• Les lois Jules Ferry.

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    Pour expliquer la guerre de 1870 perdue contre la Prusse, on désigna comme bouc émissaire le fait que les soldats allemands étaient mieux instruits que les Français. Il fallait donc faire de l'enseignement une priorité.

    En 1881, une série de lois, dites « lois Jules Ferry » sur l'école primaire, rendent l'enseignement primaire public gratuit, ce qui permet de le rendre ensuite obligatoire en 1882 pour les enfants de 06 à 13 ans. Par la même occasion, ( et c'était peut-être là le but de Jules ) l'enseignement devient également laïc. La loi du 16 Juin 1881 sur les capacités, en particulier, repose sur le principe simple selon lequel, pour avoir le droit d'enseigner, il faut justifier des connaissances élémentaires auxquelles on prétend initier les élèves. Cette mesure visait très clairement les congrégations religieuses.

    On notera qu'il est question d'obligation d'instruction et non d'école obligatoire car l'instruction peut-être donnée dans les familles, les écoles publiques ou libres et dans les établissements d'instruction. La première conséquence est d'orienter vers l'école rurale et donc vers l'alphabétisation, les garçons de fermes et les filles à qui on préférait, jusqu'alors, confier les tâches ménagères. Une Ecole normale de jeunes filles est même fondée à Sèvres. « Gratuité, obligation, laïcité » seront les trois maîtres mots de ces lois Ferry par lesquels il est, lui-même, devenu la figure emblématique de la laïcité française et l'un des pères fondateurs de l'identité républicaine en France.

    Fils d'avocat et avocat lui-même, Jules Ferry ne fut pas seulement Ministre de l'instruction publique. Maire de Paris pendant que la capitale était assiégée par les Prussiens, en 1870 et 1871, il imposa le rationnement et gagna ainsi le surnom de « Ferry-Famine ». Député des Vosges de 1876 à 1889, il fera profiter largement sa circonscription de sa position à l'Assemblée. Franc-maçon et républicain, il accédera au poste de Président du Conseil ( on dirait Premier Ministre, aujourd'hui ) et se montrera un farouche partisan de l'expansion coloniale française, en direction de la Tunisie, Madagascar, Tonkin et autre Congo, en opposition avec le conservateur Adolphe Thiers. A ce titre, il répétera que « les races supérieures ont le devoir de civiliser les races inférieures ». C'est peut-être ce qui lui valut d'être l'objet de deux tentatives de meurtre, au pistolet, en 1887. Président du Sénat, enfin, il briguera, sans succès à cause des Boulangistes, la présidence de la République. Le gouvernement, lorsqu'il meurt en Mars 1893, lui octroie des funérailles nationales.

    Si tous les élèves chantent, à la récré, que « c'est ce sacré Charlemagne qui a inventé l'école », ils pourraient aussi louer l'action de ce bougre de Jules qui l'a rendue accessible à tous et a donc contribué à l'essor global de la Nation.

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  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Juin 2008 à 19:41
    oui que l'éducation
    soit une priorité mondiale surtout
    2
    Mardi 17 Juin 2008 à 00:17
    Instruction
    D'accord avec toi, Ratminagrobis. L'éducation ou plutôt l'instruction des peuples les sortira de la misère, plus sûrement que les subventions. C'est en s'instruisant que les extrémistes découvriront l'absurdité de leurs thèses et que les femmes oprimées se libéreront de leur joug.
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