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Par Papyves1 le 15 Février 2012 à 20:10
Sous Louis XIV et Colbert, vers 1680, la marine française, dite « la Royale », est la plus importante du monde avec environ 200 navires de guerre, ce qui lui permet de faire la loi et d’explorer de nouveaux continents.
C’est ainsi qu’en avril 1682, Cavelier de La Salle, partant du Canada qu’avaient conquis avant lui les Jacques Cartier et Samuel de Champlain, descend le Mississipi jusqu’à son embouchure et peut offrir au Roi soleil cet immense territoire vierge au centre de ce « nouveau monde » qu’il baptise « Louisiane » en son honneur.
Mais la Royale et les terres occupées de l’autre côté de l’océan coûtent cher alors qu’on a déjà fort à faire et à guerroyer sur le vieux continent. En 1730, la flotte de guerre n’a plus que 70 à 80 navires alors que la « Navy » qui a envié et copié sur la marine française au temps de sa gloire en compte déjà près de 200. Ce renversement de puissance sur les mers va beaucoup compter pour le maintien des peuplements sur les rives acadiennes.
C’est la Guerre de Sept ans (1756-1763 ) qui va précipiter la perte, par la France, de tous ses territoires d’outre-mer. Les origines de la Guerre de Sept ans s’appuient sur le renversement des alliances quand la France lâche la Prusse, qui a déçu, au profit de l’Autriche, ennemi héréditaire de l’époque. L’incident déclencheur est la saisie, dans plusieurs ports du monde, de 300 navires de commerce français par les Anglais qui n’arrivaient pas à l’emporter sur le terrain canadien malgré leur supériorité numérique.
Courte mais dense, cette guerre, mondiale déjà, se déroulera sur le continent européen mais aussi sur les mers jusqu’aux Indes et en Amérique du fait des visées de l’Angleterre sur les possessions françaises de la Nouvelle France ( le Québec ), des Antilles et des Indes.
Installés dans l’Est du nouveau continent, les Anglais n’ont jamais relâché leur harcèlement des campements français alliés aux amérindiens. L’Acadie ( qui deviendra Nouvelle Ecosse et Nouveau Brunswick ) leur avait été cédée par le traité d’Utrecht en 1713.
Progressivement, les navires anglais débarquent suffisamment de soldats pour qu’une attaque en règle puisse être déclenchée devant Québec et le sacrifice de Montcalm sur les Plaines d’Abraham, en septembre 1759, n’y fera rien.Pour remercier l’Espagne de l’avoir accompagnée dans la Guerre de Sept ans contre la Grande Bretagne, Louis XV lui offre, en 1762, la Louisiane occidentale, rive droite du Mississipi, ainsi que la Nouvelle-Orléans. L’Espagne la restituera d’ailleurs en 1800 peu de temps avant que Napoléon ne la brade à nouveau.
Lors du Traité de Paris qui clôt la guerre de Sept ans, le 10 février 1763, la France cède ce qu’il reste de la Louisiane, rive gauche cette fois, mais elle doit aussi se défaire de ses possessions indiennes que Dupleix avait si brillamment conquises.
Ne lui reste alors que cinq comptoirs que des générations d’élèves vont apprendre par cœur pour le certificat d’études : Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé.
Hormis quelques îles (Saint-Domingue, Martinique, Guadeloupe ) et comptoirs en Afrique, la France perd ainsi la totalité de son premier empire colonial.
Une semaine plus tard, le 15 février 1763 en Europe, la paix signée en Saxe entre la Prusse et l’Autriche consacre l’avènement du plus puissant état allemand.
L’année 1763 aura ainsi modelé un nouvel ordre mondial : l’Angleterre a pris la barre sur les mers et la Prusse a pris l’ascendant sur terre.
