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Par Papyves1 le 31 Juillet 2013 à 23:59
L'immense chaîne de l'Himalaya, avec ses sommets gigantesques à plus de 8.000 mètres, ne pouvait être vaincue que par des hommes d'exception. C'est une équipe Néo-Zélandaise qui atteindra, la première, le sommet de l'Everest, à 8.848 mètres, en mai 1953. Une telle expédition nécessite une grande préparation, de lourds moyens et une volonté de fer. De longues journées de marche, avec un oxygène qui se raréfie à mesure que les camps se succèdent, pour 15 alpinistes, 450 porteurs et 34 sherpas mais seulement deux hommes au sommet.
Un an après, en juillet 1954, c'est une équipe italienne qui tente l'ascension du second plus haut sommet du monde, le K 2, à 8.611 mètres dans la chaîne du Karakorum. Un scientifique italien, Ardito Desio, dirige l'expédition et sélectionne les meilleurs alpinistes du moment. Les mêmes moyens, aussi lourds que ceux de la conquête de l'Everest, sont déployés et les camps de base se succèdent avec régularité, selon le plan.
Le 28 juillet, le camp VII est atteint à 7.345 m. Il est décidé que 5 alpinistes seulement poursuivront jusqu'à l'établissement du camp VIII vers 7.700 m qui sera équipé pour deux personnes. Les deux plus en forme se porteront ensuite, seuls, vers un camp IX au-delà des 8.000 m, avant l'assaut final.
Les 5 alpinistes sont Abram, Campagnoni, Galloti, Lacedelli et Rey. Le plus jeune, Walter Bonatti, 24 ans, victime d'un dérangement intestinal, reste au camp VII pour se reposer. Rey, épuisé par les conditions extrêmes, réapparaît bientôt. On appelle le camp de base, tout en bas, pour que des porteurs pakistanais Hunza, ainsi que le feraient des sherpas au Népal, remontent vivres, carburant et oxygène.
Le soir même, Abram et Galloti retrouvent le camp VII. Ne restent donc plus que Lino Lacedelli et Achile Compagnoni au camp VIII. C'est eux qui feront l'ascension ultime, en installant d'abord un neuvième camp à plus de 8.000 mètres, avant de redescendre au camp VIII où les autres alpinistes leur auront monté les vivres et l'oxygène. Après une nuit de récupération, tous les deux repartiront vers la cime.
Le lendemain, Walter Bonatti et Ubaldo Rey, qui ont bien récupéré au camp VII, ont bien du mal à motiver leurs deux camarades pour monter, avec l'aide de deux Hunza, le matériel jusqu'au camp VIII. Il faudra deux jours, au lieu d'un, pour tout acheminer par paliers à 7.700 m. Seuls Bonatti et Galloti sont encore valides lorsqu'ils retrouvent, sur ce camp VIII, les deux alpinistes de pointe Lacedelli et Compagnoni, lesquels n'ont pas atteint non plus le point prévu pour établir le dernier camp, au-delà de 8.000 m.
Le 30 juillet, on décide que ces derniers remonteront récupérer leurs sacs et établiront un camp IX au pied du sommet mais un peu plus bas que prévu afin que Bonatti et Galloti puissent leur apporter les bouteilles à oxygène qu'on avait du laisser à mi-pente, sous le camp VIII.
Tout se passe comme prévu, on récupère même Abram et deux sherpas près de l'oxygène et cette nouvelle cordée remonte vers le camp VIII mais la fatigue en emporte encore la moitié qui s'écroulent dans le camp. Il faut pourtant continuer et faire la jonction avec les deux du haut pour leur livrer le matériel. Les conditions sont extrêmes, vent, neige, faible visibilité, peu d'oxygène et on ne trouve pas le camp IX qui n'est pas à l'endroit prescrit.
Alors, on appelle Lacedelli et Compagnoni qui semblent avoir planté la tente plus haut. Ceux-ci répondent : « Suivez nos traces » mais celles-ci sont effacées depuis belle lurette. Le jour décline, on s'entend mais on ne se voit pas. « Laissez les bouteilles où vous êtes et redescendez ». Cependant, vu l'heure tardive et l'état psychologique de son accompagnateur, Walter Bonatti répond que c'est impossible et tente encore de les situer en multipliant les appels. Rien, aucune réponse ne vient plus en écho à ses tentatives. Il comprend que ses compagnons veulent garder pour eux seuls la dernière étape et le succès de l'ascension finale mais est offusqué par leur manque de fraternité. S'il passe la nuit, à 8.100 mètres, sans protection et sans oxygène (il n'a que les bouteilles, pas les masques) par des températures de moins 30 degrés, c'est la mort assurée. Son Hunza, hagard, le sait lui aussi et panique. Alors, ils creusent un trou dans la neige et tentent de se protéger, toute la nuit, des bourrasques qui font encore baisser la température.
