• L’homme qui tua Jesse James.

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    L'histoire de la conquête de l'Ouest américain est, dans notre imaginaire collectif, pleine de scènes d'attaques de diligences, de cow-boys ramenant les bêtes égarées au lasso et de hors-la-loi armés jusqu'aux dents. L'un des tout derniers brigands de ce type, Jesse James, reçut une balle derrière l'oreille au matin du 03 Avril 1882, lorsque son dernier associé, Robert N. Ford, le mit en joue pour toucher la prime de 10.000 dollars promise par le gouverneur du Missouri où James s'était enfui.

    Bob Ford n'avait que 20 ans mais déjà une belle ambition et l'exemple de Jesse James, dont le gang venait d'être décimé, était moins attractif que la prime pour sa capture, d'autant qu'elle était assortie de la promesse d'abandon des poursuites judiciaires. Or, justement, Bob était déjà accusé d'un meurtre. Aussitôt après l'assassinat, il se précipita chez le gouverneur mais fut arrêté puis gracié et n'empocha qu'une partie de la prime annoncée.

    Jesse Woodson James, né près de Kansas City en 1847 dans une famille esclavagiste et instable du Sud, avait un frère aîné Frank sur qui il exerçait son influence et c'est en combattants de la Confédération qu'ils font leur apprentissage de rebelles, pendant la guerre de Sécession, aux côtés des Sudistes. Jesse, du haut de ses 16 ans, avait initialement été jugé trop jeune pour s'engager et, de dépit, avait rejoint les « bushwhackers », une guérilla brutale dont les méfaits ne cesseront qu'à la capitulation du Sud à Appomattox en 1865.

    Après la guerre, pour éponger les dettes de la famille, les frères se mettent à attaquer des banques, fait tout à fait nouveau à l'époque, ainsi que des trains. Vivant ainsi de braquages pendant 15 ans, ils font souvent la Une des journaux, partagés à leur endroit, et se présentent comme des victimes de guerre. L'échec de leur dernière expédition commando, en 1876, sur une banque du Minnesota, mieux défendue que les autres, les pousse à la retraite. Installés sous des noms d'emprunt, ils pensent vivre de leurs rentes mais Jesse est vite repris par ses vieux démons et il recommence à écumer la région, se faisant ainsi reconnaître.

    C'est dans la maison de Jesse James à Saint-Joseph que des membres de son gang, avec les frères Younger, vont le trahir. Bob Ford, qui sera son meurtrier, n'ayant même pas eu le courage de le viser de face puisqu'il a attendu que Jesse soit occupé à replacer un tableau au mur pour lui tirer dans le dos. On a connu plus « classe » parmi les chasseurs de prime. La mère de Jesse l'a bien compris qui écrivit, sur la tombe de son fils, cette épitaphe : « In Loving Memory of my Beloved Son, Murdered by a Traitor and Coward Whose Name is not Worthy to Appear Here ».

    Malgré cette vie pitoyable, voire méprisable, une légende va naître, comme si l'Amérique avait besoin de héros machos pour fonder son unité. De Henri Fonda et Tyrone Power à Brad Pitt, en passant par Lucky Luke, nombreuses sont les évocations de ce guérillero meurtrier recherché par les polices de dix Etats. Comme Billy the Kid, ce Robin Hood du Missouri est devenu l'un des anges déchus de la conquête de l'Ouest.

    A la recherche du temps perdu, en quelque sorte.

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