• Attentats dans Paris.

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    Au moment où la carte territoriale des nouvelles implantations militaires vient d'être dévoilée par le Premier ministre, le plan Vigipirate, lui, n'est pas remis en cause. On s'est habitué à ces patrouilles mais nul ne saurait dire quelle part leur présence a joué dans le fait que notre pays semble épargné par les attentats terroristes, à l'inverse des Etats-Unis, de l'Angleterre ou de l'Espagne.

    Pourtant, la terreur a déjà envahi la capitale française il y a un peu plus de 10 ans, liée sans doute à la politique extérieure de la France. Une vague d'attentats va frapper le pays en 1995 où, chaque fois, on trouvera la trace d'un jeune Algérien, dont la famille s'était installée à Vaulx-en-Velin et qui est manipulé par le GIA, Groupe Islamique Armé, lié au FIS frustré après des élections gagnées. La branche djazariste du GIA veut remplacer le gouvernement algérien par un Etat islamiste mais la branche salafiste, qui approche Khaled Kelkal, notre homme, veut organiser une révolution islamique mondiale.

    Après des études sans problème à Lyon, Khaled sombre dans la délinquance, est arrêté pour vols et braquages et fait son éducation au radicalisme arabe auprès de religieux islamiques, qui meublent ses journées de prison. A sa sortie, en 1992, il est aussitôt intégré dans des réseaux de livraison d'armes en Algérie. Il ne fut sans doute pas difficile de le convaincre d'effectuer des attentats en France.

    L'été 1995 sera son point d'orgue. XVIIIème arrondissement, le 11 Juillet, il assassine l'imam Sahraoui dans une mosquée. Lyon Bron, le 15 Juillet, il participe à une fusillade contre des gendarmes. RER B, station Saint Michel, le 25 Juillet, son plus gros coup, il est impliqué avec Boualem Bensaïd, dans l'explosion d'une bombonne de gaz remplie de clous, faisant 4 morts et 117 blessés. Place de l'Etoile, le 17 Août, il est encore là pour l'attentat à la bombe qui blesse 17 personnes. Le 26 Août, il est toujours impliqué dans l'attentat contre la ligne TGV Paris-Lyon. Mais, cette fois, la bombe n'explose pas et ses empreintes digitales sont relevées. Dès lors, il est reconnu, placardé sur tous les murs de police et recherché comme « l'ennemi public numéro 1 ». Malgré la traque dont il fait l'objet, Kelkal réussit à commettre encore deux autres attentats avant d'être abattu. Le 03 Septembre, une bombe dans un square parisien, boulevard Richard Lenoir, fait 4 blessés et le 07 Septembre, une autre explose dans une voiture devant l'école juive de Villeurbanne, faisant 14 blessés.

    Ces attentats, et en particulier celui du RER à Saint Michel, ont été revendiqués par le GIA. On cite le nom de Rachid Ramda, protégé de l'émir du GIA, Djamel Zitouni, quand on évoque le cerveau et le financier de ces actions, orchestrées depuis Londres. Mais le terreau des banlieues difficiles, aux abords des grandes villes françaises, leur a fourni la main d'œuvre. Des bandes de petits trafiquants passent ainsi insensiblement de la délinquance classique au djihad, reportant dans leur pays d'adoption l'exacerbation des foules fanatisées du Moyen Orient qu'ils observent à la télévision. Ramda et Bensaïd seront condamnés à perpétuité.

    Des ramasseurs de champignons dans la forêt de Marval, le 27 Septembre 1995, signalent aux gendarmes « deux campeurs sauvages » que ceux-ci ont tôt fait de retrouver. Ils sont accueillis par des tirs de fusil Winchester à pompe. Kelkal peut s'enfuir mais deux jours après, il est repéré à un abri de bus par une patrouille de l'EPIGN. Blessé à la jambe, il brandit son pistolet 7,65 mais ne peut s'en servir avant la riposte des gendarmes. Il est tué sur le coup.

    Le GIA sera à peine touché par cette perte et, tel le phoenix, renaîtra pour enlever et exécuter, en 1996, les 07 moines trappistes français de Tibhirine en Algérie, encore que cette responsabilité soit aujourd'hui contestée. La France reste vigilante face à cette menace diffuse qui peut frapper aveuglément n'importe quand. On se souvient de l'arraisonnement de l'avion d'Air France, en 1994, sur l'aéroport de Marseille où le GIGN put anéantir les velléités du commando qui voulait projeter l'avion bourré de carburant sur la Tour Eiffel.

    Toute parole de nos dirigeants, inappropriée ou perçue comme un outrage par certains fanatiques, peut immédiatement trouver son prolongement dans une action suicide meurtrière pour une foule d'innocents, action qui, aux yeux des auteurs, lave leur honneur et leur ouvre les portes du paradis. On espère que les chefs qui nous gouvernent ont bien cette pensée en tête dans leurs discours diplomatiques.

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  • Commentaires

    1
    Olivier
    Samedi 26 Juillet 2008 à 02:06
    precision
    Blessé à la jambe, il brandit son pistolet 7,65 mais ne peut s'en servir avant la riposte des gendarmes. Il est tué sur le coup. --> Si je me rappelle bien cela ne s'est pas passe comme ca: il a ete abattu APRES avoir ete desarme et plaque au sol. Le tout ayant ete filme par un journaliste de France 2. J'imagine qu'il fallait montrer aux terroristes en herbe ce qui arrive a ceux qui s'attaquent a la France.
    2
    Samedi 26 Juillet 2008 à 09:22
    Film
    Merci Olivier pour cette précision. Je n'ai pas vu le film mais il est fort probable que les gendarmes qui le traquaient depuis longtemps, aient eu la gachette facile en pensant aux victimes des attentats que la télévision montraient en boucle à l'époque.
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