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    L'archevêque polonais de Cracovie, Karol Wojtyla, né le 18 Juin 1920, est devenu le 264ème Pape de la communauté religieuse catholique, en Octobre 1978, à 58 ans. Premier Pape non Italien depuis le Hollandais Adrien VI. C'est donc sous son nouveau nom de baptême, Jean-Paul II, qu'il traverse, l'air joyeux, la foule colorée et fervente de la place Saint-Pierre à Rome, dans sa jeep blanche, ce Mercredi 13 Mai 1981 avant les traditionnelles audiences du Mercredi.

    Soudain, un homme surgit, un pistolet Browning à la main, et tire à quatre reprises sur le souverain Pontife. Il s'agit d'un jeune musulman originaire de Turquie, Mehmet Ali Agça, 23 ans, accompagné vraisemblablement de Oral Celik chargé, quant à lui, de faire exploser aussitôt après l'agression, une bombe pour créer la panique et leur permettre de s'enfuir.

    Jean-Paul II, atteint de trois balles qui ont touché l'abdomen, la main gauche et le bras droit, s'écroule sur le siège de la jeep. Aussitôt, les hommes d'église et gardes du corps qui l'entourent, ouvrent un passage express dans la foule vers la polyclinique Gemelli où il sera opéré. Ali Agça est arrêté mais Oral Celik peut s'enfuir, sans avoir actionné sa bombe. De bonne constitution, le souverain Pontife sera, cependant, sauvé in extremis d'un mauvais virus, consécutif à l'opération à l'abdomen qui durera 6 heures, et quittera la clinique le 14 Août pour célébrer l'Assomption, dès le lendemain, devant 50.000 fidèles.

    Pourquoi Ali Agça voulait-il tuer le Pape ? On ne l'apprendra pas clairement de sa bouche, tant il aura changé de versions sur le mobile de son acte, annonçant avoir agi seul, en tant que « second messie » ou pour le compte des Palestiniens puis sous la pression des services secrets bulgares, aidés par les Russes ou encore avec la complicité de prélats du Vatican. « Sans l'aide de prêtres et de cardinaux, je n'aurais pas pu commettre cet acte » déclare-t-il dans La Repubblica. «  Le diable se trouve à l'intérieur du Vatican ». On ne le croit pas et il échoue en prison.

    Politiquement, plusieurs nations ont tenté de « récupérer » l'attentat contre le Pape en accusant leur partie adverse. Les services secrets italiens Sismi mettent en cause l'Union Soviétique critiquant son soutien à Solidarnosc, puis abusés par la presse américaine, les Italiens semblent voir la marque du KGB bulgare, occasionnant l'arrestation de Serguei Antonov, un fonctionnaire bulgare, en 1982, qui ne sera innocenté qu'après un long procès. Enfin, on y vit une manipulation de la CIA ou du Gladio, réseau « stay-behind » de l'OTAN.

    Comme on n'apprend rien du meurtrier, lui-même, on cherche et on découvre que Mehmet Ali a passé une jeunesse turbulente de voyou des rues, s'est entraîné en Syrie aux tactiques terroristes, a étudié les sciences économiques, à l'université d'Istanbul, là où il fréquente l'extrême droite nationaliste dont il deviendra l'un des membres fanatisés, au sein des redoutables « Loups gris ». On découvre aussi qu'il s'est évadé de la prison turque de Kartal où il devait purger une peine pour plusieurs attaques à mains armées, dans les années 1970 et qu'il est même accusé de meurtre, en 1979, sur la personne du journaliste Abdi Ipekci, rédacteur en chef du quotidien turc Milliyet.

    Le Président italien, Carlos Azeglio Ciampi, le gracie le 13 Juin 2000, après 19 ans passés derrière les barreaux, à Rome puis à Ancône, mais il n'est pas libre pour autant car la Turquie l'incarcère aussitôt, pour le meurtre du journaliste. D'ailleurs, s'il sort un jour, il devra aussi faire son service militaire, auquel il avait échappé en étant déserteur ;

    Depuis son lit d'hôpital, Jean-Paul II lui avait déjà pardonné publiquement : « je prie pour le frère qui m'a frappé et auquel j'ai sincèrement pardonné ». Pour la Noël 1983, il lui avait même rendu visite dans sa prison mais on ne saura rien de cette entrevue privée entre les deux hommes.

    On ne saura donc pas ce qui est passé dans la tête de cet illuminé, aux déclarations délirantes, faux aliéné mental mais sûrement vrai manipulateur, en tous les cas, froid meurtrier. Les similitudes sont étonnamment grandes avec les circonstances de l'assassinat du Président John Fridgerald Kennedy, en 1963. Pour lui, non plus, nous ne savons pas encore les vrais motifs du geste meurtrier de Lee Harvey Oswald.

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    Le Maréchal Joszef Klemens Pilsudski, mort le 12 Mai 1935 à Varsovie, est un personnage assez controversé, au parcours atypique : leader du Parti socialiste polonais, Chef d'Etat, Premier ministre puis dictateur.

    Polonais de famille noble de Lituanie, il a étudié le droit à Vilnius avant de militer, au travers de son journal « Robotnik » (l'ouvrier), pour la cause nationaliste et de se passionner pour « l'art de la guerre » à la lecture de Karl von Clausewitz. C'est ainsi qu'on le retrouve à la tête d'une brigade polonaise au sein de l'armée austro-hongroise au début de la première guerre mondiale. Après l'armistice de Novembre 1918, il proclame la République à Varsovie et instaure le suffrage universel pour l'élection de la Diète constituante qui le confirme dans ses fonctions de Chef de l'Etat (1918 à 1922). Patriote, il oeuvre, ensuite, pour que la Pologne, dépecée par la Russie, l'Autriche et la Prusse, recouvre son indépendance et sa souveraineté parlementaire.

    Il devient immensément populaire lorsqu'il repousse l'Armée rouge, sur la Vistule, en Août 1920. Il a sans doute évité, ainsi, le déferlement bolchevique et spartakiste sur l'Ouest de l'Europe et déjoué la possible collusion germano-russe contre la Pologne. Le traité de Riga, en Lettonie, signé le 18 Mars 1921, avec les représentants du gouvernement bolchevique, permet à la Pologne de repousser les limites de la frontière orientale. Fait Maréchal après la victoire, Pilsudski est resté le chef des forces armées polonaises jusqu'à sa mort.

    Il avait, à partir de 1920, une vision d'Etat fédéral avec des « cantons », Pologne, Lituanie, Biélorussie et Ukraine. Une sorte de grande fédération d'Europe centrale, allant de la Roumanie à la Lettonie. Mais celle-ci portait atteinte aux intérêts allemands et russes et inquiétait Français et Anglais. Elle ne se fit pas.

    Retiré de la vie publique en 1923, il y revient le 12 Mai 1926, grâce à l'Armée qu'il avait contribué à reformer, par un coup d'Etat qu'on dit plébiscité par la nation. Il est nommé Premier ministre avec les pleins pouvoirs. Prenant très tôt conscience du péril nazi, ne voulant pas laisser la Pologne retomber sous le joug des bolcheviques ( futurs communistes ), il instaure un Etat fort et tente de consolider l'unité du pays. Traité de dictateur, qui aurait copié Staline, Mussolini et Hitler, il fut plutôt un « despote éclairé » qui mit fin aux lois de discrimination contre les juifs, tenta de prévenir les démocraties occidentales du danger de laisser grossir le nazisme, et dut signer des traités de non-agression avec l'Allemagne et l'URSS, avant de se tourner finalement vers le vieil allié français et la puissante Angleterre.

    Cette figure emblématique, qui garda le pouvoir jusqu'à sa mort en 1935, symbolise la Pologne de cette période, patriote et fière.

    Depuis sa mort, le 12 Mai 1935, onze ans jour pour jour après le coup d'Etat de 1926, son corps repose en la cathédrale de Cracovie et son cœur près de sa mère à Vilnius.

    Finalement, fut-il dictateur ou sauveur ? La polémique court toujours.

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    L'exploration de notre mère, la Terre, est marquée par des grands noms, tels que le Commandant Cousteau pour le milieu marin, Rebuffat ou Mazeaud pour les cimes enneigées, Paul-Emile Victor pour les pôles, Théodore Monod pour les déserts et ....Haroun Tazieff pour les volcans.

    Né à Varsovie, le 11 Mai 1914, quelques semaines avant le début de la première guerre mondiale, résistant lors de la seconde, Haroun Tazieff fut un touche à tout passionné, au caractère bien trempé. Qu'il ait été alpiniste et géologue, avant d'escalader les volcans, ne surprend pas. Mais qu'il ait aussi été agronome, boxeur, rugbyman, spéléologue, directeur de recherches au CNRS, est déjà plus surprenant. Sachant tout cela, on n'est plus du tout surpris de le retrouver secrétaire d'Etat à la prévention des risques technologiques et naturels majeurs, de 1984 à 1986.

    A la mort de son père, sur le front, il émigre avec sa mère en Belgique dont il recevra la nationalité en 1936. A la fin de ses études scientifiques, en 1944, il sera diplômé ingénieur agronome puis géologue. C'est le 1er Mars 1948, sur les pentes du mont Kibara, près du lac Kivu au Congo belge, alors qu'il cherche de l'étain dans les mines du Katanga, que sa passion va naître lorsqu'il est témoin du réveil du volcan Kituro (Myamuragira). Il part alors pour un raid de trois jours qui le mènera jusqu'aux abords du monstre de souffre.

    Le volcanologue ( on peut dire aussi vulcanologue, de Vulcain, le forgeron des enfers ), se fera aussi un nom grâce à ses coups de gueule, ses coups de génie et aussi ses erreurs. Lorsque la Soufrière menace, en Guadeloupe, en 1976, il s'oppose à l'évacuation de 70.000 habitants, prônée par Claude Allègre, Michel Feuillard et le professeur Brousse, en affirmant, du fait de la température des gaz, que l'éruption serait bénigne. Le volcan se calme et lui donne raison mais, 4 ans plus tard, il jugera le mont Saint Helens comme inoffensif et aura tort, cette fois, car l'explosion spectaculaire du 18 Mai 1980 fera 57 victimes.

    Nommé à Paris, il se consacre à une longue série d'expéditions volcanologiques qui le conduiront sur tous les continents, de l'Akaska à l'Etna, en passant par les Andes ou les Açores. L'habileté et le courage dont il témoigna, au sein des cratères en éruption, pour prélever des échantillons de lave et analyser les gaz éruptifs, le consacrèrent comme un grand spécialiste de volcanologie. Dix ans d'exploration en Afar lui permettront de confirmer la théorie des plaques tectoniques et son action déterminante débouchera sur la prise en compte des constructions parasismiques dans les zones à risque de tremblements de terre.

    Ses nombreux récits d'exploration ( Cratères en feu ) et ses films ( Les rendez-vous du diable, Le volcan interdit ) eurent un succès mondial. Grâce à sa pugnacité à défendre ses idées, il aura été l'inspirateur d'un code de déontologie pour les volcanologues dont seuls les experts doivent conseiller les autorités, afin d'éviter des paniques coûteuses.

    Naturalisé Français en 1971, il meurt à Paris, d'un cancer, le 02 Février 1998. Avec ce tempérament de feu, voilà vraiment un homme de science qui avait le Feu sacré ! ( oui, je sais, elle est facile )

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    Hormis les exemples avec Israël, peu de guerres entre nations auront été aussi courtes que celle qui opposa les Français aux Prussiens, vite rejoints par tous les royaumes allemands, en 1870-71. Six mois, en effet, suffirent pour parachever le désastre français qui provoqua l'effondrement de l'Empire après la défaite de Sedan, où se trouvait Napoléon III lui-même, et pour souder l'unité allemande derrière Bismarck.

