• <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Contrairement à ce qui est souvent expliqué pour condamner la passivité des Allemands face aux atrocités commises par Hitler pendant la seconde guerre mondiale, les opposants allemands au régime nazi ont été nombreux et d'autant plus courageux que le régime tenait fermement les commandes de l'Etat. Pas moins de 30 attentats ont été préparés dès 1936 pour mettre fin aux visées extravagantes du Führer. A chaque fois, il en a réchappé grâce à la chance et au fait que ses déplacements étaient annoncés au dernier moment.

    Le dernier complot fomenté par l'équipe de la « Schwarze Kapelle », en 1944, complot appelé « Opération Walkyrie », prévoit la mort de Hitler et de ses proches collaborateurs dans un attentat à l'explosif, suivi d'un coup d'état pour prendre le pouvoir politique et militaire du Reich ( les ramifications dans toute l'Allemagne couvrent déjà tous les niveaux ) et faire la paix avec les pays occidentaux pour pouvoir appliquer l'effort de guerre contre la Russie.

    Parmi les conjurés, figurent plusieurs hauts gradés comme les généraux Beck, Goerdeler, le maréchal Erwin Rommel, le « Renard du désert » qui a vite compris que la guerre était perdue et surtout le comte Claus von Stauffenberg, 36 ans, récemment affecté comme colonel à l'état-major de l'armée de réserve et, à ce titre, accepté à la table de décisions. De fervent partisan d'Hitler, cet aristocrate n'a pas supporté la brutalité des SS sur le front Est, pendant l'hiver 1941/42 et il est devenu le plus déterminé des opposants.

    Ayant rassemblé ses généraux ( manquent Goering et Himmler ) au Grand Quartier Général de Rastenburg, en Prusse orientale, le 20 Juillet 1944, Hitler veut se faire expliquer la situation sur le front russe devant une grande carte murale. Stauffenberg a repéré la place où il doit siéger autour de la table de chêne qui équipe la « Wolfsschanze », la tanière du loup. Mais Hitler avance la réunion d'une demi-heure car il doit recevoir le Duce Mussolini dans l'après-midi. Pris de court, Stauffenberg prétexte un changement de chemise et se rend dans sa chambre avec son aide de camp ( qu'il a obtenu depuis qu'il a perdu un bras en Libye ), afin d'actionner la bombe cachée dans une sacoche. Puis il rejoint la salle de conférence et dépose la sacoche contre un pied de table, non loin de Hitler. Le compte à rebours du détonateur à retardement lui laisse une dizaine de minutes. Il fait mine d'avoir à téléphoner et quitte la pièce où, bientôt, une formidable explosion a lieu. Il lit sur sa montre 12 h 42, observe le bungalow soufflé et quelques corps de soldats éjectés et court prendre son avion pour Berlin.

    Mais béni du sort, une fois encore, Hitler ne fait pas partie des 4 morts et des blessés graves. Il a les cheveux grillés, les tympans percés, le bras paralysé mais c'est tout. Il a été sauvé par le fait qu'un officier a déplacé la sacoche de Stauffenberg qui le gênait et l'a mise derrière le gros pied de bois, côté opposé à Hitler et par le fait que Claus von Stauffenberg, dérangé par un sergent pendant la préparation de la bombe n'a pu actionner qu'un seul des deux détonateurs. Ne sachant pas que le deuxième pain de plastic aurait explosé aussi, malgré cela, il l'a enlevé de la serviette, d'où un effet destructeur amoindri, d'autant que la réunion s'était déplacée, à cause de la chaleur, du bunker initialement prévu ( et où l'effet de souffle aurait été plus fort ) vers un chalet en bois attenant.

    Rejoignant les autres conjurés, Stauffenberg apprend que ceux-ci n'ont pas osé déclencher le soulèvement, ne sachant pas, au vu des appels contradictoires, si Hitler fut bien mort. L'attentat et la conspiration ont échoué. La répression sera terrible, mêlant tortures, humiliations et exécutions en règle, dont des généraux de la Wehrmacht et des ministres. 600 personnes, soit trois fois plus que les rebelles, seront abattues dans les semaines qui suivront et des milliers emprisonnées en vue de leur exécution ultérieure, après une parodie de jugement. Les principaux organisateurs de l'Opération Walkyrie seront « suicidés » sur le champ.

    Rescapé de l'attentat, Hitler mènera l'Allemagne jusqu'au bout de sa folie.

    Au moment où le dernier survivant de cet attentat, le baron von Boeselager, vient de s'éteindre, à 90 ans, on peut se demander ce qu'il serait advenu de l'Europe si l'opération avait réussi. Malheureusement, on ne découvre souvent les intentions des dictateurs qu'après les avoir aidés à s'installer légitimement sur le trône. Je ne vise personne ...

    <o:p> </o:p>

    2 commentaires
  •  

    6  ANS  ET  4  MOIS  !!!


    votre commentaire
  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Modernisée et fortement augmentée par Georges Leygues, ministre de la Marine de Clemenceau, la Marine française fait, en 1939, envie à toutes les autres Marines du monde, anglaise comprise. Lors du déferlement allemand de 1940, alors que les Panzers contournent la ligne Maginot et bousculent l'Armée française jusqu'à la Manche, les ports ne sont pas inquiétés. L'armistice est signé le 22 Juin 1940 mais les fleurons de la Marine Nationale, hormis ceux qui suivirent l'ordre de l'Amiral Darlan de se saborder, sillonnent toujours magistralement les mers du globe, de la Méditerranée aux ports coloniaux lointains.

    Hitler craignait à juste titre cette puissante Marine et s'appliqua à la neutraliser en faisant écrire une clause de l'armistice selon laquelle la flotte serait « désarmée dans ses ports d'attache » et ne serait pas livrée aux alliés ni aux puissances de l'Axe (Allemagne et Italie). Il s'assurait ainsi le non ralliement de « la Royale » au gouvernement de Londres. Le prix qu'il consentit à payer fut la « zone libre ».

    De son côté, Churchill était préoccupé par cette puissante armada intacte qui pourrait tomber entre les mains des vainqueurs du moment pour, en combinant ses forces à la naissante Kriegsmarine, déferler sur la British Navy. Il lui fallait donc, lui aussi, la neutraliser ou mieux la rallier au Royaume-Uni qui serait, sans conteste, la prochaine cible de Hitler. Le Prime Minister entreprit de convaincre son homologue français d'unir la flotte française à la flotte britannique. Sans succès car Paul Reynaud tergiverse.

    Churchill conçoit alors l'opération « Catapult » dont le but est de prendre le contrôle ou, à défaut, de détruire la Flotte française, dans les ports à la portée de la mainmise nazie. Les amiraux anglais manifestent leur désaccord à devoir tirer sur des navires amis mais Churchill se montre intransigeant. Les bâtiments français sont essentiellement arrimés aux ports anglais mais une grande partie fait aussi relâche à Mers-el-Kebir, à Alexandrie et à Dakar.

    Fin Juin, les navires français mouillant à Portsmouth, Plymouth, Falmouth et Sheerness sont pris sans ménagement (2 morts, 4 blessés), le 03 Juillet, les navires d'Alexandrie sont neutralisés par un accord entre l'amiral Godfroy et l'amiral Cunningham, pendant qu'a lieu l'agression sur Mers-el-Kebir et enfin, le 08 Juillet, le cuirassé Richelieu est endommagé à Dakar par les appareils du Porte-avions Hermes.

    C'est au port militaire de Mers-el-Kebir (le grand port, en arabe), à quelques miles d'Oran, que la surprise est la plus grande quand, au matin du 03 Juillet, la Force H, sous la bannière anglaise de l'Amiral James Somerville, se présente dans la rade avec le cuirassé amiral Hood, les cuirassés Resolution et Vaillant, ainsi que le Porte-avions Ark Royal. Les bâtiments français, 04 cuirassés ou croiseurs, 06 destroyers, 10 contre-torpilleurs et 01 transporteur d'hydravions, alignés sur les jetées, sont à l'amarre, chaudière éteinte. Somerville transmet un ultimatum au Contre-amiral Marcel Gensoul qui a 06 heures pour choisir l'une des trois solutions suivantes, faute de quoi il ferait donner du canon :

    -          se rallier aux Anglais, via Gibraltar,

    -          rallier définitivement un port des Antilles françaises,

    -          se saborder lui-même.

    L'Amiral Gensoul ne veut recevoir d'ordres que du gouvernement français. Un compromis est sur le point d'être trouvé lorsque l'adjoint de Darlan fait savoir, par radio, à Gensoul que les escadres françaises de Toulon et d'Alger se portent à son secours. Mais les Britanniques interceptent le message et Londres ordonne à Somerville d'attaquer. Les navires français, plus récents, avaient une allonge plus grande que les britanniques mais leurs canons étaient tournés vers l'intérieur des terres et ne purent ainsi pas riposter. Les tirs furent faciles à régler, sur des cibles fixes, et les explosions se succédèrent sur les ponts et dans les soutes où les marins français faisaient l'impossible pour remettre en marche les chaudières. Ecrasés sous les salves d'obus, le Provence et le Dunkerque s'échouent. Le Bretagne prend feu et coule avec son équipage, en quelques minutes, suivi par le Mogador. Seuls, le Strasbourg et le Commandant Teste sont épargnés.

    Quand ils comprirent que les deux bâtiments les plus redoutables n'avaient pas été complètement coulés, les Anglais renvoyèrent une mission de destruction, le 06 Juillet, pour achever le travail par des avions torpilleurs, décollant du Ark Royal. La tragédie, sans victime côté anglais, fit 1.380 morts français qui reposeront tranquillement dans le cimetière marin de Mers-el-Kebir jusqu'à ce que des vandales, en 2005, viennent profaner et détruire les tombes dont celle de l'amiral Darlan.

    Ce Pearl-Harbourg national est largement oublié aujourd'hui. C'est un traumatisme que les marins devront revivre en 1942 lorsque la Flotte de Toulon préfèrera se saborder plutôt que passer à l'ennemi. La raison d'Etat commande souvent des actes que les hommes répugnent à accomplir. J'imagine le calvaire moral des officiers britanniques et français, chacun à leur tour.

    <o:p> </o:p>

    6 commentaires
  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Finalement vaincus, en 1918, par une coalition plus puissante qu'eux, les forts Prussiens et autres fiers Bavarois qui s'élancèrent à la conquête de la France en 1914, durent signer, contre leur gré, le Traité de Versailles du 28 Juin 1919, après de longues années de guerre de tranchées où les deux jeunesses se sont mutuellement anéanties. Les Français, qu'ils avaient assommés à Sedan en 1870, pouvaient prendre, grâce à l'oncle Sam, une revanche d'estime.

    Le Traité avait été préparé par les vainqueurs, Américains, Anglais et Français, du 18 Janvier au 20 Juin 1919, en fonction des intérêts que chacun voulait retirer de cette nouvelle donne géopolitique. « L'Allemagne doit payer » fut le leitmotiv de ces 6 mois de palabres délicats au cours desquels l'appétit colonial des uns le disputait au désir de revanche des autres. Et pour bien montrer de quel côté étaient les vainqueurs, on fit effectivement payer durement l'addition à l'Allemagne qui devra s'acquitter de « réparations de guerre », c'est-à-dire d'une lourde amende et sera amputée d'une partie de ses territoires. La France récupère l'Alsace-Lorraine. Les trois Empires, allemand, austro-hongrois et ottoman sont démantelés. De nouveaux Etats sont créés, tels que la Pologne renaissante qui récupère l'accès au couloir de Dantzig, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie. Ainsi morcelée, l'Europe centrale est de nouveau sous contrôle des « Grandes puissances » ou supposées telles. De plus, les colonies allemandes sont partagées entre le Royaume-Uni, la France et le Japon pendant que le Proche-Orient passe sous mandat français ou anglais, avec la bénédiction de la Société des Nations ( ancêtre de l'ONU ) que l'on crée à cette occasion. L'armée allemande ( en partie confisquée ) est strictement limitée en volume de moyens et la rive gauche du Rhin, y compris Köln, Koblenz et Mainz, est démilitarisée et occupée. La Sarre est sous administration internationale pour 15 ans. Plusieurs sanctions commerciales et des livraisons en nature complètent ces mesures draconiennes.

