drôle de chapeau cylindrique. Comment ces monolithes « moaïs » de plusieurs dizaines de tonnes ont-ils pu être transportés depuis les carrières de basalte où ils ont été taillés, à même la montagne volcanique, cela reste un mystère. On songe aux rondins de bois qui ont servi à faire rouler les menhirs celtes ou les blocs cubiques des pyramides. Est-ce là l'explication de la totale déforestation de l'île, notamment palmiers ? Le bois aurait plutôt servi à la construction de bateaux qui ne sont jamais revenus.

    Certains prétendent que les 838 mégalithes moaïs recensés, dressés sur 300 « ahus », plates-formes sacrées, sont soit la représentation des ancêtres ou des chefs successifs, soit la prière faite aux Dieux pour que cesse la période interminable de sécheresse qui provoqua une gigantesque famine. N'étant pas exhaussés, ils auraient renversé, de rage, bon nombre de statues. La tradition de « l'homme oiseau » consistant en une course, aller retour à la nage, pour rapporter l'œuf d'un oiseau, déposé sur les rochers voisins, aurait pu, dit-on, leur sauver la vie.

    Pourquoi chercher, à tout prix, le secret de cette civilisation disparue. C'est si beau, une île mystérieuse.

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