-
La bataille de Marathon
Cyrus II le Grand, roi des Perses et des Mèdes ( qui donneront leur nom aux guerres médiques ), s’empare de la prestigieuse Babylone de Nabuchodonosor ( au cœur de l’Irak actuel ) en 539 avant JC. Puis il écrase la cavalerie lydienne ( Turquie actuelle ) de Crésus et débouche à l’Ouest sur la mer Egée.
Devenu « Roi des Rois », respectueux des croyances des peuples qu’il a soumis jusqu’à la mer d’Aral, il suscite cependant des jalousies et donc des révoltes. Son successeur Darius 1er, limite son appétit de domination aux îles grecques de la mer Egée. Naxos tombe en - 490 puis Délos et enfin Eubée, la plus grande île à l’Est d’Athènes dont le port de Carystos est pillé, avant que ne brûle Erétrie. La domination perse sur la mer Egée est complète mais grisés par leurs succès, les marins perses et mèdes poussent une flotte à l’Ouest vers le port athénien de Phalère et ils débarquent, en même temps, dans la plaine de Marathon, à 40 kilomètres à l’Est de la capitale grecque.
Cette fois, la menace est réelle et les Athéniens tentent de constituer une coalition pour repousser les envahisseurs, en envoyant des messagers, notamment vers Sparte. Seule la ville de Platées, au Sud de Thèbes, envoie des troupes mais cela suffit pour former un bloc en face des Perses, trois fois supérieurs en nombre. Les Spartiates arriveront après la bataille qui fut courte.
Forts de leur supériorité numérique, les Perses attaquent le centre du dispositif athénien qu’ils bousculent et enfoncent. Mais les Grecs, commandés par Miltiadès et soudés en phalanges « d’hoplites » lourdement armés, réagissent en effectuant une charge enveloppante simultanée par les deux ailes qui leur permet de se retrouver derrière le dispositif central des Perses. Ceux-ci, décontenancés, rompent le combat et refluent vers le rivage où sont amarrés leurs navires.
Au total, selon Hérodote, 6.400 Perses sont tués ou noyés, 7 navires sont détruits pendant que moins de 200 hoplites athéniens seulement périront.
Pourtant la bataille n’est pas finie car les navires perses qui contournent le cap Sounion, s’approchent du port de Phalère ( aujourd’hui Pirée ), de l’autre côté de la montagne de Pentélique. Miltiadès impose alors à ses soldats vainqueurs une marche forcée de 7 ou 8 heures pour devancer la flotte de Datis. Effectivement, ils arrivent une bonne heure avant les navires perses et se mettent en lignes de défense. Ce qui impressionne les Perses, lesquels renoncent à l’affrontement. Athènes est sauvée.
Juste après la bataille de Marathon, ce 13 Septembre - 490, Miltiadès aurait, selon la tradition, envoyé un jeune messager porter la nouvelle de la victoire aux habitants d’Athènes. Exténué, Philippidès s’écroulera devant l’Agora, aux pieds de l’Acropole, en ayant juste le temps de prononcer le mot « Nenikamen », nous avons gagné !
Une autre version de la légende dit que c’est Heuclès qui est mort d’épuisement au bout de ces 43 kilomètres et que Philippidès avait été envoyé vers Sparte, soit 240 kilomètres à l’intérieur du Péloponnèse, pour rallier les Spartiates à la coalition. Il aurait fait l’aller-retour et aurait pris part aux combats dans la plaine de Marathon.
Quel est l’exploit qui est fêté lors de nos jeux olympiques modernes, entre la course à mort jusqu’à l’Acropole, l’aller-retour jusqu’à Sparte ou la marche forcée des hoplites jusqu’au port ? Qu’importe, puisque l’important est que l’affrontement musclé et sanglant qui a réellement eu lieu dans l’Antiquité à Marathon soit rejoué, de nos jours, sous la forme d’une compétition fraternelle entre les coureurs de diverses nations rivales mais pas ennemies.
Tags : babylone, marathon, Athènes, Perse, darius, Grèce, sparte, Cyrus, Délos, hoplites, phalère, Pirée, Miltiades, mer Egée, guerres médiques, Eubée, spartiates, Hérodote, philippides, heucles
-
Commentaires
hjfgyaflgwriafbasiurgfayrfgadhjdsvfgyerugaukafgkydkgahcvjhvcaakgyragkgyeurwyfgayudgadshjvdhcvhvegfyuewwieufgigfagygfhdscvcvxcvz,,cv,,vewiifugewflsgdfshdfggdfgdgfgdhgfhdghgfhghfhgfhdghdertqpigqqqwerwefugcgbc