-
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>
Pas un mot aujourd'hui, 27 Janvier, dans la Presse ( mais je n'ai sans doute pas bien cherché ) sur un évènement historique attendu par le monde entier il y a 36 ans. Je veux nommer le cessez-le-feu entre les Etats-Unis et le Nord Vietnam, intervenu à Paris, le 27 Janvier 1973, après 10 années acharnées de guerre.
Le temps me manque pour retracer ce traumatisme insensé qui a vu toute une génération de jeunes soldats américains mourir aux portes d'Hanoï ou de Saïgon, pendant que des milliers de Vietnamiens anonymes brûlaient sous les bombes au napalm.
La défaite française de Dien Bien Phu, 20 ans auparavant, n'aura fourni aucune leçon aux belligérants qui s'entêtèrent, les uns dans leur certitude de vaincre militairement, les autres dans leur rage idéologique.
J'aurais aimé reprendre la trame chronologique de cette guerre qui remonte au conflit entre la France et le Viêt-minh, de 1946 à 1954, qui renaît avec les actions de guérilla contre le Vietnam du Sud en 1959. J'aurais souhaité dépeindre l'implication des USA bien sûr mais aussi de la Chine, du Cambodge et de l'URSS, parler de la forêt et du bourbier indochinois où s'épuisèrent tant de bonnes consciences, des 135 milliards de dollars engloutis, des caches d'armes et des trésors d'ingénuité de ces coolies asiatiques aux mains nues finalement invaincus face à la première puissance mondiale.
J'aurais voulu vous parler de ces négociations secrètes entre l'américain Henri Kissinger et Le Duc Tho, l'envoyé spécial de Hanoï. J'aurais voulu surtout rendre compte de la douleur des peuples et des mères, des deux côtés de l'océan pacifique, devant le corps inerte de leurs proches qu'on leur rendait sous un drap blanc.
Pour les hommes de ma génération, la guerre du Vietnam sonne encore douloureusement aux oreilles et des noms claquent comme des bulles de gaz nocif : Raids de B 52, Da-Nang, Viêt-congs, offensive du Têt, 17ème parallèle, Khe-Sanh, Hué, ...
A l'époque du Watergate qui éclabousse la Maison Blanche, c'est finalement l'effet psychologique des images chocs, plus que le nombre horrible de pertes humaines, qui amènera le Président Nixon à rapatrier ses troupes, honteusement sans victoire.
On comprend pourquoi le silence est fait sur cet évènement. La honte, voila la raison du silence. C'est pourquoi j'aurais aimé que la Presse en parlât.
Des millions de réfugiés, 57.000 G.I.s et 2 millions de Viets morts pour rien, pour un peu d'amour propre blessé et quelque influence économique et stratégique perdue, à l'autre bout du monde. Tristesse déjà oubliée.
<o:p> </o:p>
4 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires