• Entente cordiale.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    La fin du XIX° siècle voit une multiplication des heurts et des différends territoriaux entre la France et l'Angleterre, principales puissances coloniales. En Afrique, notamment, les ambitions du Royaume-Uni d'un axe Nord Sud du Caire jusqu'au Cap se heurtent au souhait français d'un axe Est Ouest de Djibouti à Dakar. La question la plus épineuse concerne l'Egypte où les deux nations ont des prétentions. On se souvient de Bonaparte aux pieds des pyramides.

    Accaparés à Londres par la guerre des Boers et à Paris par l'affaire Dreyfus, l'Alsace-Lorraine et la laïcité, les politiques des deux côtés de la Manche ne se parlent pas et l'incident de Fachoda, en Haute Egypte ( aujourd'hui Soudan ), où l'expédition du français Marchand rencontre, en 1898, la petite armée de Lord Kitchener, est à deux doigts d'entraîner un conflit entre les deux nations. Finalement, la France cédera sa place à la « perfide Albion ».

    Cependant, la montée du nationalisme allemand et le développement d'une marine de guerre, capable de menacer la suprématie navale britannique entraînent un rapprochement des ennemis héréditaires, jamais totalement réconciliés depuis la fin de la guerre de cent ans.

    Le 08 Avril 1904, le ministre français des Affaires Etrangères Théophile Delcassé et le représentant du Roi Edouard VII signent à Londres trois textes d'accords sur leurs prétentions coloniales respectives ( Egypte, Maroc, Afrique centrale, Madagascar mais aussi Terre-Neuve, Siam et Nouvelles-Hébrides ) qui constituent ce qu'on appelle « l'Entente cordiale ».

    Cet accord franco-britannique, entre deux nations qui ne s'étaient jamais épargné, fait l'effet d'une bombe sur la scène internationale de l'époque. Le texte s'ouvre par ces mots qui en disent long : « Le Président de la République française et Sa Majesté le Roi du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande et des Territoires britanniques au-delà des Mers, Empereur des Indes, ayant résolu de mettre fin, par un arrangement amiable, aux difficultés survenues à Terre-Neuve ... »

    L'Entente cordiale, consolidée par une alliance avec la Russie constitua un contrepoids puissant à la « Triple Alliance » rassemblant, grâce à Bismarck, l'Allemagne impériale, l'Autriche-Hongrie et l'Italie.

    Depuis, le soutien anglais lors des crises graves de la France sur le continent ne s'est jamais démenti. Engagement total pendant les conflits de 1914 et 1940 mais aussi participations commerciales au Concorde ou au Queen Mary II construit à Nantes par exemple. Le tunnel sous la Manche a fini de relier à jamais deux sensibilités fortes. La Reine Elisabeth II, elle-même, a observé avec humour que « s'il est vrai que nous ne conduisons pas du même côté de la route, il est tout aussi vrai que nous avançons dans la même direction ».

    Alors, oublions Hastings, Waterloo et Trafalgar et conjuguons nos efforts pour une grande Europe. Et pour venger Jeanne d'Arc, il nous reste les victoires potentielles au grand chelem de rugby !

    <o:p> </o:p>

    Tags Tags : , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Bruno
    Dimanche 13 Avril 2008 à 20:30
    une autre bataille...
    Azincourt ! Il y a Azincourt également...
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Lundi 14 Avril 2008 à 00:43
    Défaite
    Très juste, Bruno. A ceci près que Azincourt est aussi une défaite de l'Armée royale française, en 1415, contre Henri V d'Angleterre. Or, j'avais déjà Waterloo et Trafalgar et seulement une victoire : Hastings, en 1066, grâce à Guillaume le Conquérant. Trois défaites, c'était trop.
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :