• Des gaz à Ypres.

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    En Belgique, lors de la première guerre mondiale, la ville d'Ypres va tristement devenir célèbre, non seulement par les trois batailles successives qui s'y déroulèrent en 1914, 1915 et 1917 pour barrer la « course à la mer » aux Allemands, mais surtout pour le fait que, pour la première fois, des gaz toxiques et mortels furent envoyés, poussés par le vent, en direction des tranchées adverses.

    L'utilisation de gaz toxiques était connue depuis le Moyen-Âge mais avec les progrès rapides des sciences, chimie notamment, les risques furent tels que la Convention de La Haye décida de les interdire en 1899. Des dispositions plus récentes, concernant l'emploi des gaz, figurent dans le Protocole de Genève de 1925 et la résolution 2603 des Nations Unies de 1969 mais les progrès sont lents et aujourd'hui, par exemple, bien que 183 Etats aient signé la Convention pour l'interdiction des armes chimiques, 37% seulement des stocks mondiaux d'agents chimiques à objectif militaire ont été détruits.

    Le premier emploi massif eut donc lieu, le 22 Avril 1915, entre Ypres et Langemarck, où les Allemands de la IV° Armée ont rassemblé 4.000 cylindres de gaz asphyxiants à base de chlore, la chlorine, facile à stocker et dont les effluves mortelles seront emportées par le vent jusqu'aux lignes de la 87° Division française, faisant instantanément 3.000 morts bretons, normands et algériens et provoquant la panique, ce qui ouvrira une brèche de 8 km de large sur la ligne de front. Ce gaz, appelé Ypérite du nom de la ville d'Ypres, était du sulfure d'éthyle dichloré, mortel à 15 km et son odeur le fit surnommer « gaz moutarde ». Il fallut attendre plusieurs mois et plusieurs milliers de morts supplémentaires pour que le masque à gaz remplace le bâillon imbibé d'huile, sensé protéger les combattants. Français et Anglais utiliseront aussi les gaz toxiques, notamment en Champagne et à Loos, et des unités spécialisées seront créées de part et d'autre du front.

    C'est sur cette terre martyrisée de Poelkapelle que disparut aussi Georges Guynemer, le glorieux aviateur aux 53 victoires, dont ni le corps ni le Spad ne furent retrouvés, tant les pluies d'obus avaient retourné le sol. C'est aussi non loin de là qu'un caporal de 24 ans du 16° régiment de réserve bavarois, Adolf Hitler, va être atteint, en Octobre 1918, par les gaz moutarde lancés par les alliés, d'où sa haine des Français et des Anglais.

    Aujourd'hui, le monde entier craint une action terroriste, employant des moyens chimiques ou neurotoxiques, comme l'ont déjà fait Saddam Hussein à Halabja ou la secte Aoun dans le métro de Tokyo.

    L'imagination humaine est inépuisable quand il s'agit de découvrir de nouveaux moyens de courir à sa propre perte.

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  • Commentaires

    1
    VIREVIALLE
    Dimanche 13 Février 2011 à 18:35
    demande de documentation
    Bonjour, J'aurais besoin pour un exposé pour mon fils en classe de CM2 de la documentation sur la guerre chimique pendant la 1er guerre mondiale,les intoxications provoquées par le gaz et les effets à courts et à longs termes ect. Je vous remercie d'avance et vous prie de croire, Madame, en l'expression de mes salutations distinguées. MR VIREVIALLE 6 Rue Jean Pierre Timbaud 94120 Fontenay-sous-bois tél : 01 48 75 36 31
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