• La bataille d'Alger.

    Le 7 janvier 1957 débute la «bataille d'Alger». Le gouvernement français de Guy Mollet, socialiste, confie au général Jacques Massu les pleins pouvoirs de police sur le Grand Alger. Le général et ses 7000 parachutistes ont mission de mettre fin au terrorisme régnant dans la capitale algérienne.

    Deux ans plus tôt en effet, le 20 août 1955, les indépendantistes algériens ont déclenché une insurrection sanglante à Philippeville, puis des attentats spectaculaires, à Alger même, où des femmes sont utilisées par le FLN pour porter les bombes qui tuent au hasard comme au Milk Bar où se trouvent des enfants.

    Massu traque les terroristes dans toute la ville et, pour faire parler les personnes suspectes d'avoir caché des bombes, n'hésite pas à employer les mêmes méthodes que l'adversaire, c'est-à-dire la torture ( la « gégène » est restée dans la mémoire collective ).

    Le contrôle général de la ville et les méthodes musclées employées donnent cependant des résultats positifs et des attentats sont déjoués à temps. Après l'attentat de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Corniche" w:st="on">la Corniche</st1:PersonName>, l'état-major décide de privilégier l'infiltration des réseaux plutôt que la torture. En septembre 1957, les parachutistes mettent la main sur Yacef Saadi, principal organisateur des attentats à Alger. Ses aveux permettent de démanteler les réseaux.

    Neuf mois après avoir obtenu les pleins pouvoirs, le général Massu peut se flatter d'avoir rendu exsangue le FLN et d'avoir gagné la «bataille d'Alger», mais au prix de plus de 3.000 disparitions de suspects, y compris des Français de métropole qui soutenaient la cause indépendantiste. Si la bataille a été gagnée militairement, elle est perdue moralement et sera perdue ensuite politiquement avec le général de Gaulle.

    Des deux côtés de <st1:PersonName ProductID="la Méditerranée" w:st="on">la Méditerranée</st1:PersonName>, on a été coupable d'exactions inacceptables. Il faut maintenant tourner la page, sans repentance exagérée, et regarder ensemble vers un avenir commun.


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