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    Généralement, les gourous des sectes, qui se gardent la meilleure part sur terre, promettent le meilleur à leurs adeptes ... dans l'au-delà, à condition bien sûr qu'ils l'écoutent aveuglément ici-bas. L'une des plus horribles tragédies affectant l'une de ces communautés se produisit le 19 Avril 1993, dans la propriété du « Mont Carmel » à Waco, au Sud du Texas, où 82 personnes dont 21 enfants périrent à la suite de l'incendie de la résidence, au moment où le FBI donnait l'assaut final.

    La « ferme » de Waco héberge, depuis 1935, une centaine de « Davidiens », groupe religieux issu de l'Eglise Adventiste du Septième Jour, fondé en Californie dans les années 1930. Leur leader, depuis 1984, est un certain « David » Koresh. Il est l'incarnation de Dieu sur terre, connaît des passages entiers de la Bible par cœur, est le mari de toutes les femmes du camp ( il les honorera souvent ) et sans doute le père des enfants qui y naissent. David s'appelle, en fait, Vernon Howell mais il prend le nom de Koresh qui est la forme hébraïque de Cyrus, le roi de Perse qui conquit la Mésopotamie. David, en tant que nouveau Messie, sait que l'Apocalypse est proche et qu'il faut s'y préparer. Un bunker, genre chambre froide de survie et un lavage de cerveaux à base de sermons et de films, feront l'affaire.

    Mais les fédéraux ATF ( Alcohol, Tobacco and Firearms ) apprennent par des plaintes, en 1992, que les Davidiens s'entraînent au tir avec des armes, pour certaines automatiques, ce qui est illégal. Une première opération de force est alors déclenchée le 28 Février 1993, au cours de laquelle des tirs sont échangés entre les agents ATF et les Davidiens. David Koresh sera lui-même blessé alors qu'il tentait de parlementer.

    L'opération a échoué car la plupart des Davidiens sont toujours retranchés dans la ferme-forteresse. Le FBI remplace les ATF, accusés d'incompétence. Vont alors suivre 51 jours de siège au cours desquels on tentera d'abrutir les adeptes par des bruits et des simulacres d'attaques, jour et nuit, et on leur coupera l'eau et l'électricité. Koresh correspond, par téléphone, avec les négociateurs du FBI et quelques membres sont autorisés à quitter la ferme.

    Quand le gourou menace les autorités d'un suicide collectif si le siège n'est pas levé, celles-ci décident d'un assaut. Le bâtiment est encerclé par des chars, des gaz lacrymogènes et des grenades explosives sont envoyés par les trous que font les blindés dans les façades et des coups de feu sont tirés. Bientôt, tout le bâtiment est en feu et les occupants ne sont toujours pas sortis. Ils se sont réfugiés dans le bunker mais on les retrouvera morts par asphyxie ou par balle dans la tête ( David Koresh en fait partie ). Suicide collectif ou liquidation systématique ? Qui a mis le feu ? Nul ne sait encore car le bâtiment a été rasé en urgence, un mois après les événements qui ne sont pas à la gloire de la Police américaine.

    L'Apocalypse est venue plus tôt que prévue pour les Davidiens. Elle atteindra aussi la secte du Temple du Peuple, en 1978, suicide collectif au poison pour 914 adeptes dont 260 enfants. La liste est longue, malheureusement, Philippines 60 suicidés en 1985, Suisse 53 suicidés de l'ordre du Temple Solaire en 1994 et 16 dans le Vercors l'année suivante, Japon 5000 blessés et 12 tués par gaz dans le métro de Tokyo en 1995, Californie 39 suicidés au poison en 1997, et le summum en 2000 en Ouganda où près de 1000 adeptes de la secte du Rétablissement des 10 commandements s'immolent par le feu.

    Perte du sens religieux traditionnel et perte de repères dans une société manquant de solidarité sont les facteurs sur lesquels agissent avec cynisme quelques illuminés. Qu'ils entraînent tous leurs disciples dans leur chute est assez confondant. Mais que faire ? Aimer ses proches, peut-être, cela suffit à les retenir auprès de soi.

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    La vraie formule, telle qu'écrite par Albert.

     


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    Depuis Isaac Newton, nous savions que l'énergie d'une particule provient de sa vitesse et se manifeste sous forme d'énergie cinétique. En gros, plus une voiture roule vite, plus le trou est gros dans le mur où elle se projette. Avec Albert Einstein, on découvre en 1905 que la voiture, même à l'arrêt, possède une énergie liée à sa masse, à l'égal de l'énergie potentielle ou l'énergie cinétique. C'est la fameuse formule E = mc2 dans laquelle E est l'énergie en Joules, m est la masse en Kilos et c la vitesse de la lumière dans le vide. Einstein démontre, dans le cadre de la relativité restreinte, qu'on peut donc extraire des quantités considérables d'énergie ou de chaleur à partir de la masse de la matière, lors de collisions par exemple. Il suffit d'augmenter énormément sa vitesse.

    Albert Einstein est né à Ulm, Allemagne, le 14 Mars (journée de Pi) 1879 mais fera des études en Suisse dont il demandera la nationalité. Sa passion pour les mathématiques le mènera jusqu'au prix Nobel de physique, sur l'effet photoélectrique et le mouvement brownien en 1921, après avoir publié les théories de la relativité restreinte (1905) puis générale (1916), contribué largement au développement de la mécanique quantique ( en confirmant l'hypothèse des quanta de Max Planck ) et de la cosmologie ( étude de l'univers ).

    Après un rapide passage en Prusse, il déménage à Berlin, milite pour le pacifisme et sera nommé Président de la Ligue des Droits de l'homme en 1928. Dans une Allemagne où monte le Nazisme, sa condition de juif l'oblige à s'expatrier. Ce sera alors la période Institute for Advanced Study à Princeton aux Etats-Unis où il peut poursuivre ses recherches. Il obtient la nationalité américaine en 1940 et reçoit les titres de docteur honoris causa de 14 universités. Anti-militariste et n'oubliant pas ses idées pacifiques, il demande cependant au Président Roosevelt de faire accélérer les recherches nucléaires du programme Manhattan pour contrer les avancées de l'Allemagne nazie dans ce domaine mais il sera douloureusement attristé d'apprendre l'utilisation de la bombe atomique à Hiroshima et à Nagasaki.

    Comme on le devine en regardant la photo d'Arthur Sasse, très connue, où il tire la langue au photographe, Einstein n'était pas un triste physicien mais avait, au contraire, beaucoup d'humour. Plusieurs de ses maximes sont restées célèbres : « Il n'existe que deux choses infinies : l'univers et la bêtise humaine ... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue » ou celle-ci : « Je ne dors pas longtemps, mais je dors vite », ou encore : « Avec la gloire, je deviens de plus en plus stupide, ce qui, je le reconnais, est un phénomène très courant ». Allez, une dernière : « Stupidity is doing the same thing, over and over again, expecting a different result » et, pour équilibrer, une autre en allemand : « Gott würfelt nicht » ( Dieu ne joue pas aux dés ).

    Albert Einstein meurt, à 76 ans, le 18 Avril 1955 à Princeton d'une rupture d'anévrisme. Ses cendres seront éparpillées secrètement, selon ses souhaits, ... sauf son cerveau que le médecin légiste aura préservé pour en faire l'autopsie. Comme s'il suffisait de gratter la peinture d'une icône pour découvrir le visage de Dieu !

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    Alors que les opérations s'enlisent dans la guerre du Vietnam, les Etats-Unis organisent un coup d'Etat au Cambodge, en Mars 1970, pour renverser le roi Norodom Sihanouk, accusé de ne pas lutter contre les Viêt-Cong utilisant son territoire comme refuge.

    La guerre civile qui s'en suivra profitera à une bande de révolutionnaires communistes dont Pol-Pot, l'un des plus sanguinaires et brutaux tyrans du siècle.