    Tout est parti de la vacance du trône d'Espagne, auquel se présente Léopold de Hohenzollern mais que Napoléon III ne veut pas voir occupé, une nouvelle fois, par un prétendant germanique, ce qui placerait la France en étau entre l'Espagne et l'Allemagne, comme au temps de Charles Quint. Il le fait donc savoir par un message porté au roi Guillaume de Prusse qui demande à Léopold de se désister. Cependant la France, par l'intermédiaire de son ambassadeur Benedetti, semble insister pour avoir une garantie de ce retrait et le roi de Prusse répond sèchement qu'il « n'a rien d'autre à dire à l'ambassadeur ». Son télégramme (la dépêche d'Ems) sera réécrit par le Chancelier Otto von Bismarck, en des termes plus offensants, ce qui entraînera la déclaration de guerre.

    Le fusil Chassepot français est supérieur au Dreyse allemand, aussi les Français partent-ils confiants. Mais les munitions sont achetées à la manufacture belge de Herstal qui dépend du Kronprinz et, naturellement, elles n'arriveront pas à temps, notamment à Sedan. De plus, les canons d'artillerie français datent des guerres Napoléoniennes alors que le Krupp est en acier et se charge déjà par la culasse. Enfin, les forces françaises, 265.000 hommes, sont globalement inférieures de moitié, en nombre, à celles des Prussiens qui alignent plus de 500.000 soldats. Comble de malheur, le haut commandement français sera défaillant.

    Il s'ensuit une série de défaites successives, d'abord sur la frontière Nord des départements de Moselle et d'Alsace, malgré quelques charges et contre-attaques héroïques, puis plus en profondeur. Bazaine, dans Metz, capitulera quasiment sans combattre, Mac-Mahon sacrifiera sa cavalerie pour assurer son repli face au Kronprinz, Napoléon III lui-même sera fait prisonnier à Sedan, le 02 Septembre 1870. Partout, « ça tombe comme à Gravelotte ». Bref, c'est le désastre en quelques semaines, les Allemands sont à Paris. Seule Strasbourg résistera ainsi que Belfort avec Denfert-Rochereau mais il devra capituler, lui aussi, puisque l'armistice est déjà signé, en Janvier 1871, et que Guillaume est proclamé Empereur du II° Reich à Versailles. Les pertes seront équilibrées, autour de 140.000 morts, des deux côtés.

    Cependant, la Garde nationale et les ouvriers de Paris refusent d'accepter la défaite et mettent en place un gouvernement insurrectionnel, la Commune de Paris, qui sera maté par Adolphe Thiers, lors de la « semaine sanglante » de fin Mai 1871.

    Le traité de paix, signé à la hâte, le 26 Février, à Versailles, sera confirmé par le traité de Francfort du 10 Mai 1871. La France doit rendre à l'Allemagne les pays annexés par Louis XIV en 1861, soit toute l'Alsace (sauf Belfort), une grande partie de la Moselle, et une plus petite de la Meurthe et des Vosges. De plus, des indemnités à hauteur de 6 milliards de francs or, ramenés à 5 milliards après négociations, seront imposées aux vaincus. Les troupes allemandes pouvant rester sur le territoire, tant que ces indemnités ne sont pas payées. Des souscriptions auprès de la population permettront de les payer, pour les dernières, en 1873. Une clause du traité permet aux habitants de cette nouvelle « Elsass-Lothringen » de choisir entre la soumission aux règles administratives d'outre-Rhin ou de partir. Environ 150.000 d'entre eux s'exileront. Mais le sentiment patriotique reste vivace, même sous l'occupation allemande et la « revanche » est dans tous les esprits. Bien qu'obligés de parler allemand, c'est en français que les trois départements perdus chanteront, jusqu'en 1918, le refrain connu suivant :

    « Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine,
    Et, malgré vous, nous resterons Français.
    Vous avez pu germaniser la plaine,

    Mais notre cœur, vous ne l'aurez jamais. »<o:p> </o:p> 

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    L'Afrique du Sud avait besoin d'un héros pour dépasser ses démons : Nelson Rolihlahla Mandela est né, en 1918, dans le Sud du Lesotho, tout en bas de l'Afrique, fils d'un chef local. Après des études brillantes puis un diplôme de droit en 1942 à Johannesburg, il participe, dès 1944, à l'African National Congress (ANC), parti modéré et non violent de la bourgeoisie noire. Celui-ci prône la résistance à la politique raciste du gouvernement, qui a été conquis par le Parti National Afrikaner en 1948, et qui instaure « l'Apartheid », c'est-à-dire la domination des Blancs sur les autres ethnies sud-africaines (Métis, Bantous et Indiens).

    Le 21 Mars 1960, des militants brûlent pacifiquement, devant le commissariat de la ville de Sharpeville, des passeports intérieurs, institués pour les seuls noirs dans les transports en commun. Interprétant mal un mouvement de foule, la Police tire sans sommation et fait 79 morts et 178 blessés. Ce sera le début de la résistance armée des noirs. Mandela fonde alors, dans la clandestinité, le réseau Umkhonto we Sizwe, prônant l'action armée. Il sera bien sûr arrêté et condamné à 5 ans de travaux forcés puis, en 1964, à la prison à vie pour subversion.

    Il restera 26 ans en prison, toujours en contact avec ses militants, jusqu'à ce que le Président Frederick Willem de Klerk supprime l'interdiction d'existence qui pèse sur l'ANC et lui permette ainsi, le 11 Février 1990, d'être libéré. Klerk fera même appel à lui pour instaurer un régime de transition vers la fin de l'Apartheid. Les deux hommes obtiennent alors, en 1993, le Prix Nobel de la Paix.

    En Avril 1994, des élections, pour la première fois démocratiques, sont organisées. Elles seront remportées largement par l'ANC et Nelson Mandela sera élu Président de la République d'Afrique du Sud, le 09 Mai 1994. Il prêtera serment devant un parterre international huppé, venu à Pretoria pour le féliciter. Le nouveau gouvernement qu'il forme en réunissant l'ANC, le Parti National et le Parti Zoulou, est multiracial. Ses deux vice-présidents sont Mbeki et de Klerk.

    Il sera davantage un Chef d'Etat qu'un chef de gouvernement, rôle qu'il confie à Thabo Mbeki, mais il redonne une légitimité internationale à l'Afrique du Sud qu'il donne en exemple pour ce qui est de la réconciliation nationale. Ainsi, l'Afrique du Sud qui avait été exclue des Jeux Olympiques en 1968, pour cause d'Apartheid, fait-elle sa réapparition, et de quelle manière, en remportant la finale de la coupe du monde de Rugby, en 1995, face à la Nouvelle-Zélande.

    Comme il s'y était engagé, Mandela n'est pas candidat à un second mandat et Thabo Mbeki lui succède en 1999. Dès lors, s'appuyant sur sa Fondation, il se consacre à ses combats pour les valeurs qui lui tiennent à cœur et devient médiateur pour toute l'Afrique. Son autobiographie « Long Walk to Freedom » sera largement acclamée.

    Après son divorce d'avec Winnie, il se remarie avec la veuve de l'ancien Président du Mozambique. Le 06 Janvier 2005, il annonce publiquement le décès de son fils, Makgatho Mandela, des suites du Sida, rompant ainsi avec un tabou. De nombreuses familles, personnalités et politiques compris, avaient caché jusqu'alors cette maladie, considérée comme une honte. Par son geste, il fait comprendre à tous que c'est une maladie ordinaire.

    Toute sa vie, qu'il aura passée souvent emprisonné, ce petit homme souriant, surnommé « le Gandhi de l'Afrique » aura donné à son pays et au monde une grande leçon de courage et d'abnégation digne. Comment ne pas applaudir à des phrases comme « ...être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ».

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