• Waterloo, morne plaine !

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    Bien sûr, vous attendiez, aujourd'hui 18 Juin, une évocation de l'Appel du Général de Gaulle. Mais savez vous que c'est aussi l'anniversaire de la déroute de Waterloo pour les armées napoléoniennes ? 

    Echappé de l'Ile d'Elbe où il était exilé par les alliés anglais, prussiens et autrichiens, suite à la défaite de Leipzig, Napoléon 1er débarque en Provence le 1er Mars 1815 et se hâte de remonter à Paris pour y reprendre le pouvoir. Ce qu'il réussit sans effusion de sang. Louis XVIII fuit à Gand. Apprenant cela, les coalisés décident, au Congrès de Vienne, de lui barrer la route à de nouvelles conquêtes et de l'anéantir définitivement. Deux armées vont se constituer et s'allier, l'une composée principalement de Britanniques et de Néerlandais, commandée par le Duc de Wellington et l'autre, celle des Prussiens, commandée par le Maréchal Blücher.

    L'empereur est fatigué et ne souhaite pas la guerre mais l'ennemi est aux frontières, avec déjà 220.000 soldats. Alors, il décide d'attaquer à la jonction des deux armées et de prendre les alliés de vitesse avant leur regroupement. Il lui faut rassembler des troupes mais l'engouement n'est plus le même et il peine à aligner 180.000 hommes. Pour commander ses différents corps d'armée, Napoléon bat le rappel des vétérans, de plus de 40 ans, car les stratèges sont absents : le Maréchal Berthier, le génial major général qui organisait tous les mouvements opérationnels, est absent de France. Pour le remplacer, Napoléon a fait appel à Soult, meilleur tacticien que chef d'état-major. Le Maréchal Davout est ministre de la guerre et manquera cruellement sur le théâtre d'opérations. Et il embauche Grouchy, tout jeune Maréchal qui sera jalousé par ses généraux et donc peu suivi sur le terrain.

    Les premiers combats ont lieu le 16 Juin, au Sud de Bruxelles, contre les avant-gardes des deux armées à la fois, à Quatre-Bras face à des unités de Wellington et à Ligny contre des corps prussiens. Napoléon veut battre ou repousser les Prussiens à l'Est puis se rabattre sur les Anglo-néerlandais au Nord, dans la région de Waterloo.

    Va ensuite s'enchaîner une suite néfaste de faits et comportements qui vont orienter l'issue de la confrontation dans un sens que n'avait pas imaginé Napoléon. Il néglige, tout d'abord de poursuivre les troupes de Blücher rencontrées qui s'échappent momentanément. Il tarde à engager le combat le 18 Juin au matin, prétextant un terrain boueux mais cela n'a pas gêné les Prussiens qui apparaissent soudain dans son flanc Est. Il laisse Ney engager plusieurs vaines charges de cavalerie, sans soutien d'infanterie, contre des anglais embusqués qui les massacrent. Il dit avoir envoyé des ordres de repli vers sa position délicate, à Grouchy qui nie les avoir reçus. L'artillerie n'est pas dirigée contre les fermes fortifiées et perd ainsi de son efficacité. Son nouveau chef d'état-major Soult envoie une seule estafette avec les consignes aux subordonnés, là où son prédécesseur Berthier en lançait huit pour être sûr qu'un au moins arriverait. La Garde impériale, enfin, si sécurisante dans ses mouvements en carrés, doit se replier lors d'une attaque où elle avait été engagée en renfort. Cette vision d'une Garde qui recule crée un mouvement de panique auprès des troupes françaises qui précipite la défaite.

    Au soir de la bataille, Napoléon prend la fuite, à cheval, pour ne pas être fait prisonnier et le Duc de Wellington entreprend d'écrire le compte rendu de victoire qu'il signe du lieu où il se trouve, Waterloo, d'où le nom de la bataille alors qu'elle eut lieu, en fait, une dizaine de kilomètres plus au Sud.

    Napoléon n'était plus lui-même à Waterloo. Manque de vision tactique, de réaction face à des erreurs constatées, de décisions promptes, de clairvoyance. Etait-il malade, souffrant d'hémorroïdes qui l'empêchèrent de mener des reconnaissances à cheval ? Etait-il désabusé d'avoir perdu ses meilleurs maréchaux, avant même de partir en campagne ?  Toujours est-il que Waterloo est bien le combat de trop pour Napoléon qui provoque ainsi la chute du Premier Empire.

    Parmi les héros, à la guerre comme dans le sport, les seigneurs savent s'arrêter en pleine gloire pour éviter l'humiliation du départ après un dernier échec. Pas les mégalomanes.

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