    Plus que le Bouddhisme qu'on lui apprend dans sa jeunesse, c'est la politique qui passionne le futur Pol-Pot. Engagé dans le mouvement anti-français de Hô-Chi-Minh (Vietnam) au cours de la seconde guerre mondiale, il devient membre du Parti Communiste Indochinois en 1949. De son séjour à la Sorbonne en France, entre 1949 et 1953, où il étudiera peu et n'obtiendra aucun diplôme, il retiendra l'idéologie marxiste et fréquentera Yeng Sary et Khieu Samphan, les futurs rebelles qui seront ses lieutenants dans le génocide. C'est au départ des Français d'Indochine, en 1954, qu'il entre au Parti révolutionnaire du Kampuchéa, appelé « Khmer rouge ». Il en gravira rapidement les échelons.

    Dans les années 1970, aidé de la Chine qui craint l'extension du communisme soviétique, le maoïste Pol-Pot luttera dans le maquis contre le régime de SAR Sihanouk et profitera de la guerre civile sévissant au Cambodge, à la suite de l'intrusion des forces vietnamiennes et du coup d'Etat du maréchal Lon Nol, pour entrer en force dans Phnom Penh, la capitale, le 17 Avril 1975, à la tête de ses fidèles khmers rouges, rebelles du FUNK ( Front Uni National du Kampuchéa ).

    Commence alors un régime totalitaire avec éliminations et déportations massives d'une grande partie de la population. Sous le nom de « Kampuchéa démocratique », cette dictature particulièrement dure s'appuie sur une organisation policière quasi-mystique, l'Angkar, dirigée par une poignée de révolutionnaires fanatiques, dont fera partie Pol-Pot ( c'est son nom de guerre ), secrétaire général du Parti Communiste Kampuchéen depuis 1963. L'épuration de la population, qu'il conduit avec méthode contre les habitants non pur khmers et les vietnamiens, procède de sa vision raciste et simpliste. Les citadins sont envoyés dans les rizières pour y travailler, les intellectuels et religieux sont torturés et les opposants, appelés « réactionnaires » sont abattus. C'est simple et expéditif comme un nettoyage ethnique.

    En 4 ans et 5 grandes purges, les Khmers rouges vont former des enfants pour torturer, vont exécuter directement 300.000 personnes et éliminer 2 millions d'individus par privations, maladies ou sévices, soit près d'un tiers de la population cambodgienne. La terreur cessera lorsque le Vietnam, avec l'aide de l'URSS en 1979, envahira le pays, entraînant la fuite de Pol-Pot dans la jungle où il tentera de reconstruire une guérilla pour revenir aux « affaires ». Condamné à mort par contumace, il trouvera une retraite dorée en Thaïlande où il sera finalement retrouvé mais s'éteindra en 1998, à 73 ans, avant d'avoir pu être jugé pour ses crimes. Sa comparution devant le tribunal international n'aurait, de toute façon, pas pu avoir lieu car son corps ( mais est-ce bien lui ? ) fut rapidement incinéré.

    De mon point de vue, ce surnom de Pol-Pot qui lui fut donné par les autorités chinoises ( abréviation de POLitique POTentielle ) ne lui va pas aussi bien que celui que forment les quatre premières lettres de son vrai nom, SALOth Sar. Lui se faisait appeler « Frère n°1 », .... frère du Diable, sans doute.

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    Chers lecteurs, je vais changer les horaires de publication de mes billets. Pour la plupart d'entre vous, ça ne change rien. Cela ne sera gênant que le premier jour, et encore seulement pour ceux qui me lisaient juste après Minuit, heure française, moment où j'avais l'habitude de publier mes articles, pour attendre que la date automatique qui s'affiche à côté du titre soit en phase avec la date de l'événement dont je parle.

    Dorénavant, j'attendrai le lendemain matin, vers sept ou huit heures, heure de Paris, pour le publier. Ce sera ainsi le cas du sujet à venir qui traite du Cambodge et ne sera pas mis en ligne ce soir. Au bout de deux jours, vous ne verrez plus la différence.

    Remarquez aussi l'humour de l'image qui me rappelle que je n'ai pas encore fait la bascule vers l'heure d'été, sur ma pendule à droite qui accuse toujours une heure de retard.

    Merci de votre fidélité. Papyves.

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