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    Pour le centième anniversaire de la Révolution française, et 11 ans seulement après celle de 1878 qui avait légué le Trocadéro, la France organisa une gigantesque Exposition universelle à Paris où toutes les techniques modernes devaient être mises en avant. Le projet d'un ouvrage colossal, par exemple une tour métallique, devait être le clou du spectacle et la preuve de la puissance de la nation.

    L'ingénieur Gustave Eiffel obtint le marché, l'exploitation commerciale de la tour pour la durée de l'exposition et la jouissance pendant 20 ans ( sa conception était provisoire ). Ayant racheté les plans conçus par ses collaborateurs, il utilisa pour les fondations la technique de l'air comprimé et fit reposer chacun des 4 piliers sur un socle cimenté de 26 m2 de surface et de 12 mètres de profondeur. Deux années furent nécessaires pour l'édification de ce monument de 9.000 tonnes, formé de 18.000 pièces métalliques assemblées par 2.500.000 rivets chauffés sur place et dont la répartition des masses au sol est optimalisée.

    Gustave Eiffel n'était pas un inconnu : il avait déjà réalisé le viaduc de Gabarit dans le Cantal ainsi que la structure interne de la statue de la Liberté, construite par le sculpteur français Frédéric Auguste Bartholdi et offerte aux Américains en 1885.

    Quand, le 31 Mars 1889, Gustave Eiffel envoya les couleurs ( monter le drapeau ) sur le sommet, 23.200 visiteurs se pressèrent, dans les ascenseurs, jusqu'en haut de cet édifice dont la structure métallique aérée n'offre aucune prise au vent ( la plus puissante rafale ne la fait osciller que de 12 cm ).

    Détestée, à l'époque, par les écrivains et les artistes, la tour a survécu à l'exposition universelle dont elle ne devait être, sur le Champ de Mars, que l'ornement éphémère. Son succès n'a guère fléchi depuis puisqu'elle reçoit 1.600.000 visiteurs par an et en totalise plus de 240 millions à ce jour. Elle resta 40 ans la construction la plus haute du monde.

    Mais « la vieille dame » n'a pas été que simple objet de curiosité : elle servit de lieu d'expérimentation pour des liaisons télégraphie ou radio-électriques militaires ( Général Ferrié ) ou accueillit un phare pour avions ( 1947 ). Avec l'adjonction de la tour de télévision, la pointe ( 318 m ) est aujourd'hui hissée à 320,75 mètres, largement dépassée depuis par les gratte-ciel, type Empire State Building ( 381 m ), et les tours diverses du type de celle de Dubaï ( 810 m en 2009 ).

    Heureusement, il n'est plus question de démonter ( comme ce fut envisagé ) ce monument parmi les plus visités au monde. La Tour Eiffel est devenue le symbole ou l'emblème de la France dans le monde. Nous pouvons en être fiers.

    Merci, Monsieur Eiffel.

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    Chers amis blogeurs. Je vais devoir faire une pause d'une semaine, désolé.

    Pendant quelques jours donc vous n'aurez plus de billet historik journalier. Profitez en pour lire mes anciens articles que vous avez zappés ( en tapant même au hasard dans les numéros en bas de page ).

    Joyeuses Pâques.

    A bientôt.  Papyves.

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    Au lendemain de la seconde guerre mondiale, 7 pays arabes créent au Caire, le 22 Mars 1945, une organisation commune : la Ligue des Etats Arabes (جامعة الدول العربية) couramment appelée Ligue Arabe qui reprend dans ses grandes lignes le Protocole d'Alexandrie de 1944. Ce sont l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Liban, la Syrie, l'Irak, le Yémen du Nord et la Jordanie ( Transjordanie ). L'association veut affirmer l'union de la Nation arabe et l'indépendance de chacun de ses membres, notamment contre l'ingérence des puissances coloniales de l'époque, France et Angleterre. Au fur et à mesure de leur accession à l'indépendance, les autres Etats du monde arabe vont adhérer à cette organisation qui compte aujourd'hui 22 pays , 200 millions d'habitants et a un statut d'observateur auprès de l'ONU. Il y a donc deux sortes de membres, les 7 premiers qui ont adhéré à la charte initiale et les nouveaux qui doivent satisfaire à certaines conditions, de langue, foi et culture notamment.

    La Ligue accueillera, en 1964, l'OLP ( Organisation de libération de la Palestine qui deviendra membre en 1976 ) et elle s'opposera ouvertement à la création de l'Etat d'Israël. Après la signature des accords de Camp David par l'Egypte, les ministres de la ligue arabe se réunissent à Bagdad, en 1979, pour décider des sanctions à infliger à l'Egypte qui avait osé signer un accord avec Israël. C'est ainsi que la ligue perd sa nation la plus puissante et que le siège passe du Caire à Tunis. Il reviendra au Caire en 1990. Depuis 1946, on compte 29 sommets de la Ligue et 6 secrétaires généraux. L'usage de la force est interdit pour régler un différend entre les membres.

    Parmi les causes les plus importantes qui ont retenu son attention, figurent, bien sûr, la cause palestinienne et le conflit arabo-israélien au sujet desquels les Etats arabes ont pris nombre d'initiatives dont l'initiative de paix arabe décidée par le sommet de Beyrouth en 2002 mais aussi le dialogue des civilisations, la création d'une grande zone de libre échange et le projet de création, au Moyen-Orient, d'une zone d'où seraient bannies les armes de destruction massive.

    Cependant des divergences ont opposé les membres à de nombreuses reprises, comme lors du conflit Iran-Irak ( conduisant à l'ajournement du sommet de Riyad de Novembre 1983 ), ou en 1990-91 lorsque l'Irak a envahi le Koweït, la Ligue arabe, impuissante, s'en remettant à la communauté internationale pour régler la crise. On ne peut pas en vouloir à chaque pays de nourrir ses propres arrières pensées.

    Même si la Ligue n'a pas complètement atteint son objectif d'unité de la Nation arabe, il est important qu'elle reste un interlocuteur unique, en particulier pour la Communauté Européenne. Parler d'une seule voix, c'est justement ce qui manque à l'Europe.

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    Devenu Premier Consul, Napoléon Bonaparte s'emploie à réformer le pays. Il crée les préfectures, la Banque de France et surtout le Code Civil dont il dira pendant son exil à Sainte-Hélène : «  Ma vraie gloire n'est pas d'avoir gagné quarante batailles; Waterloo effacera le souvenir de tant de victoires; ce que rien n'effacera, ce qui vivra éternellement, c'est mon Code Civil ».

    C'est le 21 Mars 1804 ( 30 Ventôse an XII ) qu'est promulgué le « Code Civil des Français », l'une des contributions les plus remarquables de la Révolution française ( premier projet rédigé en 1793 par Cambacérès ) à l'organisation du monde car il sera, bien sûr, beaucoup copié. Le Code Civil des Français va inspirer, en effet, nombre de législateurs en Europe et dans le monde. L'essentiel de son contenu est encore en vigueur aujourd'hui en France, avec les adaptations nécessaires à la société moderne ( sauf à Mayotte, Wallis et Futuna et en Nouvelle Calédonie qui ont un statut civil coutumier ). L'expression « Code Napoléon » désigne aujourd'hui ce qui, dans notre code, n'a pas été modifié depuis l'adoption de ce code en 1804.

    En fait, cette juridiction se compose de différents registres, code de procédure civile (1806), code du commerce (1807), code d'instruction criminelle (1808) et code pénal (1810). Le Premier Consul avait chargé, dès 1800, une commission de trois éminents juristes ( dont Etienne Portalis ) de rédiger un projet, auquel il participa lui-même, fondé sur l'égalité des citoyens devant la loi sans distinction de religion. Il fallait qu'il fût clair afin que nul ne l'ignore. On allait enfin mettre un terme à la mosaïque juridique des différentes sources de droit, coutumier, canonique, romain ou royal.

    Le terme « code » vient du titre des recueils de décisions écrits par deux juristes du IIIème siècle qui utilisèrent la forme du livre ( et non plus le rouleau, appelé volumen, qui a donné le terme volume ). Dès lors, code fut associé à juridique.

    Décrié pour sa mégalomanie mais copié pour sa vision de codificateur, Napoléon a donc réussi, presque deux siècles avant le Traité de Rome ( CEE en 1957 ) et le Traité de Maastricht ( UE en 1992 ), ce que Victor Hugo suggérait en parlant des « Etats-Unis d'Europe ». Bonaparte avait aussi remarqué, suivant son ambition personnelle, que les princes restaurateurs d'empires avaient été des princes législateurs : Auguste, Justinien, Charlemagne. C'est en cela, en effet, qu'il est grand et nous aura été le plus utile.

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    Dès son arrivée à la tête du gouvernement en France, en 1954, Pierre Mendès-France se concentre sur le dossier indochinois puis sur celui de la Tunisie liée à la métropole par le protectorat signé au Bardo en 1881 car il veut éviter la contagion des attentats perpétrés par les fellaghas d'Algérie. On est, en effet, au début de la guerre d'Algérie ( appelée « les événements » à l'époque ) et Mendès vient rencontrer le Bey de Tunis alors que les leaders pro-indépendantistes sont arrêtés comme Habib Bourguiba, chef du Néo-Destour qui sera même exilé sur l'île de Galite au Nord de Bizerte.

    Le 20 Mars 1956, reprenant les termes du discours de Mendès-France à Carthage en 1954 qui parlait d'autonomie interne, la France reconnaît l'Indépendance de la Tunisie, 18 jours seulement après avoir reconnu celle du Maroc. L'émancipation du Maghreb est en marche. La Tunisie est officiellement reconnue membre des Nations Unies en Novembre.

    Les négociations tuniso-françaises avaient pourtant été rudes ; deux colons français assassinés et la reprise des attentats en témoignent. En France, les violentes critiques de la droite colonialiste avaient même provoqué la chute de Mendès qui dut céder son fauteuil de Président du Conseil à Edgar Faure en Février 1955. De même, en Tunisie, les accords sur l'autonomie interne avaient opposé, au sein même du parti Néo-Destour, les partisans d'une partition rapide, avec Salah Ben Youssef et ceux qui acceptaient un échelonnement des mesures de transfert d'autorité, avec Habib Bourguiba.

    Ce dernier, rentré triomphalement à Tunis après 3 ans d'emprisonnement, l'emporta au congrès de Sfax contre l'avis de Ben Youssef qui était prêt à employer la manière forte, comme en 1952 où des bombes avaient été lancées contre les édifices représentant le protectorat. L'Assemblée, chargée de rédiger une constitution, élit Bourguiba à sa présidence, le propulse ensuite à la tête de la nouvelle République qui est proclamée en 1957 et abolit la monarchie beylicale. Lamine Bey est déposé en douceur. Dans tout le pays, les caïdats et khalifats sont remplacés par des gouvernorats. Les Français évacuent leurs bases à l'exception de Bizerte que le Général de Gaulle ne rendra qu'en 1963, après de brefs combats et en étant sûr de récupérer, à la place, la base algérienne de Mers el Kébir.

    En 1975, après avoir amendé la Constitution, Habib Bourguiba se fera proclamer Président à vie mais, suite à sa maladie, le premier ministre Ben Ali lui succédera en 1987.

    Pont entre les deux rives de la Méditerranée pour les Romains, Arabes, Ottomans, Français, la Tunisie n'a pas toujours été conquise : Au temps de la gloire de Carthage, même les valeureux Romains craignaient cette civilisation marchande qui envoya les éléphants d'Hannibal, au travers des Alpes, les menacer jusqu'aux portes de Rome.

    Encourageons ce beau pays qu'est la Tunisie.

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