• Jean Moulin est arrêté puis torturé.

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    Plus jeune Sous-préfet de France à 21 ans, dès 1925, Jean Moulin est passionné par la politique. En 1937, il devient une fois de plus le plus jeune Préfet français en étant affecté en Aveyron puis à Chartres. A la déclaration de guerre, fort de son grade de Sergent de réserve, il demande à servir au front mais l'Administration préfectorale le maintient dans ses fonctions.

    Sous le régime de Vichy, après 1940, il est de bon ton de collaborer avec l'occupant mais Jean Moulin est fidèle à une éthique personnelle et ne peut la trahir. Le préfet Moulin refuse donc de signer un document qui accuse, à tort, une troupe de Tirailleurs africains d'avoir commis des atrocités envers des civils. En fait, les victimes ont succombé sous les bombardements allemands. Il est arrêté, maltraité et enfermé pour refus de complicité avec le vainqueur. Craignant de ne pouvoir supporter la torture, il tente de se suicider avec un débris de verre, échappe de peu à la mort et gardera à vie une cicatrice, cachée sous une écharpe. Vichy le révoque et le place en disponibilité.

    Depuis sa maison de Saint-Andiol, il a vent de l'appel du Général de Gaulle, émis à la radio de Londres le 18 Juin 1940. Il entre alors en résistance et rejoindra le général en Septembre 1941, auquel il dressera un tableau controversé de la résistance en France et des besoins de celle-ci. De Gaulle perçoit en lui un homme déterminé et le charge d'unifier les mouvements de résistance et tous leurs différents services (propagande, renseignements, sabotage, etc ...) sur le territoire français.

    Parachuté en Provence, dans la nuit du Nouvel an 1942, Jean Moulin se donne pour première tâche de convaincre les trois plus grandes organisations d'unir leurs efforts au sein des Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.) mais, quand on a créé « Combat » comme Henri Frénay ou « Libération Sud » comme Emmanuel d'Astier de la Vigerie, ou encore « Franc-Tireur » comme Jean-Pierre Lévy, on tient à son autonomie. C'est tout l'art persuasif de Jean Moulin de réussir ce qui paraissait hors de portée à chacun. Il crée des services clandestins communs : atterrissages, information et presse, noyautage des administrations publiques. Il distribue les fonds, assure les liaisons avec Londres, coordonne les distributions d'armes, recrute des agents instructeurs, bref, agit, sans en avoir le titre, comme le véritable chef de la résistance, en zone Sud d'abord puis sur tout le territoire.

    Utilisant une couverture artistique, via l'atelier de marchand d'art « Romanin » qui lui va bien puisqu'il adore peindre, il organise les actions de nuit, sous le pseudo de Rex puis de Max, en liaison avec le chef de « l'Armée secrète », le général Delestraint. Lors d'un énième voyage à Londres, il reçoit de De Gaulle la mission de créer, en métropole, le Comité National de Résistance (CNR) dont il prend la tête non sans difficultés pour se faire admettre comme unique chef des différents mouvements.

    La première réunion du CNR a lieu à Paris, le 27 Mai 1943. Une autre réunion secrète est prévue le 21 Juin à Caluire, près de Lyon pour réorganiser la tête de la résistance après l'arrestation de Delestraint. Tous les responsables sont présents chez le docteur Dugoujon quand soudain arrivent trois Tractions noires de la Gestapo qui déversent une dizaine d'hommes commandés par Klaus Barbie. Un seul des huit résistants, René Hardy, parviendra à s'échapper. C'est donc à lui qu'on attribue la trahison d'avoir révélé le lieu et l'heure de la réunion clandestine. Interrogé au Fort de Montluc par Barbie, Max sera transféré ensuite à Paris où la Gestapo va le torturer sans pour autant rien obtenir. Au bout de plusieurs d'heures de sévices inhumains, alors qu'il ne peut plus parler, on lui tend un papier pour qu'il écrive les noms des membres de son réseau. Il fait un dessin sur la feuille et reprend des coups. On décide de le conduire à Berlin mais il meurt des suites de ses blessures pendant le voyage en train, le 08 Juillet 1943. Il n'a jamais parlé ; or lui seul savait tout de la résistance française. Une fois encore, après avoir unifié la résistance, il a sauvé son pays par son mutisme héroïque.

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  • Commentaires

    1
    James
    Mardi 15 Mars 2011 à 10:57
    Bon sujet
    Merci de refletter le courage de cette personne, qui nous a, il faut le dire, tous sauvé !
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