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Au lendemain de la seconde guerre mondiale, deux blocs se regardent en chiens de faïence, au travers des prismes de deux alliances opposées, l’OTAN et le Pacte de Varsovie. C’est l’ère de la course aux armements et le tout début de la conquête de l’espace.
En Octobre 1957, les Soviétiques surprennent le monde entier en diffusant le premier Bip-Bip du tout premier satellite artificiel de la terre qu’ils nomment Spoutnik ( compagnon de voyage ). Quatre ans plus tard seulement, ils récidivent en envoyant le premier homme dans l’espace, Youri Gagarine. C’en est trop pour le président américain, John Fitzgerald Kennedy, qui prend l’engagement devant le Congrès, en Mai 1961, que les Etats-Unis déposeront un homme sur la lune avant la fin de la décennie. Ce sera le programme Apollo.
Neil Armstrong, petit gars de l’Ohio, se passionne dès le plus jeune âge pour l’aviation, rencontrant même le grand Charles Lindbergh. Sa licence de pilote et un diplôme universitaire en poche, il s’inscrit dans l’Aéronavale et se retrouve en pleine guerre de Corée. En 1962, ayant entendu l’appel du président Kennedy, il pose sa candidature pour devenir astronaute. S’ensuivent toute une série de tests qu’il traverse calmement jusqu’à recevoir le commandement de la mission Gemini 8 qu’il manœuvre en orbite avec beaucoup de sang froid. Il est alors choisi pour être le premier homme à fouler le sol lunaire. L’équipage d’Apollo 11 ( module dix fois plus gros que Gemini ) se compose, en outre, de Edwin Aldrin ( dit Buzz ) et Michael Collins.
On est déjà en 1969 et tout le monde a mis les bouchées doubles pour réussir le pari avant la fin de l’année. Le 16 Juillet, la capsule Apollo 11 est propulsée en orbite, depuis le centre spatial Kennedy en Floride ( futur Cap Canaveral ), par la fusée Saturne 5.
Au bout de quatre jours, le petit module Eagle se sépare de la capsule qui continuera à orbiter autour de la lune avec Collins et il entame la phase délicate de l’alunissage. Alors que la zone de poser approche, des voyants d’alerte s’allument. C’est une surcharge informatique mais l’équipage ne le sait pas. Armstrong prend alors les commandes, dépasse le point de poser prévu et, dans un nuage de poussière, pose le premier pied du LEM sur la surface inviolée, au bord d’un cratère. « Houston, ici la base de la Tranquillité. L’aigle a atterri ». L’ensemble se stabilise enfin avec un léger dévers, en limite extrême de carburant. Après quelques heures de préparatifs et de contrôles, un homme descend l’échelle qui le mène, ce 20 Juillet 1969, sous les « regards » de toutes les radios du monde retransmettant Voice of America, au sol d’apparence poussiéreux de la lune. En posant le pied gauche, Neil Armstrong prononce dans son micro écouté par près d’un million d’auditeurs, la fameuse phrase : « That’s one small step for a man, one giant leap for mankind », c’est à dire : « C’est un petit pas pour l’homme mais un pas de géant pour l’humanité ». Phrase qu’il avait préparée et soumise à l’approbation de ses chefs à Houston.
Au bout de 15 minutes, Aldrin le rejoint et c’est ensemble qu’ils font quelques pas, plantent le drapeau américain, laissent une plaque souvenir et s’aventurent sur quelques dizaines de mètres pour rapporter une bonne vingtaine de kilos de pierres lunaires. Le président Richard Nixon peut leur adresser un message oral de félicitations.
Les séquences de redécollage, d’amarrage au module principal puis de retour vers la Terre se firent sans problème. C’est dans l’océan Pacifique que le porte-avions USS Hornet récupéra les trois astronautes indemnes. Les Etats-Unis avaient repris la main dans cette course sans fin qui allait engloutir des milliards de dollars.
Après une quarantaine médicale obligée, l’équipage sera fêté en héros à travers les USA et le monde entier. Très marqué par cette mission, Armstrong mettra fin à sa carrière d’astronaute pour servir au sein de la NASA et donner des conférences. Il participera même au sauvetage d’Apollo 13 en 1970. Vous vous souvenez : « Houston, on a un problème … ».
On imagine la fascination de pouvoir observer au loin, dans un ciel noir et froid, une planète bleue et irisée de multiples couleurs ( la Terre ) quand on a posé le pied sur un astre mort. Malheureusement, la conscience du caractère unique de la vie sur terre n’est pas parvenue dans tous les cerveaux modernes.
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