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Par Papyves1 le 7 Décembre 2011 à 12:40
Pour s’assurer l’accès aux matières premières qui leur manquaient, les Japonais ont mené, fin XIXème et début du XXème siècles, une
politique d’expansion qui leur a permis de mettre la main sur Formose, la Corée, le sud de Sakhaline disputée avec les Russes et enfin les possessions allemandes après la première guerre mondiale. Ce qui contraria fort les occidentaux, Français d’Indochine et Américains notamment qui s’étendaient, eux, sur l’ensemble du Pacifique.En 1940, l’Empire japonais de Hiro-Hito ( localement Shôwa )rejoint les forces de l’Axe ( Berlin, Rome, Tokyo ) et louche à nouveau sur les ports chinois que les Etats-Unis soutiennent par un prêt-bail dès 1941 et par un embargo anti-japonais. Le ressentiment contre les Américains grandit alors aussi vite que les dépenses d’armement au Japon, lequel se convainc qu’il faut frapper un grand coup.
Pearl Harbor est une vaste crique au sud de Oahu, l’une des îles volcaniques Hawaï, territoire américain donc au milieu de l’océan pacifique où se concentre à l’abri, pendant la WW2, une flotte de guerre US importante ( ne manquent que les porte-avions ). Ce sera la cible de la marine et de l’aviation japonaises qui préparent, en grand secret, aux ordres de l’amiral Yamamoto, une attaque brutale foudroyante.
Les Japonais connaissaient l’implantation des navires américains dans la rade car leurs espions avaient l’habitude de transmettre les mouvements de ceux-ci par des codes lumineux vers un sous-marin croisant au large. Les bâtiments de guerre étaient amarrés deux par deux pour réduire la surface à défendre contre des actes terroristes.
Le dimanche 07 décembre 1941, une armada silencieuse japonaise s’est avancée par le Nord-Ouest depuis les îles Kouriles, jusqu’à 200 miles ( 370 km ) de Pearl Harbor. A 06 h 00, au cri de « Tora, tora, tora » (Tigre ), l’amiral Nagumo fait décoller sa première vague de 183 avions, bombardiers, torpilleurs et chasseurs. Puis, à 07 h 15, il envoie la deuxième vague forte de 167 appareils. Les premières bombes nippones sont larguées par les bombardiers en piqué à 07 h 53, sur les 94 navires de guerre en rade. C’est la surprise totale dans cette garnison tranquille. L’officier de quart s’époumone à la radio « Air raid on Pearl Harbor. This is not a drill », « ceci n’est pas un exercice ». Les bateaux touchés contaminent par le feu leur jumeau amarré sur leur flanc, les avions imbriqués sur le tarmac ne peuvent décoller au milieu des explosions et sont détruits mais des actes héroïques permettent aux canons anti-aériens de riposter avec succès.
La deuxième vague, passant au-dessus d’Honolulu, acheva les bombardements vers 09 h 45 car Nagumo annula la troisième attaque prévue, estimant que l’effet de surprise était perdu. Les pertes sont à la hauteur de la surprise stratégique : 2.400 morts et près de 1.200 blessés côté américain pour seulement 64 morts, un sous-marinier capturé et 29 avions abattus sur 350 engagés, côté nippon.
Pourtant, des renseignements de plus en plus alarmistes avaient été reçus par l’amirauté à Washington mais on s’était persuadé que les Philippines ou l’Indonésie pourraient en être le but, pas un Etat américain. Le dernier message d’alerte décodé sera d’ailleurs envoyé d’abord au Panama, puis aux Philippines et enfin, mais à 08 h 00 seulement, à Pearl Harbor. Le rusé président Roosevelt aurait-il laissé sciemment se développer une attaque contre un territoire et des forces américaines pour retourner une opinion américaine peu encline à l’entrée en guerre des Etats-Unis contre l’Allemagne ? De fait, sitôt connue cette attaque, ressentie comme un électrochoc outre-Atlantique, c’est Hitler qui va déclarer le premier la guerre aux Etats-Unis. « Ma responsabilité est dégagée » dira Roosevelt qui pourra, dès lors, lancer en toute bonne conscience la formidable machine économique américaine dans le conflit, avec le résultat positif que l’on sait.
