• Jeanne est faite prisonnière.

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    Née vers 1412 à Domrémy, la fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée va quitter sa Lorraine, à l'âge de seize ans, pour remplir une mission quasi mystique au service d'un dauphin roi bien mal en point politiquement, va lever une armée pour briser le siège d'Orléans tenu par les Anglais et, forte de ce succès, conduire Charles VII à Reims, en Juillet 1429, pour qu'il y soit sacré Roi de France, ravissant ainsi à son challenger, Henri VI d'Angleterre, le titre de souverain de « droit divin ». Les Anglais, en effet, occupaient en ces temps de Moyen-âge, la moitié de la France qui n'était pas encore unifiée et pensaient placer le jeune anglais Henri VI sur le trône, en lieu et place du fils français désigné de Charles VI le fou.

    Avec ce sacre, la mission reçue « par les voix divines » en 1428 est remplie mais Jeanne d'Arc a pris goût à la lutte contre l'envahisseur et prend l'initiative de repartir en campagne en Mars 1430. Ce sera la dernière fois car sa croisade salvatrice va être stoppée net en Mai 1430.

    Les Bourguignons, qui participaient au siège de Compiègne, aux côtés des Anglais, avaient installé leur campement à Margny, sur les hauteurs. Jeanne et un groupe de 500 fidèles se décidèrent, le 23 Mai 1430, de les attaquer pour rompre le siège. Sur son cheval, vêtue de son armure et d'un tabard (toge) rouge, elle ne passait pas inaperçue. Les Anglais voulant la capturer vivante, les Bourguignons cherchaient à la désarçonner en évitant ses coups d'épée. Un archer picard parvint à l'agripper et à la faire choir de son cheval. Elle fut ainsi amenée, avec son frère Pierre d'Arc, auprès de Jean de Luxembourg qui l'emmena en captivité au château de Beaurevoir où elle fut bien traitée, puis au château de Bouvreuil. Elle y restera le temps que la somme d'argent, pour sa capture, soit négociée avec les Anglais auxquels elle fut vendue. Sept mois et quinze bivouacs différents plus tard, au cours desquels elle tentera par deux fois de s'évader, la voici, toujours captive, aux portes de Rouen où va se jouer le dernier acte de son épopée. Ingrat, le roi Charles VII ne tenta rien pour délivrer la Pucelle.

    A Rouen, l'évêque Pierre Cauchon, renégat à leur service, est sommé par les Anglais d'instruire son procès en hérésie. Si le verdict venait à être différent, ils se réservent le droit de la reprendre, sans procès, pour la brûler. Dans ce procès essentiellement religieux, Jeanne, à qui on n'a pas donné d'avocat, marquera sa grande dévotion et sa foi inébranlable, répondant fermement et avec esprit à toutes les questions, même insidieuses. Est-elle en état de grâce ? « Si j'y suis, Dieu m'y garde, si je n'y suis pas, Dieu m'y mette » dira-t-elle.

    La sentence était acquise d'avance et le bûcher sur lequel on la hisse, le 30 Mai 1431, ne grandit pas ses bourreaux.

    De nos jours, une version très curieuse de ces événements est avancée par les auteurs de « l'affaire Jeanne d'Arc » qui en font une princesse royale « fabriquée » pour ce destin exceptionnel. Voir mon précédent article du 09 Janvier.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 23 Mai 2008 à 08:32
    salut
    c'est vrai qu'on comprend pas grand chose à cette histoire ,le bucher aurait il servi d'écran de fumée ? cette époque à la folie des Buchers et voit des sorcières partout ,là où il n'y a que des innocentes et des victimes ,encore aujourd'hui des gens croient que les sorcières ont existées à cette époque... non?
    2
    Vendredi 23 Mai 2008 à 08:45
    Sorcellerie
    Tu as tout à fait raison, Ratminagrobis. Par exemple, mardi dernier, le 20 Mai 2008, au moins 11 personnes, dont 8 femmes, ont été brûlées vives dans un village du Kenya par une foule en colère qui les accusait de sorcellerie. Une centaine de personnes en colère ont fait du porte à porte dans le village de Nyakeo, à 300 km à l'Ouest de Nairobi, ligotant les victimes avant de les brûler. Après le nazisme et le 11 septembre, la barbarie a encore de beaux jours devant elle.
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