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Alésia, le génie de Vercingétorix ( suite )
Suite ....
Cependant, depuis son poste d’observation, César rappelle ses légions de flanc et au sud de l’oppidum pour les engager aux points qu’il sent défaillants. Puis il se porte lui-même, tout drapé de rouge, au devant de la bataille, galvanisant ses légionnaires harassés, ordonnant à Labienus et à ses cavaliers un mouvement de contournement pour prendre les gaulois à revers.
L’arrivée de ces cavaliers et de cohortes neuves dans le dos des gaulois déjà épuisés entraîne alors un sauve-qui-peut que ne manquent pas d’observer les combattants restés sur les hauteurs de la citadelle. On croit que l’armée de secours va s’élancer, vu sa supériorité numérique mais elle ne bouge pas, pire elle s’enfuit sans combattre, sans doute gangrénée par les chefs Eduens jaloux du prestige de Vercingétorix. Le repli des forces au contact est alors ordonné par Vercingétorix qui ne peut que constater l’échec de ses attaques successives. Le formidable complexe fortifié par César et la passivité de l’armée de secours ont eu raison de la détermination des gaulois assiégés.
Caius Julius César l’a échappé belle, son triomphe n’en sera que plus grand lorsqu’il exposera le fier chef Gaulois derrière un char dans les rues de Rome avant de le faire étrangler dans sa cellule en 46 avant JC.
Vercingétorix n’est donc pas ce petit chef imbécile et prétentieux qui s’est laissé enfermer sur le monticule dérisoire qu’est le Mont Auxois mais plutôt un grand stratège dont la tactique de harcèlement et d’embuscades systématiques contre les légions romaines en mouvement avait conduit le grand César à organiser la retraite de ses troupes en empruntant le seul itinéraire laissé libre par le Gaulois sur la route de Genève, itinéraire menant au cul-de-sac devant Alésia.
Il est regrettable de constater que les plus grands noms de l’archéologie française continuent à soutenir mordicus une thèse indéfendable. Rien, mais absolument rien, à Alise Sainte Reine ne corrobore les écrits de César, confirmés par ceux de Plutarque, Florus, Don Cassius, Diodore de Sicile, etc .
Certes, on peut y trouver des vestiges gallo-romains ( mais où n’en trouve-t-on pas ? ) mais rien datant de 52 avant JC. Le Mont Auxois ( qui n’est pas en Séquanie, dommage ) n’est pas un obstacle militaire et César eut pu le contourner aisément. Il est trop exiguë pour contenir les 80.000 combattants, les 10.000 cavaliers et les milliers d’habitants de la cité ( Urbs ) avec leurs propres troupeaux. Du reste, ni les fossés et les murets, ni les monts et les vallées ne sont positionnées au bon endroit, c’est à dire au pied ou au pouce près, comme a eu soin de le préciser César dans le « De Bello Gallico » .
En revanche, tout mais absolument tout, concorde sur le plateau oppidum jurassien de Chaux des Crotenay, à la fois les surfaces, les distances, les hauteurs, les vestiges militaires et religieux.
Rendons grâce à l’inventeur du site, le Professeur André Berthier et dénonçons l’imposture perpétrée à Alise depuis Napoléon III ( comme le fait si bien Danièle Porte dans son livre chez Carnot ).
Voir, à ce sujet, le site Alésia ci-contre dans mes favoris.
Tags : cesar, alesia, vercingetorix, guerre des gaules, Arverne, legions romaines, gaulois, mandubiens, gergovie, eduens, bibracte, crotenay, syam, langres, allobroges, sequanes, labienus, mont auxois
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Commentaires
Bonjour Yves, En lisant cette excellente analyse historique, je ne pouvais ne pas penser lorsque tu évoques les "cavaliers germains", venus au secours de César, au saint empire romain germanique et après à l'axe Mussolini Hitler. Sans doute y-a-t-il une raison pour que ces peuples s'entendent depuis si longtemps pour nous mettre la rouste... C'est la question que je me pose et à laquelle tu pourras sans doute apporter un éclairage, à moins que ce ne soit que de pures coïncidences... amitié. Pierre