• La Draisienne.

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    Qui se souvient du Vélosolex, cette bête hybride entre la moto, la mobylette et le vélo ? La technique va si vite qu'on oublie l'origine de nos moyens de locomotion. Le vélo, par exemple, raccourci de « vélocipède » n'a pas toujours eu des pédales pour faire tourner ses roues. Nos ancêtres, en effet, avançaient en poussant alternativement avec les pieds une curieuse machine appelée « draisienne ».

    Le Baron allemand Karl Friedrich Drais von Sauerbronn est le premier à avoir breveté, en 1817, une machine à deux roues, orientable et propulsée par la seule force humaine. Munie d'une selle réglable et d'une direction à pivot pour orienter la roue avant, elle permettait pour la première fois d'aller plus vite qu'un homme à pied, tout en étant assis. Pour s'arrêter, le conducteur freinait ... avec les pieds.

    Le premier vélocipède, grossièrement taillé en bois, pesait environ 23 kilos et affichait des pointes à 12,5 km/h. Quand le Baron est venu présenter sa draisienne au jardin du Luxembourg à Paris, le 04 Avril 1818, il s'attendait à de la curiosité mais pas aux moqueries de la populace qui le traita d'excentrique. Il en fut beaucoup affecté et devint aigri, taciturne et amer, au point de mourir, en 1851, solitaire et privé de réputation.

    Sa draisienne, pourtant, fut beaucoup copiée ( ce qui était facile puisqu'elle était en bois ) et rapidement améliorée par l'ajout de cale-pieds, d'une plaque de bois derrière la roue avant pour, en la pressant avec le pied, remplacer les freins . Les évolutions majeures furent celle de Pierre Michaux, un serrurier français qui adapte un pédalier directement sur la roue avant et invente le mot « vélocipède » de véloce (rapide) et pède (pied), celle de James Starley qui crée le « Grand Bi » avec une roue avant de 1,50 m de diamètre pour aller plus vite, et une roue arrière de 30 cm ( bonjour l'équilibre ) puis celle de l'anglais Lawson, incapable de monter sur un grand Bi, qui imagine la transmission par chaîne et enfin celle de Dunlop qui adapte un bandage caoutchouc pneumatique, amélioré peu après par Michelin. Les rayons sont bientôt de conception tangentielle plutôt que radiale, ce qui permet de mieux absorber les vibrations de la route, les roues plus légères et les cadres creux tandis que les selles s'assouplissent.

    Comme toujours lorsqu'une découverte voit le jour, d'autres inventeurs se lèvent pour s'en attribuer la paternité chronologique. Ce fut, bien sûr, le cas avec cet ancêtre de la « bicyclette » qu'un journaliste français présenta, dans son histoire de la vélocipédie en 1891, comme une copie du bicycle du Marquis de Sivrac, rebaptisé, selon lui, « vélocifère » sous la révolution française. En fait, le vélocifère ou célérifère était une calèche.

    Aujourd'hui, le vélo dont le succès ne se dément pas, a conquis le monde entier en étant souvent le bien le plus précieux des familles pauvres.

    Bravo, la « petite reine » !

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 6 Juin 2008 à 14:18
    Draisiennes pour enfants
    Même si les tricycles et vélos avec stabilisateurs remplace les Draisiennes, voisi deux adresses qui permettent encore de s'en procurer. Notez que ces draisiennes sont de fabrication française http://www.jeprogresse.com/draisienne-nordy-motricite-ecoles-particuliers-p-314.html http://www.selection-jeux.com/draisienne-nordy-p-314.html?cPath=74
    2
    Vendredi 6 Juin 2008 à 19:53
    Trottinette
    Merci Alain pour ces sites intéressants. C'est drôle qu'on appelle ces trottinettes ou voiturettes pour enfants des draisiennes. Le lien est sans doute le fait qu'on se meut en poussant avec les pieds.
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