• Une Bombe nucléaire perdue en mer.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    A 9.000 mètres d'altitude, dans le ciel espagnol d'Almeria, ce 17 Janvier 1966, se joue le début de ce qui aurait pu être une catastrophe mondiale sans précédent. Un avion ravitailleur KC-135 de l'US Air Force entre en collision avec un bombardier B-52 qu'il devait approcher en douceur pour renouveler sa cargaison de carburant. Or, ce B-52 américain, qui porte le nom de code TEA 16, est un bombardier « stratofortress » armé de bombes H ( pour hydrogène ) nucléaires. Les deux avions explosent et huit des onze hommes d'équipage meurent.

    Parmi les 4 bombes H de type B-28 au plutonium que transportait le bombardier TEA 16, l'une atterrit intacte dans une rivière, deux autres s'enfoncent dans le sol près de Palomarès, sans exploser, grâce aux dispositifs de sécurité mais en contaminant le sol au plutonium, et la dernière s'abîme dans la mer Méditerranée. Pendant 81 jours, ce furent 38 navires et sous-marins qui se mirent à sa recherche. Enfin, le 07 Avril 1966, des moyens océanographiques importants purent localiser et remonter la bombe, immergée à 869 mètres de profondeur. L'un des chercheurs aura ce mot étonnant, devant le vice-amiral Guest, commandant la Task Force 65 : « La bombe H perdue à Palomarès a été retrouvée grâce à la combinaison de 10% d'engineering avec 90% de chance insolente ».

    L'US Strategic Air Command voulut maintenir un black-out sur cette affaire mais il fut impossible de dissimuler l'accident et des mesures furent prises, au sol, pour limiter la contamination. Le programme de surveillance d'irradiation de la zone continua apparemment jusqu'en 1986 mais aucun suivi médical sérieux ne fut mis en œuvre au profit de la population locale.

    Malheureusement, cet accident n'est pas le seul de l'histoire de la conquête du nucléaire. D'autres bombes H furent perdues, comme en 1962 et 1965 dans le Pacifique puis à Thulé, au Groenland en 1968. On cite aussi le cas, en 1961, de ce B-52 qui explosa en vol, en Caroline du Nord, avec 2 bombes H de 24 mégatonnes. L'une fut amortie par son parachute automatique mais l'autre percuta un champ et on découvrit qu'un seul commutateur ( sur les 6 dispositifs de sécurité ) avait empêché l'explosion de cette bombe thermonucléaire, 1.200 fois plus puissante que celle d'Hiroshima.

    Aujourd'hui, la non prolifération est le sujet le plus brûlant ( traité TNP ). En faisant exploser sa première bombe H, le 24 Août 1968, au dessus de l'atoll de Fangatofa dans le Pacifique, la France devient la 5° puissance nucléaire, après les Etats-Unis (1952), l'URSS (1953), la Grande-Bretagne (1957) et la Chine (1967). Elles seront suivies par l'Inde et le Pakistan (1998) puis par Israël et la Corée du Nord. On souhaite que cette liste s'arrête là mais de nombreux pays émergeants voudraient faire entendre leur voix au Conseil de sécurité de l'ONU.

    Veillons bien à ce que les aspirations légitimes à l'énergie nucléaire civile ne cachent pas la volonté cachée de se doter d'un armement létal autrement plus dangereux.

    <o:p> </o:p>

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Nils
    Lundi 7 Avril 2008 à 11:13
    anniversaire
    Mais, Papyves! Aujourd'hui tu as oublié le jubilé le plus important: ton anniversaire!! ;-) Alors, mes meilleurs voeux pour toi et ce jour! Bisous, Nils
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :