• Pizarro trahit les Incas.

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    C'est l'histoire d'un peuple fier qui était tranquillement en train de régler la guerre de succession de son empereur décédé, en 1527, par l'affrontement entre ses deux fils, à l'Ouest de la chaîne de montagnes des Andes, lorsque des étrangers blancs et barbus, montés sur des chevaux, s'invitent à cette guerre civile. L'empereur Inca Huayna Capac avait réussi à étendre son empire (capitale Cuzco, Machu Pichu) sur un vaste territoire de l'Amérique du Sud, quasiment de Santiago du Chili au Sud jusqu'aux abords de la Colombie au Nord. Mais ses deux fils Huascar et Atahualpa se disputent la succession et le lieu de la future capitale.

    Dans le même temps, des conquistadors espagnols, alléchés par les premières conquêtes d'Hernan Cortés qui a soumis le royaume Aztèque au Mexique, se lancent à la recherche d'un nouvel Eldorado. Le capitaine Francisco Pizarro, frustre et inculte quinquagénaire, débarque en 1532 au Nord du Pérou, à la tête d'une petite armée que l'empereur Charles Quint lui a concédée, au vu de ses récits enflammés. Ayant compris la rivalité entre les deux frères, prétendants au trône Inca, il s'allie avec l'un pour piéger l'autre. C'est Huascar, le perdant du moment, qui mène Pizarro jusqu'à Cajamarca (Pérou actuel) en Novembre 1532. De là, le conquistador invite Atahualpa, le frère vainqueur, à une grande fête à laquelle celui-ci se rend avec toute sa cour et son armée triomphante. « Sans armes » précise Pizarro qui s'empresse de refermer les portes du village derrière la troupe d'indiens désarmés. En présentant une Bible à l'empereur Inca et en lui demandant de se convertir au Dieu des Chrétiens, l'Espagnol sait d'avance que son hôte va refuser. Lorsque Atahualpa repousse le livre saint avec dédain, Pizarro donne le signal à ses combattants cachés de se saisir de lui, pendant que ses accompagnateurs sont abattus ou s'enfuient, effrayés par les chevaux et les chiens. Les Espagnols les pourchassent jusqu'à la nuit tombée et laissent des milliers de morts sur le terrain dont toute l'aristocratie indienne qui avait accompagné le « Sapa Inca ».

    Pour sa libération, Atahualpa devra s'acquitter d'une montagne de métaux précieux et de bijoux que ses sujets rassemblent en dépouillant, pendant des mois, tous les temples de l'Empire. Tant que la pièce où il est détenu n'est pas remplie d'or et d'argent, le « fils du Soleil » reste prisonnier. Ses généraux lui apportent des nouvelles de son frère Huascar, prince de Cuzco, qui est fait prisonnier et enfermé dans la forteresse de Sacsahuaman. Les Espagnols lui laissent croire qu'ils vont libérer Huascar, alors Atahualpa, qui n'a toujours pas compris la perfidie de ses geôliers, fait exécuter son rival.

    Alors qu'il pense pouvoir être libéré, au vu des trésors amassés, l'empereur péruvien doit subir un simulacre de jugement qui le condamne au bûcher. Magnanime, Pizarro lui offre une mort moins pénible s'il accepte de se laisser baptiser. Atahualpa sera finalement étranglé, le 29 Août 1533, avec la corde qui le maintient au poteau où il est attaché.

    Fort de ses armements modernes, Francisco Pizarro poursuit la conquête du pays et fonde la ville de Lima mais son caractère belliqueux l'amène à se disputer avec ses compagnons. Il fait exécuter son lieutenant Almagro, entraînant ainsi la vengeance des amis de ce dernier. Il meurt sous les coups de poignards de ceux-ci, le 26 Juin 1541.

    Il est sidérant de constater qu'à toutes les époques, donc aujourd'hui encore, s'emparer des biens d'autrui par la force est une constante et que des peuples qui se prétendent supérieurs à d'autres s'efforcent de plier sous le joug de vieilles civilisations aux coutumes qui les dérangent. Heureusement, leur tour viendra aussi de fléchir le genou.

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