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Par Papyves1 le 8 Novembre 2011 à 16:02
La première guerre mondiale ( qui ne fut pas hélas
la « der des der » ) laissa sur le terrain européen environ 20
millions de morts dont la moitié de civils. Les Alliés de 1919
voulurent faire payer au vaincu, l’Allemagne, le prix fort
de cette dramatique hécatombe. Le traité de Versailles sera
ainsi injustement dur et contraignant envers des Allemands qui
en garderont un vif ressentiment, en grande partie à
l’origine de la montée du Nazisme et d’un IIIème
Reich belliqueux quelques années plus tard.C’est ainsi que le 10 Mai 1940, Hitler lance ses armées
reconstituées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France.
Le 20, ayant contourné la ligne Maginot, les panzers
percent à Sedan. Le 24, ils sont à Boulogne et Calais. Les
Anglais qui s’étaient déployés en Belgique, craignant d’être pris
en tenaille, ont le temps de réembarquer avant la
reprise de l’offensive allemande momentanément arrêtée
par Hitler lui-même.
Fin Juin 1940, les troupes anglaises sont intactes, la
moitié de la France est occupée mais le gouvernement
anglais craint que la très belle marine française ne
tombe aux mains de l’envahisseur.Début Juillet 1940, Winston Churchill ordonne
donc à la Royal Navy d’attaquer une escadre de la flotte
française, dans la rade de Mers el-Kébir près d’Oran,
faisant près de 1.300 morts chez les marins français.En France libre où il s’est replié, le régime
de Vichy ( et le maréchal Pétain le premier ) croit
encore pouvoir négocier avec les dirigeants nazis et collabore
avec eux en pensant sauver la paix.Outre Manche, on choisit la résistance et la reconquête
en préparant une série de débarquements sur les nombreuses
côtes françaises.Le 08 Novembre 1942, les troupes anglo-américaines débarquent
en Afrique du Nord, sous influence française. C’est l’opération
Torch commandée par le général Dwight Eisenhower. Malgré une
résistance inattendue de troupes aux ordres de l’amiral Darlan,
l’occupation alliée en Afrique du Nord réussit. Dans les
sables, la résistance héroïque des Français de Pierre Koenig
à Bir-Hakeim offre le temps aux Anglais de Alexander
et Montgomery de stopper l’avance des blindés de Rommel
dans l’oasis d’El-Alamein près d’Alexandrie. Les Allemands et leurs
alliés Italiens devront quitter l’Afrique du Nord.Ce qui n’est franchement pas du goût de Hitler qui réagit, le
11 Novembre 1942, en lançant l’opération Attila consistant à franchir
la ligne de démarcation et occuper la zone libre, au Sud de
la Loire, en complète violation des accords d’armistice de Juin 1940.A nouveau, la flotte française rassemblée à Toulon, est
menacée par la Wehrmacht. Pour échapper aux Allemands, sans
pour autant tomber entre les mains de la « perfide Albion », les
marins français acceptent l’ordre de l’amiral Jean de Laborde
du 27 Novembre et sabordent leurs navires.Il faudra encore deux autres débarquements, l’un
en Juin 1944 sur les plages de Normandie et l’autre en Août 1944
en Provence, pour que le territoire de la France soit enfin libéré. Ces
exemples d’engagement de troupes fraiches depuis l’extérieur du théâtre
principal montrent que la victoire, dans un conflit majeur,
ne s’obtient qu’en coalition. Lesquelles coalitions ne sont pas
toujours exemptes d’arrières pensées.
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Par Papyves1 le 13 Septembre 2011 à 09:09
Cyrus II le Grand, roi des Perses et des Mèdes ( qui donneront leur nom aux guerres médiques ), s’empare de la prestigieuse Babylone de Nabuchodonosor ( au cœur de l’Irak actuel ) en 539 avant JC. Puis il écrase la cavalerie lydienne ( Turquie actuelle ) de Crésus et débouche à l’Ouest sur la mer Egée.
Devenu « Roi des Rois », respectueux des croyances des peuples qu’il a soumis jusqu’à la mer d’Aral, il suscite cependant des jalousies et donc des révoltes. Son successeur Darius 1er, limite son appétit de domination aux îles grecques de la mer Egée. Naxos tombe en - 490 puis Délos et enfin Eubée, la plus grande île à l’Est d’Athènes dont le port de Carystos est pillé, avant que ne brûle Erétrie. La domination perse sur la mer Egée est complète mais grisés par leurs succès, les marins perses et mèdes poussent une flotte à l’Ouest vers le port athénien de Phalère et ils débarquent, en même temps, dans la plaine de Marathon, à 40 kilomètres à l’Est de la capitale grecque.
Cette fois, la menace est réelle et les Athéniens tentent de constituer une coalition pour repousser les envahisseurs, en envoyant des messagers, notamment vers Sparte. Seule la ville de Platées, au Sud de Thèbes, envoie des troupes mais cela suffit pour former un bloc en face des Perses, trois fois supérieurs en nombre. Les Spartiates arriveront après la bataille qui fut courte.
Forts de leur supériorité numérique, les Perses attaquent le centre du dispositif athénien qu’ils bousculent et enfoncent. Mais les Grecs, commandés par Miltiadès et soudés en phalanges « d’hoplites » lourdement armés, réagissent en effectuant une charge enveloppante simultanée par les deux ailes qui leur permet de se retrouver derrière le dispositif central des Perses. Ceux-ci, décontenancés, rompent le combat et refluent vers le rivage où sont amarrés leurs navires.
Au total, selon Hérodote, 6.400 Perses sont tués ou noyés, 7 navires sont détruits pendant que moins de 200 hoplites athéniens seulement périront.
Pourtant la bataille n’est pas finie car les navires perses qui contournent le cap Sounion, s’approchent du port de Phalère ( aujourd’hui Pirée ), de l’autre côté de la montagne de Pentélique. Miltiadès impose alors à ses soldats vainqueurs une marche forcée de 7 ou 8 heures pour devancer la flotte de Datis. Effectivement, ils arrivent une bonne heure avant les navires perses et se mettent en lignes de défense. Ce qui impressionne les Perses, lesquels renoncent à l’affrontement. Athènes est sauvée.
Juste après la bataille de Marathon, ce 13 Septembre - 490, Miltiadès aurait, selon la tradition, envoyé un jeune messager porter la nouvelle de la victoire aux habitants d’Athènes. Exténué, Philippidès s’écroulera devant l’Agora, aux pieds de l’Acropole, en ayant juste le temps de prononcer le mot « Nenikamen », nous avons gagné !
Une autre version de la légende dit que c’est Heuclès qui est mort d’épuisement au bout de ces 43 kilomètres et que Philippidès avait été envoyé vers Sparte, soit 240 kilomètres à l’intérieur du Péloponnèse, pour rallier les Spartiates à la coalition. Il aurait fait l’aller-retour et aurait pris part aux combats dans la plaine de Marathon.
Quel est l’exploit qui est fêté lors de nos jeux olympiques modernes, entre la course à mort jusqu’à l’Acropole, l’aller-retour jusqu’à Sparte ou la marche forcée des hoplites jusqu’au port ? Qu’importe, puisque l’important est que l’affrontement musclé et sanglant qui a réellement eu lieu dans l’Antiquité à Marathon soit rejoué, de nos jours, sous la forme d’une compétition fraternelle entre les coureurs de diverses nations rivales mais pas ennemies.
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Par Papyves1 le 2 Novembre 2010 à 08:00
A l’époque où l’empire britannique des Indes était installé à Calcutta, c’est à dire avant la création du Pakistan, la frontière à l’Ouest de ce « British Raj » menait en Afghanistan. Pour garder libre la route des Indes, une « British army of India » mélangeant Anglais et Gurkhas, sillonnait toute la région.
Les Russes, de leur côté, ont toujours voulu s’ouvrir une porte au Sud de leur continent vers la mer Caspienne et la mer d’Oman. C’est pourquoi leur diplomatie s’est orientée vers la Perse devenue Iran.
A Kaboul, dans les années 1835-1840, l’émir Dost Mohammed, qui avait remplacé l’ancien roi Shah Shoja, se laissa convaincre que la protection russe était plus sûre que la britannique. Ce qui ne plût nullement à ces derniers qui dépêchèrent l’Armée de l’Indus, 16.500 hommes, vers Kandahar et Kaboul. Après une marche difficile, on s’y installa pour les quartiers d’hiver et on y mena grand train, notamment avec les femmes indigènes.
Mais les Afghans sont un peuple fier qui ne supporte pas la présence d’étrangers sur leur sol. Le 02 Novembre 1841, le ressentiment est tel qu’une émeute éclate au cœur de la ville. Le diplomate anglais Alexander Burns, qui avait choisi de loger dans une maison de maître près du bazar plutôt que dans le campement sécurisé, fut assailli puis tué, sous prétexte qu’il y organisait des soirées de débauche.
Craignant un soulèvement général, le chef de l’expédition britannique ordonne un repli immédiat sur Jalalabad situé à une semaine de marche. Un convoi est formé à la hâte qui s’étire sur plusieurs kilomètres. Dans ce paysage montagneux, aux gorges étroites, les pillards afghans à cheval ont beau jeu de dépouiller cette armée en déroute. D’abord les bagages de couvertures et de tentes, puis de nourriture. Les femmes et enfants sont maintenus en arrière mais les attaquants n’en ont cure, ce sont des infidèles qui les avaient humiliés lors de leur arrivée en force, donc pas de quartier et l’hiver, rude et enneigé, fait le reste. C’est une complète débâcle dont la légende dit que seul le médecin Brydon parviendra à échapper au massacre et à atteindre Jalalabad.
Ecoutons Vincent Eyre dans « Journal du lieutenant V. Eyre de l’artillerie du Bengale », Janvier 1842 : « … les cruels Afghans recommencèrent de très bonne heure à nous tourmenter de leur feu …/… à l’entrée du défilé, on essaya de séparer les troupes valides des non-combattants …/… il est difficile de concevoir avec quelle rapidité ces deux nuits passées à la gelée avaient désorganisé l’armée …/… l’idée de franchir l’étroit défilé que nous avions devant nous et cela, à la face de toute une population armée et avide de carnage, embarrassés comme nous l’étions par une multitude immense et désordonnée, était bien faite pour nous saisir d’effroi …/… bientôt, la foule fut au milieu du feu et ce ne fut plus qu’un carnage épouvantable …/… quand l’armée eut atteint Khoord-caboul, la neige avait commencé à tomber …/… on n’avait pu sauver que quatre tentes qui avaient été réservées aux dames et aux enfants, ainsi qu’aux malades …/… on n’entendit de tous côtés que des gémissements, des plaintes et des cris de détresse … »
Pour les Britanniques, c’est un affront et une atteinte à leur prestige mondial qu’il faut laver aussitôt. Une expédition punitive sera organisée dans les mois suivants mais celle-ci ne réussira qu’à raser le riche Bazar couvert de Kaboul. Après la signature d’un traité de paix que nul ne songeait à respecter, les Anglais se retirent vers leur bastion indien, joyau de la couronne, qu’ils devront livrer également en 1947 à Gandhi et Nehru.
Les soldats de la reine Victoria venaient ainsi, les premiers, de mesurer la farouche détermination du peuple afghan qui ne cède jamais devant l’occupant, comme en feront l’amère expérience les troupes soviétiques entre 1979 et 1989 et les troupes américaines encore aujourd’hui.
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