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Les dernières heures du CHE.
Jeune étudiant en médecine dans les années 1950, Ernesto Rafael Guevara de la Serna, dit « le Che », voyage au travers de l’Amérique latine et observe la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population de ces Etats. Aidé par ses études du marxisme, il se convainc alors que seule une révolution peut changer les inégalités des conditions socio-économiques.
L’ayant rencontré à Mexico, avec son frère Raul, il rejoint Fidel Castro et son « mouvement du 26 Juillet » en lutte contre le dictateur cubain Batista. Il restera deux ans au sein de la guérilla cubaine, orchestrant lui-même, à la tête d’un tribunal révolutionnaire, une terrible purge dans les milieux militaires et politiques. Occupant plusieurs postes importants pour le compte de Cuba, il écrit quelques ouvrages sur l’extension de la révolution par la guérilla, rêvant même de créer d’autres Vietnams. Ce qu’il tentera d’ailleurs de mettre en pratique en s’exilant en 1965 en Afrique ( mais sa tentative au Congo Léopoldville échouera ) et en Bolivie où il tente à nouveau sa chance avec quelques Européens épris de révolution dont le Français Régis Debray.
C’est là que son aventure prendra fin.
Arrêté en Avril 1967, le communiste Régis Debray, futur conseiller du président Mitterrand, aurait craqué sous la torture et dévoilé, à la CIA, la présence du « Comandante Ramon », comme on nommait le Che, en Bolivie. Aleida, la fille du Che, aurait affirmé à la presse argentine que Régis Debray avait « parlé plus que nécessaire » pendant son arrestation.
Traqué par les forces gouvernementales boliviennes, on ne lui laisse qu’une voie de sortie, soigneusement observée par des militaires déguisés en paysans. Au matin du 08 Octobre 1967, Ernesto Che Guevara et une dizaine de guérilleros sont encerclés par l’armée bolivienne à quelques kilomètres de La Higuera, petit village de Bolivie situé dans la précordillère des Andes.
Le 09 Octobre, le Che est exécuté.
Comme il avait été atteint de plusieurs balles, les militaires boliviens, aidés d’officiers américains et d’agents de la CIA, ont transporté le corps ensanglanté par hélicoptère puis par véhicule Chevrolet jusqu’à l’hôpital de Vallegrande afin que la dépouille soit préparée et rendue présentable aux médias du monde entier. Le Che était, en effet, déjà devenu une icône de son vivant. Ce surnom de Che lui vient d’ailleurs du fait qu’il ponctuait ses phrases d’un « che » ( homme en argentin ) comme les Français méridionaux le font d’un « con » vidé de son sens.
La célèbre photo de Alberto Korda prise en 1960 est ainsi devenue l’emblème de la révolution pour tous les dissidents de la planète.
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