• Le paquebot Normandie.

    L'imprudence d'un ouvrier occupé à découper au chalumeau les supports métalliques des lampadaires de première classe met le feu au Normandie, fleuron des paquebots français, le 09 Février 1941 sur le pier ( quai portuaire ) 88 de la French Line à New York. En fait, le plus grand et le plus rapide bateau de croisière du monde à l'époque avait changé de nom et s'appelait La Fayette depuis que les américains l'avaient racheté pour en faire un navire de transport de troupes. Nous étions en effet en période de deuxième guerre mondiale.
    Sorti des Chantiers de Saint-Nazaire en 1935, le Normandie rivalisait avec le Queen Mary construit à la même époque. Long de 314 mètres, propulsé par 4 hélices et 4 moteurs turboélectriques développant 160.000 chevaux, c'était un bijou qui filait à 30 nœuds.
    Avec ses boutiques et sa bibliothèque de 4.000 volumes, le Normandie ne se refuse aucun luxe, allant jusqu'à imprimer son propre quotidien, grâce aux informations reçues par TSF. La salle à manger de 86 mètres de long (11 de plus que la Galerie des Glaces de Versailles) accueille 700 convives et propose jusqu'à 70 plats. La piscine de 22,50 m était revêtue de carreaux en grès émaillé blanc bleuté de la Manufacture de Sèvres.
    Capable de traverser l'Atlantique en 4 jours seulement, et après avoir transporté 133.000 passagers, il n'effectuera jamais sa 140ème traversée de l'Atlantique Nord. En 1941, il est confié à l'US Navy et doit être militarisé. Le feu et les trombes d'eau déversées par les pompiers auront raison de lui : il chavire dans la nuit et l'épave ne pourra jamais être renflouée sans dommages. En compensation, la Compagnie Générale Transatlantique se verra attribuer le paquebot allemand Europa qui sera transformé et remis en service en 1950 sous le nom de Liberté.
    Comme le Titanic avant lui, le Normandie aura eu un destin de légende et une fin tragique, finissant dans les mains d'un ferrailleur en 1946. Cela ne vous rappelle rien ? ...Le paquebot France, devenu Norway et qui ère sur les eaux indiennes, sous le nom de Blue Lady, à la recherche d'un démolisseur.
    Triste fin pour des ambassadeurs du savoir faire de nos chantiers navals. Dommage, vogue la Galère !
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