    Le lieu choisi pour la signature, la Galerie des Glaces du Château de Versailles, n'est pas innocent. Il permet de laver l'affront fait lors de la proclamation de l'Empire allemand, le 18 Janvier 1871. La date est aussi symbolique car le 28 Juin est l'anniversaire de l'assassinat de l'Archiduc autrichien François-Ferdinand à Sarajevo, geste qui a servi de détonateur pour le déclenchement de la guerre mondiale. Bien sûr, ni Llyod George l'Anglais, ni Woodrow Wilson l'Américain, et encore moins Georges Clemenceau le Français n'avaient convié les représentants allemands à cette conférence où les Russes étaient également absents pour punition d'avoir quitté la guerre en 1917. Clemenceau insiste pour de lourdes indemnités afin de financer la reconstruction en France ( de fait, celles-ci se monteront à 132 milliards de Marks-or ). Les Anglais ont soin de ne pas favoriser, en diminuant trop l'influence allemande, la prééminence française. Les Américains, enfin, dont la voix compte à la hauteur de leur effort considérable pour la victoire, cherchent à ménager l'Allemagne pour éviter la résurgence de l'esprit revanchard.

    Wilson ne croit pas si bien dire car, pour les Allemands, ces dispositions sont un « Diktat » infamant qu'ils ne peuvent accepter. « der Vertrag ist unannehmbar », irrecevable. Tenus pour « seuls responsables des dommages de guerre », ceux-ci ont le sentiment d'une profonde injustice. Malgré les efforts entrepris, l'Allemagne de Weimar ne peut pas répondre à l'oukase global, dans les délais imposés. Aussi, la France et la Belgique envahissent-elles la Ruhr, en 1923, ce qui aggrave le ressentiment populaire. Les plans US Dawes puis Young tenteront bien d'aplanir les difficultés et d'échelonner les paiements sur le long terme mais sans réel impact sur l'économie ni sur le moral.

    On ne s'étonne plus, dès lors, qu'un homme puis tout un parti politique fanatisé derrière lui, accède au pouvoir, en 1933, en revendiquant le non paiement des indemnités et le recouvrement de l'intégrité et de la dignité nationale. Hitler va accompagner la vague de colère qui montait des länder, en l'incorporant dans son programme. Redonnant espoir et fierté à des Allemands humiliés, s'appuyant sur son talent oratoire autant que sur des succès réels en politique étrangère et des réalisations sociales fort appréciées en période de récession, il va s'imposer comme le chantre d'un renouveau du nationalisme allemand qui explique son ascension fulgurante au poste de Chancelier du Reich. L'anschluss de l'Autriche apparaîtra ainsi aux Allemands comme une concrétisation logique du besoin « d'espace vital » dont parle le Führer. Le ressentiment, fort aussi en Italie qui attendait la réalisation des promesses sur l'Istrie, la Dalmatie et le Trentin, mènera, de façon parallèle, au fascisme de Mussolini.

    Le déclenchement de la seconde guerre mondiale n'est donc pas seulement l'œuvre d'un fou mégalomane mais c'est aussi le résultat prévisible d'un traité inique et du désir d'un peuple, rabaissé plus que de raison, à recouvrer sa dignité. Les militaires savent qu'on ne doit jamais acculer un adversaire traqué sans lui laisser une petite porte de sortie, sinon le désespoir décuple ses forces et il devient imprévisible.

