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Par Papyves1 le 6 Septembre 2010 à 05:23
La guerre engagée en 1914 a d’abord été, des deux côtés, une guerre de mouvements avant de devenir une guerre de tranchées. Le Plan XVII français avait lancé une vaste offensive en direction des territoires perdus en 1870 dans l’Est de la France. Mais il va se heurter à l’avancée allemande qui s’appuie sur le Plan Schlieffen. Les objectifs stratégiques de l’Allemagne sont d’opérer un vaste mouvement enveloppant des troupes françaises en direction de Paris pour, une fois la guerre gagnée en quelques semaines, se retourner contre la Russie menaçante à l’Est.
Fin août, les forces du Kaiser sont tout près de réussir puisqu’elles ne sont qu’à une trentaine de kilomètres de la capitale. Craignant un remake de Sedan-1870, le gouvernement français quitte Paris pour Bordeaux, début Septembre, en laissant les clefs de la capitale au général Joseph Gallieni qui constitue, en toute hâte, une sixième armée qu’il va confier à Maunoury.
Les Allemands, sûrs de leur victoire, retirent deux divisions sur ce front Ouest pour les envoyer face aux Russes, dans la région de Tannenberg, au Sud de Dantzig. De ce fait, le général Moltke renonce à encercler Paris et il infléchit sa marche vers la Marne et l’Ourcq, présentant ainsi son flanc aux Français. Le général Alexander von Kluck qui doit maintenir une flanc-garde face à Paris, désobéit et suit le mouvement vers le Sud.
Gallieni, aussitôt informé, réussit à convaincre le général Joseph Joffre, commandant en chef, de lancer une contre-offensive sur les flancs ennemis avec la nouvelle armée de Maunoury. Il faut aller vite et donc réquisitionner, pour cela, les bus et taxis parisiens. En une nuit, du 05 au 06 Septembre 1914, cinq bataillons de la 7ème division d’infanterie sont transportés sur l’Ourcq où ils permettent de repousser l’aile droite allemande au delà de Meaux. Dès lors, le sens de la poursuite s’inverse : les Allemands, menacés d’encerclement, battent en retraite à l’Ouest jusqu’à l’Aisne où ils s’enterrent. Les Français et Anglais du général French, reprennent confiance et, malgré d’énormes pertes dues notamment au pantalon rouge garance qui en faisait des cibles parfaites, gagnent du terrain jour après jour. Le 9 septembre, Château-Thierry est repris, ainsi que Mondement et le 13 Septembre, le front va s’établir de Senlis à Verdun en passant par Reims. Après des tentatives de « course à la mer » de part et d’autre, les troupes vont se trouver piégées dans une guerre de position qui va durer 4 ans.
La guerre est absurde, on le sait, d’autant plus quand elle entraîne la perte de jeunes hommes et d’intellectuels de valeur comme ce fut le cas, le 05 Septembre 1914 à Villeroy, pour le Lieutenant Charles Péguy, tué debout à la tête de ses soldats du 276° RI et le 22 Septembre à Saint-Rémy la Calonne, où la France perdit aussi le Lieutenant Alain Fournier, 28 ans, l’auteur du Grand Meaulnes, au lendemain de la prise de commandement de sa compagnie.
Répétons, avec Péguy lui-même :
« Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, couchés dessus le sol à la face de Dieu ».
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Par Papyves1 le 20 Juillet 2010 à 20:10
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, deux blocs se regardent en chiens de faïence, au travers des prismes de deux alliances opposées, l’OTAN et le Pacte de Varsovie. C’est l’ère de la course aux armements et le tout début de la conquête de l’espace.
En Octobre 1957, les Soviétiques surprennent le monde entier en diffusant le premier Bip-Bip du tout premier satellite artificiel de la terre qu’ils nomment Spoutnik ( compagnon de voyage ). Quatre ans plus tard seulement, ils récidivent en envoyant le premier homme dans l’espace, Youri Gagarine. C’en est trop pour le président américain, John Fitzgerald Kennedy, qui prend l’engagement devant le Congrès, en Mai 1961, que les Etats-Unis déposeront un homme sur la lune avant la fin de la décennie. Ce sera le programme Apollo.
Neil Armstrong, petit gars de l’Ohio, se passionne dès le plus jeune âge pour l’aviation, rencontrant même le grand Charles Lindbergh. Sa licence de pilote et un diplôme universitaire en poche, il s’inscrit dans l’Aéronavale et se retrouve en pleine guerre de Corée. En 1962, ayant entendu l’appel du président Kennedy, il pose sa candidature pour devenir astronaute. S’ensuivent toute une série de tests qu’il traverse calmement jusqu’à recevoir le commandement de la mission Gemini 8 qu’il manœuvre en orbite avec beaucoup de sang froid. Il est alors choisi pour être le premier homme à fouler le sol lunaire. L’équipage d’Apollo 11 ( module dix fois plus gros que Gemini ) se compose, en outre, de Edwin Aldrin ( dit Buzz ) et Michael Collins.
On est déjà en 1969 et tout le monde a mis les bouchées doubles pour réussir le pari avant la fin de l’année. Le 16 Juillet, la capsule Apollo 11 est propulsée en orbite, depuis le centre spatial Kennedy en Floride ( futur Cap Canaveral ), par la fusée Saturne 5.
Au bout de quatre jours, le petit module Eagle se sépare de la capsule qui continuera à orbiter autour de la lune avec Collins et il entame la phase délicate de l’alunissage. Alors que la zone de poser approche, des voyants d’alerte s’allument. C’est une surcharge informatique mais l’équipage ne le sait pas. Armstrong prend alors les commandes, dépasse le point de poser prévu et, dans un nuage de poussière, pose le premier pied du LEM sur la surface inviolée, au bord d’un cratère. « Houston, ici la base de la Tranquillité. L’aigle a atterri ». L’ensemble se stabilise enfin avec un léger dévers, en limite extrême de carburant. Après quelques heures de préparatifs et de contrôles, un homme descend l’échelle qui le mène, ce 20 Juillet 1969, sous les « regards » de toutes les radios du monde retransmettant Voice of America, au sol d’apparence poussiéreux de la lune. En posant le pied gauche, Neil Armstrong prononce dans son micro écouté par près d’un million d’auditeurs, la fameuse phrase : « That’s one small step for a man, one giant leap for mankind », c’est à dire : « C’est un petit pas pour l’homme mais un pas de géant pour l’humanité ». Phrase qu’il avait préparée et soumise à l’approbation de ses chefs à Houston.
Au bout de 15 minutes, Aldrin le rejoint et c’est ensemble qu’ils font quelques pas, plantent le drapeau américain, laissent une plaque souvenir et s’aventurent sur quelques dizaines de mètres pour rapporter une bonne vingtaine de kilos de pierres lunaires. Le président Richard Nixon peut leur adresser un message oral de félicitations.
Les séquences de redécollage, d’amarrage au module principal puis de retour vers la Terre se firent sans problème. C’est dans l’océan Pacifique que le porte-avions USS Hornet récupéra les trois astronautes indemnes. Les Etats-Unis avaient repris la main dans cette course sans fin qui allait engloutir des milliards de dollars.
Après une quarantaine médicale obligée, l’équipage sera fêté en héros à travers les USA et le monde entier. Très marqué par cette mission, Armstrong mettra fin à sa carrière d’astronaute pour servir au sein de la NASA et donner des conférences. Il participera même au sauvetage d’Apollo 13 en 1970. Vous vous souvenez : « Houston, on a un problème … ».
On imagine la fascination de pouvoir observer au loin, dans un ciel noir et froid, une planète bleue et irisée de multiples couleurs ( la Terre ) quand on a posé le pied sur un astre mort. Malheureusement, la conscience du caractère unique de la vie sur terre n’est pas parvenue dans tous les cerveaux modernes.
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Par Papyves1 le 18 Juin 2010 à 14:55
Alors qu’en ce 18 Juin, tout le monde vous parle de l’appel du Général de Gaulle en 1940 à la BBC, je voudrais évoquer un autre anniversaire, celui d’un évènement qui va, lui aussi, changer le cours de l’Histoire de France et le sort de l’Europe : la dernière grande bataille de Napoléon, en 1815, Waterloo.
Moins d’un an après son départ pour l’île d’Elbe, où il rongeait son frein, Napoléon Bonaparte réintègre, le 20 Mars 1815, son palais des Tuileries, à l’issue d’une reconquête spectaculaire qu’on appellera « les 100 jours ».
Mis au ban de l’Europe par le congrès de Vienne, le voici de retour à la grande surprise des pays coalisés, notamment anglais et prussiens. Son aura ayant été ternie, un coup d’éclat aux frontières menacées de la France le crédibiliserait définitivement.
L’Empereur réunit, en toute hâte, 128.000 vétérans, soit à peu près la moitié de toute l’armée française, afin de s’attaquer rapidement aux forces de Wellington et de Blücher dispersées au Sud de Bruxelles, avant que ceux-ci ne soient rejoints par les Autrichiens et les Russes.
Les Prussiens, battus le 16 Juin à Ligny, entre Charleroi et Namur, se retirent en bon ordre. Napoléon ordonne à Grouchy de les poursuivre et d’empêcher leur jonction avec les Anglais. Ces derniers, bousculés par Ney au carrefour des « Quatre Bras », s’installent sur le plateau du Mont-Saint-Jean, position favorable, repérée par Wellington, au Sud de Waterloo. Le vieux renard de Blücher, 73 ans, est introuvable.
Le 17 et dans la nuit, de violents orages s’abattent sur la région, rendant le terrain gras et boueux, frein aux mouvements d’artillerie et aux charges de cavalerie. Le 18 Juin au matin, Napoléon décide de repousser le début de l’attaque après la pluie, laissant les coalisés organiser leurs positions. S’appuyant sur trois grosses fermes fortifiées, Wellington occupe tout le plateau qui domine les Français.
C’est sur celle de l’Ouest, bien fortifiée, que la première attaque est lancée par le Prince Jérôme, frère de Napoléon. Il s’y épuise longtemps avant de la conquérir sans utiliser les canons, alors qu’il ne fallait faire qu’une diversion pour cacher l’assaut au centre sur la Haie sainte. La tactique préférée de Napoléon est de couper la ligne de front en deux puis de se rabattre sur les deux ailes et les battre séparément.
On avance les batteries d’artillerie pour pilonner le centre anglais mais un nuage au Nord-Est laisse déjà entrevoir l’arrivée des avant-gardes prussiennes que Grouchy avait été chargé de retenir et de harceler. L’aile droite de l’Empereur est menacée. Il fait porter un message à Grouchy afin qu’il rejoigne au plus vite mais le seul cavalier se perd et l’ordre arrive trop tard. « Ah, Monsieur, Berthier en aurait envoyé cent » dira Napoléon à Soult. Une partie des troupes, le corps de Lobau notamment, prévues pour l’offensive du centre, font désormais face à la menace prussienne sur le flanc droit.
La canonnade est inefficace, Wellington a fait reculer ses lignes et les boulets ne ricochent pas sur la terre détrempée. Pourtant, les troupes de Ney et d’Erlon s’élancent mais de façon trop compacte du fait de l’exigüité du compartiment de terrain, elles ne peuvent manœuvrer. Elles sont fauchées à bout portant. Les cavaliers ennemis entrent alors en action et ajoutent à la confusion. Les Français attaquent en montant, peinant dans la boue, face à des rangs ordonnés qui les attendent sur le haut du plateau. Bien loin de la « morne plaine » de Hugo. C’est l’échec de la rupture du front et déjà des milliers de cadavres jonchent le sol.
Un messager arrive avec des nouvelles de Grouchy qui n’a pas reçu l’ordre de l’Empereur de rejoindre au plus vite. Trop tard pour espérer son soutien. Il faut donc attaquer et briser le front au centre avant l’arrivée du gros des troupes de Blücher à l’Est. Vers 15 heures, on repart à l’assaut de la Haie sainte. C’est alors que le maréchal Ney se méprend sur un mouvement et une colonne de fumée qu’il prend pour un début de retraite des Anglais alors que ce sont des blessés que l’on replie vers le Nord. Ney, brûlant d’impatience, lance ses cavaliers à leur poursuite, soutenus par ceux de la Garde. Napoléon, qui n’a pas donné l’ordre de la charge, croit à un simple mouvement de repositionnement. Il ne s’y oppose donc pas. La charge de cavalerie, prématurée, sans tirs d’artillerie préalables ni soutien d’infanterie, surprend aussi les Anglais qui ne sont nullement en train de se replier et croient à une ruse. Venant buter sur les carrés anglais compacts, les cavaliers sont défaits.
( A suivre )
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Par Papyves1 le 18 Juin 2010 à 14:52
( Suite ... )
Sur le côté droit, une charge de Von Bülow est arrêtée par la Garde. On peut donc continuer l’effort au centre, en faisant redonner les canons notamment. Le front de Wellington flanche et la percée est presque accomplie. « Pourvu que la nuit ou Blücher arrive ». Ne pouvant compter sur ce qu’il reste de cavalerie, Napoléon pense à engager la Moyenne puis la Vieille Garde.
Mais un capitaine des Carabiniers trahit et dévoile aux Anglais le projet imminent de l’attaque de la Garde sur le flanc Ouest. Wellington renforce aussitôt ce compartiment et les valeureux grenadiers, en bonnets à poil, s’avancent en carrés vers ces points d’appui lorsque surgit le corps de Zieten par la droite. Les bataillons de la Garde, confiés à Ney pour l’occasion, hésitent et se seraient repliés sans la harangue de Napoléon lui-même, descendu jusqu’à eux, qui leur désigne au loin les silhouettes des Prussiens en leur faisant croire qu’il s’agit des renforts de Grouchy. 3.000 grenadiers et chasseurs, suivis par l’artillerie à cheval, se ruent alors sur les positions tenues ( ce qu’ils ignorent ) par plus de 10.000 fantassins anglais, aidés d’artillerie qui tire à double charge de mitraille. On entend des « serrez les rangs » car les hommes tombent et tombent. La Ligne de Reille est trop en arrière pour prendre la relève.
Sur le plateau central, les allers-retours épuisent les assaillants à cheval pendant que l’infanterie attend en arrière. A chaque mouvement de repli, on laisse quelques canons qui s’embourbent, sans les neutraliser, lesquels se retourneront ensuite contre leurs propres servants.
Sur le flanc droit, Lobau réussit à contenir Blücher mais celui-ci déborde et prend Plancenoit, sur les arrières des Français. La Jeune Garde est envoyée pour les déloger mais ils ploient sous le nombre. Napoléon engage alors la Vieille Garde, les « fidèles entre les fidèles » mais les canonniers anglais sont à leurs postes. Le cri impensable « la Garde recule » va sonner le glas de la Grande Armée. Les soldats pétrifiés voient s’écrouler le dernier rempart. Un autre cri « Sauve-qui-peut, nous sommes trahis » enclenche la déroute. Wellington agite son chapeau et 40.000 hommes fondent sur les débris de l’armée française. « No quarter ».
On ne sait si Cambronne a vraiment prononcé son fameux « Merde » ou « allez vous faire f…. » à l’adresse de ses bourreaux ou s’il a simplement dit « la Garde meurt mais ne se rend pas ». Qu’importe, Jeanne d’Arc était vengée.
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Par Papyves1 le 1 Mars 2010 à 10:56
Dès le IIIème siècle, les Romains à l’agonie se montrent impuissants à contenir l’invasion, en Europe de l’Ouest, des Germains, eux-mêmes poussés en avant par les Huns.
Childéric, à la tête d’une tribu germanique nommée Francs Saliens, occupant l’actuelle Belgique, décède en 481. Son fils, Clovis, est élu roi à son tour. Il n’a que 15 ans mais cela équivaut à la majorité dans ce Moyen-âge où la moyenne d’âge est d’environ 25 ans.
Ambitieux et sans scrupule, ce petit chef païen ne se contente pas des bords du Rhin inférieur et il lance quelques dizaines de milliers de guerriers barbares à la conquête du dernier royaume gallo-romain, entre Somme et Loire, gouverné par Syagrius. Les armées, qui s’affrontent près de Soissons en 486, voient la victoire de Clovis pendant que Syagrius s’enfuit chez les Wisigoths dans la région de Toulouse.
Vainqueurs, les Francs se livrent alors, comme c’est l’usage, au pillage de la ville puis, le butin rassemblé aux pieds du chef, attendent le tirage au sort qui va attribuer à chacun son lot.
Clovis, déjà fin politique, a compris qu’il ne pourra régner sur ces nouvelles terres qu’avec l’appui de l’Eglise, toute puissante. Il repère, dans les œuvres d’art pillées, un majestueux vase liturgique en argent que l’émissaire de l’évêque Rémi est venu lui prier de rendre, tant il a de valeur aux yeux des hommes de Dieu.
« Très valeureux guerriers » déclame Clovis devant ses hommes, « cédez-moi ce vase, en sus de ma part ». Les hommes acquiescent, le butin est vaste mais l’un d’entre-eux, impulsif et sûrement jaloux, lui rétorque : « Tu ne recevras que ce que le sort t’attribuera vraiment » et il frappe le vase de sa hache.
Grégoire de Tours, qui nous conte l’anecdote dans son « Histoire des Francs » raconte que le roi ne répond pas à l’affront mais « garde sa blessure cachée dans son cœur ». L’évêque de Reims récupéra quand même son vase cabossé que Clovis avait du échanger contre quelques trophées à celui que le sort avait désigné.
Un an plus tard environ, soit le 1er Mars 487, lors d’une revue d’armes avant le départ pour la guerre, Clovis reconnaît le soldat insolent. Il se plante devant lui et l’interpelle : « Personne n’a d’armes aussi mal tenues que les tiennes ». Joignant le geste à la parole, il lui arrache sa francisque qui tombe à terre. Le soldat se penche alors pour récupérer son arme. C’est le moment que choisit Clovis pour lui asséner un violent coup d’épée sur le crane qu’il brise net. On ne sait si le guerrier a entendu la sentence : « Ainsi as-tu fait au vase de Soissons ». La légende populaire retiendra : « Souviens-toi du vase de Soissons ».
Dès lors, même à 20 ans, l’autorité de Clovis était assurée et nul n’allait plus la lui contester durant les années suivantes de conquête.
En 496, à Tolbiac près de Cologne, les Francs repoussent avec difficulté une attaque des Alamans, tribu germanique qui donnera son nom au pays. Pour forcer la victoire, on prétend que le roi Franc aurait imploré le Dieu de Clotilde, sa pieuse épouse catholique, fille du roi des Burgondes, épousée pour une alliance contre les Wisigoths, principaux opposants.
On croit facilement aux signes du destin en cette époque et, après sa propre conversion et son baptême à Reims, le 25 Décembre 498, en même temps que des milliers de guerriers francs, la conquête du reste de la Gaule lui était devenue permise.
Aurait-il gagné sans l’épisode du vase et surtout sa rancune sanglante, nul ne le saura mais le fait est que la mosaïque d’Etats germaniques sera remplacée par l’ébauche d’une Nation. La Gaule devient franque.
Les descendants de Clovis vont régner pendant trois siècles sous le nom de Mérovingiens ( d’après Mérovée, un prétendu ancêtre ) avant que ne leur succèdent les Carolingiens de Charlemagne.
Pour le Général de Gaulle, semble-t-il aussi, l’Histoire de France commence avec Clovis, ce roi païen Franc devenu Chrétien.
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