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La guerre en Algérie ne se termine pas le 19 Mars
En ce 19 mars, anniversaire des « accords d’Evian » de 1962, vous lirez dans toute la presse en France que cette date correspond à la fin de la guerre d’Algérie.
C’est inexact.
Quand une guerre s’achève, les armes se taisent. Or, en Algérie en 1962, les massacres ont continué bien après cette date, alors que les troupes françaises, disciplinées, ont été les seules à respecter le
« cessez-le-feu » signé à Evian la veille et ont rangé les fusils dans les armureries.Alors que la situation s’était apaisée, du fait d’un quadrillage efficace par les soldats du général Massu notamment, après donc que la victoire militaire fut acquise sur le terrain face à des actes de terrorisme aveugle, le fait que les soldats français rentrent, sur ordre, dans leurs cantonnements a laissé la place aux « combattants » du FLN, Front de Libération Nationale, qui se mirent à occuper le terrain d’où ils avaient été chassés et, sans opposition puisque l’armée française respectait, seule, le cessez-le-feu, se lancèrent dans une véritable chasse à l’européen et aux « traitres » que constituaient les Harkis, ces soldats français musulmans qui avaient choisi de soutenir la France.
Il y aura ainsi, après le cessez-le-feu du 19 mars et pendant plusieurs mois, plus d’enlèvements, plus d’assassinats de civils européens et de harkis ( plus de 100.000 ) que durant toutes les années de guerre précédentes. Le 05 juillet 1962, par exemple, près de 700 européens seront massacrés à Oran alors que les milliers de soldats français restèrent l’arme au pied, sur ordre. La Cour pénale internationale laisserait-elle passer cela aujourd’hui ?
Certes, les attentats et les massacres, les tortures mêmes, ne furent pas seulement l’affaire de poseurs de bombes algériens fanatiques et anti-français, comme Zohra Drif. Ils furent aussi perpétrés, du côté français, par une fraction armée de l’OAS, Organisation Armée Secrète, qui n’acceptait pas l’abandon de l’Algérie française dont les trois départements avaient connu une croissance sans précédent depuis l’arrivée des premiers colons en 1830.
Mais les Algériens ramassèrent le pouvoir que leur laissaient des milliers de fonctionnaires, policiers, représentants de l’Etat, contraints de se retirer du pays. Il n’était pas nécessaire, de surcroit, de se venger atrocement sur une population de « pieds noirs » qui vivait jusqu’alors en harmonie avec eux, de les enlever pour les soumettre à l’esclavage avant de les exterminer, d’égorger tant de leurs frères musulmans, après les avoir émasculés, mutilés, de violer leurs femmes et filles.
Le 19 mars 1962, début du déchainement des violences par le FLN, n’est donc pas une date à fêter en France. Il faut lui préférer le 05 décembre qui est officiellement, de par la Loi, la date de la Journée nationale d’hommage aux « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie mais aussi les combats du Maroc et de Tunisie.
Puissent les passions, de part et d’autre, accepter un jour de regarder l’Histoire en face.
Tags : bombes, violences, OAS, attentats, FLN, Harkis, Alger, massacres, pieds noirs, Guerre dAlgérie, 19 mars, accords dEvian, cessez-le-feu
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