• Création de la Croix Rouge et Convention de Genève

    A l’heure où les Etats européens n’étaient pas encore des nations unifiées géographiquement, la France et l’Italie se disputaient les provinces alpines. Mais, au Nord, l’empire autrichien exerce un véritable protectorat sur les principautés d’Italie centrale, Vénétie et Lombardie. L’unification de la péninsule ne pourra être arrachée que par la force. Or, celle-ci manque et l’appui militaire de la France serait la bienvenue. Napoléon III voit ainsi l’opportunité de récupérer Nice et la Savoie et il promet de venir épauler le roi de Piémont-Sardaigne face à l’Empereur d’Autriche, François-Joseph 1ersi celui-ci se montre à nouveau agressif après son attaque de Novare, près de Milan. Cavour sait astucieusement provoquer ce geste agressif et ce sera la bataille de Magenta, toujours dans la plaine du Pô, en juin 1859, où les alliés franco-sardes l’emportent difficilement.

    Mais les 9.000 morts laissés sur le terrain ne sont rien à côté de la boucherie de Solferino, 20 jours plus tard, lorsque les deux armées, équivalentes en nombre, se rencontrent à nouveau dans un désordre sanglant. Sur ordre de Napoléon III, présent et qui manquera d’être fait prisonnier, les généraux français épuisent leurs troupes à la conquête de ce village lombard sur les hauteurs.  

    A la fin des combats, le nombre de blessés ( quelques 40.000 quand même ) gisant sur le terrain n’est pas plus élevé en pourcentage que lors des batailles de Bonaparte mais leur souffrance et leurs gémissements aura comme témoin un jeune banquier suisse en voyage d’affaires à Castiglione, à quelques kilomètres à l’Ouest de Solferino où les blessés affluent. Il s’agit d’Henri Dunant qui est horrifié par leur sort.
    Il s’investit dans l’aide que leur portent les infirmières démunies de moyens puis, de retour à Genève, il écrit un livre intitulé «  Un souvenir de Solferino » pour alerter l’opinion et il crée, en juillet 1863, une organisation qu’il intitule «  Comité International de la Croix Rouge », encore à l’œuvre aujourd’hui. Il prend ce symbole en inversant simplement les couleurs de son pays, la Suisse.

    C’est ainsi qu’à l’issue d’une conférence internationale, le 22 août 1864, la première « Convention de Genève pour l’amélioration du  sort des militaires blessés dans les armées en campagne » est signée. Elle sera lentement appliquée par un nombre croissant de pays mais ignorée par d’autres qui n’ont cure des droits de l’homme.

    Chapeau Henri !


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