Au petit matin du 31 juillet 1954, des membres sont gelés mais ils vivent encore, déposent les bouteilles d'oxygènes bien en évidence et redescendent.
Le sommet sera atteint par Lacedelli et Compagnoni qui recevront tous les honneurs.
Walter Bonatti se tait sur les circonstances car, naïf et respectueux du contrat passé avec les médias avant la montée, il ne dit rien pendant deux ans. Ce silence permet à la version officielle de se mettre en place : Achille Compagnoni et Lino Lacedelli seraient arrivés au sommet sans oxygène (exploit encore plus grand) car ils auraient du abandonner leurs bouteilles, devenues vides beaucoup trop tôt. Ils en imputent la cause à Bonatti qui aurait, selon eux, utilisé l'oxygène à son profit pendant qu'il remontait les bouteilles et le ravitaillement ou pendant le précédent bivouac au camp VIII.
Mais la vérité finit toujours par éclater. Un passionné retrouve, en 1993, le récit de l'ascension par Ardito Desio, dans une revue suisse. Une photo représente Compagnoni au sommet du K 2 avec un masque à oxygène. Ainsi, les deux héros ont menti et trahi leur camarade.
Celui-ci, de rage, publiera sa version en 1961 dans "A mes montagnes" et se lancera dans des ascensions en solitaire, comme la première arête des Drus par la face la plus difficile, en 1955, ou toute une série de premières, le grand Capucin, le Cervin notamment.
Sans doute, les deux héros n'avaient-ils pas voulu sciemment abandonner Walter Bonatti à 8.000 mètres sur le K 2 mais « l'ivresse des montagnes » qu'a si bien expliqué le grand Reinhold Messner avait perturbé les échanges et leur compréhension entre ces hommes exceptionnels.
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Par Papyves1 le 8 Mai 2013 à 23:40
Bien sûr, le 08 Mai est, en France notamment, la date anniversaire de l’armistice du second conflit mondial. Mais c’est aussi celle d’un évènement dramatique qui va briser net la vie aventureuse du grand explorateur français Jules Dumont d’Urville, officier de marine.
Imprégné de la lecture des voyages de Bougainville et de Cook, l’adolescent Dumont d’Urville est ambitieux, curieux de tout, étudie l’astronomie, la géologie, la botanique et se présente à l’école navale de Brest d’où il sortira enseigne de vaisseau (lieutenant) à 22 ans. Pour sa première grande mission en mer à bord de la Chevrette, en 1819, il participe au relevé hydrographique des côtes de la mer Egée et de la mer Noire. Au cours d’une escale sur l’île de Milos, en 1820, il alerte l’ambassadeur de France auprès de l’Empire ottoman dont dépend l’île, afin que celui-ci rachète une statue de toute beauté, découverte par un paysan, et en partance vers Constantinople. C’est la célèbre Vénus de Milo qui sera offerte par l’ambassadeur à Louis XVIII.
En 1822, le Lieutenant de vaisseau (capitaine) Dumont d’Urville part comme second sur la Coquille pour son premier voyage autour du monde dont l’un des objectifs scientifiques est de rapporter au Muséum d’histoire naturelle le maximum d’espèces végétales et animales nouvelles. C’est lui qui rédigera les mémoires scientifiques de ces observations.
Dès son retour, en 1826, nommé Capitaine de Frégate (lieutenant-colonel), il reçoit la mission d’explorer plusieurs archipels du Pacifique et de retrouver les traces de la Boussole et de l’Astrolabe, les frégates de La Pérouse. En effet, envoyé par Louis XVI sur les traces de James Cook, pour compléter ses découvertes, le Comte de La Pérouse disparaissait en 1788 dans le Pacifique, sur une île des Santa Cruz, au Nord-est de l’Australie. Dumont d’Urville, qui rebaptise la Coquille du nom d’Astrolabe pour l’occasion, confirmera au bout de 800 jours de navigation le lieu où La Pérouse fut tué par les Hawaïens sur l’île de Vanikoro.
Se reposant enfin de ses deux tours du monde, en sept ans de navigation, l’officier de marine écrit plusieurs mémoires mais se laissera de nouveau tenté par une troisième proposition de navigation ( qu’il briguait depuis longtemps ), en 1837, en direction du pôle Sud inconnu. Pour cette expédition, le capitaine de vaisseau (colonel) est à la tête de deux navires, l’Astrolabe et La Zélée. Atteignant Hobart en Tasmanie, début 1840, il poursuit vers l’Antarctique au milieu des icebergs et découvre une grande étendue terrestre qu’il nomme « Terre Adélie », du nom de sa femme Adèle.
Enfin, à 50 ans, le contre-amiral (général de brigade) Dumont d’Urville peut souffler et goûter sa nouvelle notoriété. Ayant entendu que de grandes fêtes allaient se dérouler à Versailles, il s’y rend avec sa femme et le plus jeune de ses deux fils. La foule est immense et les autorités augmentent le nombre des wagons du train qui doit ramener les badauds vers Paris, depuis la gare de Versailles-rive-gauche. Mais la locomotive est si peu puissante qu’on lui en ajoute une deuxième, derrière elle pour tirer ce lourd convoi. Arrivé au niveau de la tranchée de Bellevue à Meudon, cette deuxième motrice pousse la première hors des rails, entraînant tout le train derrière elle. Les wagons s’entremêlent, se couchent ou se dressent à la verticale puis tout le train prend feu, constituant ainsi la première catastrophe ferroviaire en France. Le malheur a voulu que, par mesure de sécurité, les portes de l’ensemble des wagons aient été fermées de l’extérieur, maintenant prisonniers les occupants des wagons non disloqués. Le grand marin et explorateur Jules Dumont d’Urville et sa famille feront partie des 55 victimes de cet accident majeur en 1842.
Quel paradoxe pour un grand navigateur, ayant fait trois tours du monde en bateau, qui a donné son nom à une base de l’Antarctique, de périr coincé dans un train en flammes aux portes de Paris.
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Par Papyves1 le 4 Juin 2012 à 16:11
En Chine en 1919, au lendemain de la première guerre mondiale, le « Mouvement du 04 Mai » voit 3.000 étudiants manifester sur la place Tien An Men à Pékin contre les conditions imposées par le Japon et le traité de Versailles. Ils dénoncent également le pouvoir des mandarins qui oppressent la société chinoise malgré la naissance de la toute jeune république.
Une longue période de guerre civile entre les républicains et les partisans de l’Empire suivra cet épisode symbolique de la conscience d’un nationalisme épris d’ouverture, jusqu’à la victoire des communistes en 1949. Le Kuomintang se réfugie alors sur l’île de Taïwan.
70 ans après ce premier évènement, soit le 04 juin 1989, d’autres étudiants réclament, cette fois, la démocratie. Ce que le parti communiste chinois n’est pas prêt d’accepter. Leur soulèvement finira dans un bain de sang.
Cette année 1989 voit l’émergence de mouvements d’émancipation en Europe de l’Est qui se termineront par la chute du Mur de Berlin en novembre. Les chinois ont conscience que les partis communistes sont fragilisés et veulent profiter de la vague.
Dès la fin du mois d’avril, les étudiants chinois se rassemblent à Pékin pour commémorer le mouvement de mai 1919. Le rassemblement, qui enfle de jour en jour, tourne à la manifestation contre le gouvernement et en faveur de la démocratie. Pour bien le montrer, une copie de la statue de la Liberté est érigée au Nord de la place, face à l’immense portrait de Mao Tsé Toung ( ou Zédong ) devant l’entrée de l’ancienne Cité Interdite impériale.
Le secrétaire général du Parti Communiste Chinois se rend sur la place et tente de raisonner les étudiants qui ont entamé une grève de la faim mais en vain. Alors, depuis son lit d’hôpital, le vieux Deng Xiaoping demande au premier ministre Li Peng d’instaurer la Loi Martiale. Fin mai, les chars commencent à se rassembler dans les rues autour de « la place de la Paix céleste ». La foule, étudiants mais aussi ouvriers et employés, est de plus en plus nombreuse et semble décidée à ne pas céder. Le pouvoir a même du annuler une visite de Mikhail Gorbatchev, secrétaire général du Parti Communisme d’URSS. Mauvaise image.
Depuis sa chambre d’hôtel qui donne dans une rue menant à la place Tien An Men, un journaliste occidental filme la scène qui fera le tour des médias du monde entier : un homme seul, sacs de provisions à la main, se dresse devant une colonne de chars et l’empêche de manœuvrer, monte même sur le premier blindé et frappe la tourelle de ses poings en hurlant sa colère à l’équipage. C’est une humiliation pour les autorités qui encerclent trois côtés de la place par une nuée de chars et donnent l’assaut dans la nuit du 03 au 04 juin 1989, faisant près de 2.000 morts et des dizaines de milliers de blessés. La répression s’abat ensuite sur toutes les grandes villes. Le « printemps de Pékin » est balayé.
Mais, fort de cette alerte, le bureau politique du Parti a l’intelligence de prôner une « économie socialiste de marché », ce qui va permettre le développement exponentiel que l’on observe de nos jours. La Chine joue désormais dans la cour des Grands.
On espère qu’elle rejoindra bientôt celle des Droits de l’Homme !votre commentaire
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Par Papyves1 le 28 Novembre 2010 à 18:30
Lorsqu’en Mars 1941, le jeune colonel-auto-proclamé Leclerc fait serment, avec ses hommes qui ont libéré l’oasis de Koufra en Lybie, de ne déposer les armes que lorsque les belles couleurs du drapeau français flotteront à nouveau sur un Strasbourg occupé par les Allemands, nul n’aurait osé imaginer que le général Philippe de Hauteclocque, son vrai nom, libérerait Paris, peu après, avec sa 2ème DB, en Août 1944 puis Strasbourg en Novembre avant de pousser jusqu’au nid d’aigle de Hitler à Berchtesgaden.
C’est cet homme, fidèle de la première heure au général de Gaulle, qui disparaît subitement et mystérieusement dans les sables du Sud Algérien, le 28 Novembre 1947, avec 12 autres passagers du bimoteur B-25 qui les emmenait à Colomb-Béchar pour une inspection.
La nouvelle de sa mort jette un froid sur une France déjà morose en ces temps de début de guerre froide.
Le Lieutenant François Delluc, pilote du bombardier B-25, professionnel expérimenté qui avait effectué plusieurs missions de bombardement nocturne au dessus de l’Allemagne nazie, ne peut pas être suspecté d’avoir outrepassé les limites de l’avion ou d’avoir mésestimé le danger météo. Il est vrai que le temps était exécrable au départ d’Oran mais l’avion avait la capacité de revenir à son point de départ sans risque. Mieux, il préfère percer la couche bien avant d’être à la verticale de Béchard, en profitant d’une trouée, puis terminer le vol à vue, sous les nuages, en suivant par sécurité la voie ferrée qui mène à l’aéroport. « Tout va bien à bord, nous sommes à 10 minutes du terrain » lance-t-il à la radio.
Mais c’est cette descente inhabituelle qui va indirectement être la cause du drame car les passagers se sont regroupés à l’arrière, là où se situait un hublot ventral d’observation. Ce déport de masse, combiné à la faible vitesse entraîne un décrochage et une vrille à plat. L’avion s’écrase et se disloque sur la voie ferrée à 60 km du lieu de destination.Sans savoir combien de passagers se trouvaient à bord, les militaires envoyés sur place dénombrent 13 cadavres déchiquetés alors que dans le même temps, Alger dépêche 12 cercueils plombés. Douze et pas treize car l’avion comptait, outre le général Leclerc, 5 membres d’équipage et 6 officiers accompagnateurs.
Alors, qui est ce treizième homme qui sera déposé dans un cercueil tout simple, sans plaque, et emporté hors de la vue des officiels ? Le mystère subsiste, entraînant les rumeurs de complot ou d’attentat. Aucun service secret, aucune famille n’a depuis réclamé le corps de cet inconnu.
Le général Leclerc, héros de la France libre, le représentant de la France lors de la reddition du Japon en 1945, sera élevé à la dignité de maréchal de France, à titre posthume en 1952, en même temps que Jean de Lattre de Tassigny puis inhumé dans la crypte des Invalides, aux côtés d’autres grands noms de l’histoire militaire française.
Sa mort brutale avec ce mystérieux treizième homme conforte la légende qui se crée à son endroit. Une ascension vertigineuse et une chute soudaine comme une comète, voilà Leclerc !
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Par Papyves1 le 18 Juin 2009 à 05:42
Londres, le 18 Juin 1940 : Discours ( que l’histoire retiendra sous le nom d’Appel ) du Général de Gaulle à la BBC ( lu mais non enregistré ) :
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.
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