    ( Photo : George, Orlando, Clemenceau, Wilson ).
    <o:p> </o:p>

    11 commentaires
  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Les Russes et les Tsars successifs ont toujours été fiers de leur marine de guerre. Mais après la défaite de Tsushima contre les « macaques » de la flotte japonaise, au printemps 1905, les officiers de la marine tsariste ont beaucoup plus de mal à se faire respecter. Déjà, en Janvier à Saint-Pétersbourg, Nicolas II avait accepté une sanglante répression, en faisant tirer sur la foule massée devant le Palais d'Hiver et qui défilait pacifiquement pour réclamer de meilleures conditions de travail et la terre aux paysans. Ces quelques centaines de morts du « Dimanche rouge » vont échauffer les esprits. Les oppositions au régime tsariste, y compris révolutionnaires, sont bien relayées dans la population.

    Sur le tout nouveau cuirassé Potemkine, en rade d'Odessa sur la Mer noire, l'ambiance est morose d'autant que la nourriture est infecte. Les officiers choisissent les meilleurs morceaux et laissent à l'équipage les restes, souvent avariés. Le refus de l'un d'entre eux de manger ce type de nourriture va entraîner, le 27 Juin 1905, sa mort d'abord puis une escalade de la violence, orchestrée en mutinerie par les meneurs. Les marins mutins prennent le contrôle du navire en jetant certains officiers, dont le commandant Golikov, par-dessus bord. Arborant le drapeau rouge de la Révolution, le Potemkine est ensuite acclamé par la foule massée sur le port qui croit à un ralliement politique aux idées révolutionnaires.

    Partout, en effet, les Soviets ( réunions d'ouvriers ou soldats ) étaient en lutte. Les funérailles, à Odessa, du marin tué lors de la mutinerie, Vakoulenchouk, se transformèrent en manifestation à caractère politique. Les manifestants étaient massés sur l'immense escalier Richelieu qui relie le port au centre ville lorsque la cavalerie à pied ouvrit le feu, provoquant une vaste panique. La confrontation meurtrière est immortalisée dans le film muet du réalisateur soviétique Sergueï Eisenstein en 1925, appelé simplement « Le cuirassé Potemkine » avec, notamment, la scène du bébé dévalant, seul dans son landau, l'escalier pentu et les fusils pointés ensuite sur la mère. Le Potemkine ripostera par un tir de deux obus, en direction du quartier général, qui ne feront guère de dégâts.

    L'armée impériale envoya des renforts cosaques à Odessa pour réprimer la révolte, ce qui fut fait violemment et deux escadrons de la Flotte de la Mer du Nord furent positionnés au large de l'île Tendra pour bloquer le Potemkine. Celui-ci, toujours flanqué du torpilleur n° 267, tint tête à la flotte et s'engagea à pleine vapeur vers le centre de la formation pour franchir le barrage. Aucun des deux escadrons ne voulut ouvrir le feu et un autre cuirassé rejoignit même les insurgés qui purent poursuivre leur navigation vers Constantza en Roumanie. Les Roumains cependant, ne leur permirent pas de se ravitailler et les mutins durent se rendre. La plupart d'entre eux seront fusillés. Pourtant, la mutinerie du Potemkine eut une forte influence sur le processus de noyautage de l'armée et de la flotte russes par les révolutionnaires de Lénine.

    Bien qu'il ait du accorder une Constitution à la suite d'une grève générale, Nicolas II ne s'avoua pas vaincu et repris insidieusement les commandes jusqu'à ce que la seconde révolution, celle d'Octobre ( Novembre 1917 ) ne l'oblige à abdiquer en faveur des Bolcheviques. Les marins feront d'ailleurs encore parler d'eux ( voir l'épisode du Kronstadt ) en 1921.

    Comme pour la Révolution française, quelques années auparavant, le motif de la grogne populaire, avant d'être politique, était parti d'un mécontentement social, « du pain ou le gourdin ! » que les dirigeants, des deux côtés, avaient été incapables de comprendre et de juguler. On dit que l'histoire ne se répète jamais à l'identique mais il est des Présidents actuels qui devraient relire l'histoire de leur pays, ne croyez-vous pas ?

    <o:p> </o:p>

    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique