• L'île Bourbon devient la Réunion.

    Possession française depuis 1649, l'île Bourbon devait son nom aux rois de France, Bourbons depuis Henri IV via Louis XIV jusqu'à Louis-Philippe. Le 20 Février 1794, donc en pleine révolution française, la Convention la rebaptise en « île de la Réunion » en hommage aux fédérés marseillais ( d'où le chant de la Marseillaise ) et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10 août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs du roi Louis XVI. Ce sera la chute de la royauté et bientôt de la tête du roi lui-même.

    C'est au XVI° siècle que le navigateur portugais Pedro de Mascarenhas découvre l'archipel composé des îles Maurice ( île de France ), Rodrigues et de la Réunion. On le nommera donc Archipel des Mascareignes. Nommée aussi Mascarin par le premier capitaine français qui y accoste en 1638, l'île de la Réunion fut baptisée île Bourbon lors de son rattachement officiel au trône de France en 1649.

    Le premier résident volontaire de l'île fut un Marnais, Louis Payen, qui s'installa en 1663 avec 10 serviteurs malgaches dont trois femmes, à l'origine des réunionnais d'aujourd'hui. Colbert y envoie un « Gouverneur de Bourbon » et les premiers colons officiels qui s'établissent à Saint Paul. En 1715, des plans de café Moka du Yémen sont introduits, nécessitant beaucoup de main-d'œuvre, d'où l'apparition de l'esclavage. Puis, en 1810, les Anglais s'emparent de cette île volcanique qui avait pris entre temps le nom de Bonaparte, y plantent de la canne à sucre mais, la jugeant sans intérêt, la restituent en 1815. L'île Bourbon devient un grenier à café, canne à sucre et vanille malgré les cyclones et le choléra.

    La IIe République lui rendra définitivement le nom d'île de la Réunion en 1848 et abolira l'esclavage.

    C'est en 1946 que la Réunion devient un DOM ( département d'outre-mer ) avec les départements des Antilles puis une région à part entière en 1982. «  J'ai senti battre ici le cœur de la France » dira le Général de Gaulle lors de sa visite en 1959. Michel Debré en sera le député en 1962.

    Aujourd'hui, on ne parle guère de la Réunion, située il est vrai à 10 heures de vol de la métropole, que lorsque le piton de la Fournaise se réveille comme en 1998, offrant un superbe spectacle pendant 196 jours ou lorsque l'épidémie de chikungunya se répand comme en 2005.

    Elle vaut mieux que ça, je vous assure !

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